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Visite de Xi Jinping : face aux vents puissants d’Asie, Macron veut ériger des murs !

Le président Xi Jinping arrive en France le 24 mars, suite à un voyage qui s’annonce déjà très fructueux en Italie et à Monaco. En Italie, tout est prêt pour que le pays soit le premier du G7 à signer un protocole d’accord pour participer à l’Initiative Ceinture et Route de la Chine (ou Nouvelles Routes de la soie), au grand dam des États-Unis qui y sont particulièrement hostiles.

Le président chinois a aussi de quoi se réjouir à Monaco. Le géant des télécoms chinois, Huawei, vient de signer un accord avec Monaco Telecom (qui appartient à Xavier Niel), faisant de ce pays le premier à être totalement connecté en 5G. Il s’agit, là aussi, d’un pied de nez aux néoconservateurs de Washington qui, en coulisse, tordent le bras à leurs alliés pour qu’ils excluent Huawei de leur marché 5G.

Qu’en est-il de la France ?

L’occasion serait magnifique pour aller plus loin avec la Chine dans cette belle aventure qui remonte aux très anciennes routes de la soie et qui s’est renforcée au fil du temps, notamment à l’époque de Colbert et Leibniz au XVIIe siècle, et plus récemment avec Charles De Gaulle.

Cette année, nous célébrons deux événements lourds de sens pour nos deux pays : le 55e anniversaire de l’ouverture des relations diplomatiques entre la France et la Chine, mais aussi le centenaire du mouvement Travail-études, qui, depuis 1919, a permis à quelque 600 étudiants chinois de venir étudier dans notre pays, parmi lesquels deux des principaux dirigeants chinois du XXe siècle, Zhou Enlai et Deng Xiaoping.

Leur connaissance approfondie de la France, datant de cette époque, a créé les conditions d’une coopération particulièrement fructueuse au niveau bilatéral, mais aussi à l’échelle internationale. Nous pensons aux accords de Genève de 1954, où une collaboration sino-française permit à Pierre Mendès France de mettre fin à la guerre en Indochine.

Pour l’heure cependant, Emmanuel Macron est mal parti pour ajouter un nouveau chapitre dans cette belle histoire.

C’est la métaphore utilisée par Michele Geraci, sous-secrétaire italien à la coopération économique, lors de la conférence à Milan co-organisée par l’Institut Schiller et la région de Lombardie, le 16 mars, qui illustre le mieux le gouffre entre l’attitude italienne et celle de la France, aujourd’hui, vis-à-vