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Vivre ou laisser mourir : le cas Vincent Lambert

Il y a 5 ans, Vincent Lambert a été hospitalisé au CHU de Reims après un accident de la route. Il vit depuis dans un état « pauci-relationnel » [1] c’est-à-dire qu’il est en état de conscience minimale. Ce n’est donc ni un coma, ni un état végétatif.

Une triste affaire familiale qui oppose la femme de Vincent Lambert qui demande l’euthanasie, à ses parents qui défendent son droit à la vie et qui ont porté l’affaire en justice. Cette affaire peut ouvrir la voie à une « modification des lois existantes » comme le demande la ministre de la Santé Marisol Touraine, d’autant que, il faut le souligner, François Hollande compte engager un grand débat sur la fin de vie avant cet été.

Suite à une plainte criminelle des parents de Vincent « pour tentative d’assassinat sur personne vulnérable » contre le CHU de Reims et le Dr Kariger, les juges du Tribunal administratif de Chalons en Champagne ont affirmé que « la poursuite du traitement n’était ni inutile, ni disproportionnée » et que nourrir Vincent Lambert ne relevait pas de l’« obstination déraisonnable » comme l’affirme le Dr Kariger.

« Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. » Ainsi s’exprime le serment d’Hippocrate, que nous devons rappeler à tous en un temps de crise qui rappelle les débats eugénistes des années trente du XXe siècle où la discussion portait sur ces vies « qui ne valent pas la peine d’être vécues ».

Entretien avec le Docteur Bernard Jeanblanc

Chef de service d’une unité pour polyhandicapés et d’une unité de vie spécialisée pour les « pauci-relationnels » à Strasbourg.

Agnès Farkas : Vous aviez précisé lors de divers entretiens avec la presse qu’en France les 1500 patients se trouvant dans le même état que Vincent Lambert bénéficient tous d’une « prise en charge s’inscrivant toujours dans un projet de vie, et pour cause : ils ne sont pas en fin de vie ». Une décision juridique menant à l’euthanasie n’aura-t-elle pas des conséquences directes sur eux ? Précisons aussi que Vincent n’étant pas en fin de vie, il n’entre donc pas dans les critères de la loi Léonetti de 2005

Docteur Bernard Jeanblanc : C’est là tout le problème ! Aucunement, la presse n’a évoqué la situation des patients comme Vincent, qui n’est ni dans le coma ni en état végétatif. Si la loi Léonetti s’applique à tout citoyen en fin de vie, elle ne s’applique pas aujourd’hui à Vincent car il n’est pas atteint d’une maladie incurable et n’est pas non plus en fin de vie. Il est handicapé ! Il n’a pas non plus émis de demande anticipée d’euthanasie ou exprimé son désir de mourir.

Notre gros soucis est l’attitude du médecin de Reims, le Docteur Kariger, qui aurait suspecté, je dis bien suspecté chez Vincent « l’envie de mourir », par des comportements qui seraient « oppositionnels à certains soins ». Donc d’une suspicion, d’une chose qui ne s’est pas exprimée verbalement, il en a fait une certitude. C’est çà le drame, il y a un côté abusif et suffisant dans le fait qu’une simple suspicion devienne une certitude. Il veut donc appliquer la loi. Mais c’est un abus d’interprétation de celle-ci.

C’est pourquoi nous sommes inquiets, si le Dr Kariger parvient à faire reconnaître cet état de fait, nous pourrions aller vers des abus et faire appliquer cette loi sur d’autres malades. Dans ce sens, le pouvoir médical devient abusif. C’est contre cela que nous luttons mes collègues et moi-même.

Certains peuvent dire, « Vincent ne veut pas être dans cet état là », mais personne ne veut être dans cet état. Nous sommes dans la mésinformation !

La conscience est le début d’un monde. En son absence il n’y a pas de soi, pas d’environnement, pas de douleur, pas de joie ; il n’y a simplement rien du tout.
– Dr A. Seth Greenwald, bio-académicien

N’avez-vous pas l’impression que l’on donne de mauvaises définitions de ce qu’est la notion de vie ?

Absolument ! Tout d’abord, on se permet de juger d’une qualité de vie relationnelle. D’ailleurs pour Vincent il y a vie relationnelle, et nul ne peut se prévaloir de juger de la qualité de celle-ci. Un de mes patients est en état végétatif, il n’a que peu de vie relationnelle apparente, mais il a une épouse qui le ramène à la maison toutes les fins de semaine et qui a acheté un véhicule adapté à cet effet. Elle me dit : « Pour nous, il est là et il n’est pas question qu’il s’en aille ».

C’est choquant de voir que certaines personnes, certains soignants, certains médecins s’arrogent un droit de jugement sur la qualité de vie. Qui peut véritablement apprécier cela ? Le patient ne peut pas l’exprimer, mais sa famille est vraiment présente et quand je vois leur engagement auprès de ces patients, on est souvent scotché. L’investissement des parents dépasse souvent ce que l’on peut attendre d’un engagement auprès de patients atteints d’autres pathologies. Je crois qu’ici nous abordons un monde que nous ne connaissons pas encore. Il y a encore une sollicitude de la société par rapport à ces patients.

Ce que je regrette dans cette affaire qui est hautement médiatisée, c’est qu’on n’a jamais interrogé des professionnels qui ont une expérience dans ce domaine et qui sont souvent aussi contrits que moi par ces interprétations de signes dits « d’opposition aux traitements ».

La prise en charge représente-t-elle un facteur important ?

Il est actuellement dans une unité de soins palliatifs gériatriques et ce n’est pas ce qui était recommandé par la circulaire ministérielle de 2002 dans des cas identiques au sien. Il faut des unités dédiées à la grande dépendance et adossées à un service de soins de suite et d’adaptation. Là on se trouve dans une unité de soins palliatifs dédiée à la fin de vie. La qualité des soins est très bonne mais ce n’est pas la bonne démarche.

Nous sommes dans une société du paraître et si vous n’êtes pas l’homme ou la femme idéalisés médiatiquement, on a tendance à vous exclure.

C’est évident ! Il y a une part de la population que l’on ne veut pas montrer. Le handicap fait peur. Il n’y a rien de neuf.

Peut-être ! Mais le personnel médical se trouve malgré tout confronté à cette société du paraître et celle-ci n’aurait-elle pas tendance à créer une forme de culpabilisation de celui-ci par rapport à cela ?

Quand je vois l’engagement de mon équipe d’une trentaine de personnes : il n’y a que des volontaires pour venir travailler dans ma clinique. Il existe un investissement personnel et affectif de chaque soignant pour les patients. Il y a eu récemment un décès dans mon unité. Il faut faire un débriefing le lendemain, il faut accompagner le personnel. C’est dur ! Ce sont des personnes qu’ils côtoient au quotidien. C’est un personnel remarquable et je crois qu’il existe encore des personnes qui s’engagent auprès des patients les plus vulnérables.

Ces actions devraient être plus portées au grand public.

Mais oui ! Mais encore faut-il pouvoir trouver des oreilles attentives. Voici ce qui m’a surpris lorsque je suis allé à Chalons en Champagne : il y avait quand même une quarantaine de journalistes dans la salle, tous médias confondus, et à l’issu du compte-rendu de l’audience juridique, ils se sont précipités vers l’épouse de Vincent, ses avocats et le Dr Kariger mais personne n’est venu vers mon collègue et moi-même. C’est choquant !

On vous isole dans une salle, car vous représentez la contradiction.

Car la véritable notion de la vie du futur disparaît face à l’handicapé. J’ai vu beaucoup de journalistes faire grand bruit devant le film Intouchables. Alors pourquoi ces mêmes médias, devant Vincent qui est un homme qui se retrouve dans une situation quasi identique, ne donnent plus la même perception des choses au public ?

Ils n’ont pas une réelle connaissance du dossier. Ce n’est pas facile de parler de ces patients car cela n’intéresse pas grand monde et ça fait tellement peur. On n’aimerait tellement pas se trouver dans cette situation. C’est sûr. J’en parlais à un confrère qui me dit : « De quel côté es-tu ? ». Je lui réponds de celui des patients en état végétatif les plus vulnérables. Voilà mon attitude. Il me dit : « Mais tu te rends compte de ce que tu fais ? ». En réalité, il était terrifié.

Leonetti a dit que la loi pouvait s’appliquer à Vincent Lambert. Qu’en pensez-vous ?

Le tribunal a affirmé qu’il y avait utilité à continuer l’hydratation et l’alimentation de Vincent tant qu’il y a une vie relationnelle. Cette situation met dans l’embarras beaucoup de monde. Il faut rétablir un véritable statut pour les patients vulnérables. Ce sont des personnes qui doivent êtres traitées comme les autres patients. C’est le premier point ! Deuxièmement, il faut revoir les statuts de l’alimentation et de l’hydratation, qui ne sont pas des méthodes de réanimation mais des techniques, et les produits utilisés ne sont pas des médicaments mais des produits comme le lait maternisé qui servent à nourrir des personnes qui ne peuvent pas déglutir. Ce sont des points fondamentaux !

Ce qui est effrayant, c’est la non reconnaissance d’une partie de la population qui deviendrait des sous-hommes de par leur handicap. Par conséquence, il y aurait une perte de la dignité de ces hommes et femmes.

Quelle est l’évaluation qui permettrait cette perte d’humanité ?

On ne perd jamais son humanité. C’est un principe qu’il faut défendre. On reste des personnes. Sans parler du nazisme, nous ne pouvons pas laisser faire des expérimentations sur des individus humains comme sur des animaux ou appliquer les théories d’autres, soit disant philosophes, comme H.T. Engelhardt ou Peter Singer, qui affirme que ces personnes ne sont pas dignes de vivre ou qu’elles seraient moins à prendre en compte que des chimpanzés. Nous sommes dans un moment eugénique.

Peter Singer est pour qu’on « avorte » un enfant jusqu’à un an après sa naissance.

Quand Véronique Fournier dit à Eric Fabro dans Libération  : « Vincent Lambert n’est plus une personne ». Alors quand vous entendez un responsable du comité d’Etique de Cochin dire une chose pareille. C’est vraiment grave. Nous évoluons vers une dégradation de la dignité humaine.

J’ai sous les yeux un article sur des patients en état végétatif que l’on a soumis à des tests. Les résultats montrent qu’ils sont capables de rester attentifs et qu’ils répondaient aux sollicitations. Alors, comment peut-on affirmer que l’on sache juger du moment où un individu ne serait plus une personne ? Le débat sur la fin de vie sera un sujet abordé par le gouvernement Hollande. Il voudrait une révision de la loi Léonetti. Et quand je vois où en est le débat chez nos voisins suisses ou au Benelux, ou même dans l’Oregon aux États-Unis où on promeut les « testaments de fin de vie » , ou lorsqu’on « permet » à des enfants de 12 ans de demander l’euthanasie comme en Hollande. Je pense que l’on pourrait passer des caps. Je suis inquiète.

Les patients Alzheimer sont aussi menacés. J’organise au mois de mars dans la banlieue de Strasbourg une conférence-débat « L’euthanasie : danger ou choix pour les patients les plus vulnérables ». Il n’y aura pas de partisans de l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) à la tribune. Nous voulons apporter une contribution dans le débat actuel. Nous aurons la présence d’un ancien parlementaire, Monsieur Nilbur, qui nous expliquera comment les parlementaires en sont arrivés à accepter cette gradation sur les traitements. Maître Payot, avocat engagé dans les droits de la santé, qui a rédigé l’amendement pour le Sénat sur le statut de l’alimentation (et qui a été rejeté) sera à la tribune. Nous allons tenter de sensibiliser et essayer de médiatiser l’événement.

Restons vigilants pour éviter les dérives de la société vers une catégorisation ou un rejet des personnes les plus vulnérables. C’est le fond de ma pensée.


Le blog santé d’Agnès Farkas : www.touscentenairesetbienportants.fr


[1L’état de coma pauci-relationnel se définit, selon la Circulaire n° 2002-288 du 3 mai 2002 relative à la création d’unités de soins dédiées aux personnes en état végétatif chronique ou en état pauci-relationnel, comme suit : « Il est rare qu’une personne en état végétatif soit totalement relationnelle. La plupart du temps, il existe un degré minimal de réponse volontaire à quelques stimulations, réponse fluctuante selon les moments de la journée : cette situation clinique est qualifiée d’"état pauci-relationnel" (EPR). » http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2002/02-20/a0202031.htm

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  • Nono • 05/02/2014 - 17:42

    Il y a une preuve mauvaise fois qui saute aux yeux dans cette affaire. C’est encore plus évident quand on écoute l’avocate de la femme de Lambert :
    "Vincent avait clairement indiqué son refus de tout acharnement thérapeutique, il continue à manifester une résistance aux soins qui laisse penser à un refus de vivre et d’après les médecins, il n’y a pas dans son cas de retour possible à une vie de relation"
    Comment on peut affirmer (dans la même phrase en plus) que quelqu’un ne pas avoir de relation et affirmer qu’il a manifester une envie de mourir ?
    Ou alors cette envie de mourir ne serait pas consciemment exprimée mais dans ce cas certains sont en train d’expliquer qu’il faudrait tuer toutes les personnes qui ont perdu le goût de la vie.
    De plus si on interprète une résistance aux soins comme un souhait de mourir, on pourrait rapidement en conclure que pratiquement la planète entière est suicidaire et souhaite se faire euthanasier.

    Répondre à ce message

  • Eric • 05/02/2014 - 07:41

    C’est une situation invraisemblable que de débattre de l’euthanasie !
    1. la médecine allopathique est incompétente, au moins pour ce genre de cas (et pas seulement), et elle ne se remet jamais en question.
    2. cette médecine découle d’une politique eugéniste et ce débat, qui est lui, véritable (les multiples faits constatés le prouve quotidiennement), n’est jamais abordé.
    3. les décisionnaires en place sont, et les faits le confirment plus que tout autre chose, à la solde de la grande industrie chimique (ce qui inclue l’industrie pharmaceutique), qui elle, est présente au sein de tous les rouages de nos sociétés en décrépitude irrémédiable, aux vues des pouvoirs sans cesse grandissant de cette industrie. (surtout des eugénistes à sa tête)
    L’euthanasie n’est pas le sujet. L’eugénisme est le sujet.
    Quant aux personnes en souffrance, il existe des solutions 100% viable !
    Renseignez vous !!!!

    • bcb • 05/02/2014 - 11:42

      Il me semble que c’est ce que dit le professeur Jeanblanc lorsqu’il attaque Peter Singer. (par exemple). Et d’ailleurs, c’est effectivement le débat.

    • Boreli • 05/02/2014 - 14:29

      Eric. La réponse à ton interrogation est dans le texte :
      "On ne perd jamais son humanité. C’est un principe qu’il faut défendre. On reste des personnes. Sans parler du nazisme, nous ne pouvons pas laisser faire des expérimentations sur des individus humains comme sur des animaux ou appliquer les théories d’autres, soit disant philosophes, comme H.T. Engelhardt ou Peter Singer, qui affirme que ces personnes ne sont pas dignes de vivre ou qu’elles seraient moins à prendre en compte que des chimpanzés. Nous sommes dans un moment eugénique."|-)

    Répondre à ce message

  • petite souris • 04/02/2014 - 14:28

    " Vous ne saurez ni le jour ni l’heure" Matthieu 25 / 1-13

    • Eric • 05/02/2014 - 10:58

      Bien sûr que si. Nous savons à quel moment nous mourrons et de manière dégressive, en mois, semaines, heures et minutes, ou plus on s’approche de cette fin que l’on programme nous même, consciemment et la plus part du temps inconsciemment, plus nous en sommes conscient. Dans tous les cas, encore une fois, à quoi bon de se soucier de la mort inéluctable (quoi que ?!), plutôt de se soucier de la vie qui est à elle seule le véritable centre du rassemblement sur terre. La meilleure des projections est le bien vivre, et pour s’équilibrer, bien vivre, dans ce monde en déséquilibre (et pour qu’il se rééquilibre), il est nécessaire de comprendre un principe vital ancestral : Nous créons notre propre futur. C’est une loi physique immuable.Suggestion urgente : http://vimeo...

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Don rapide

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« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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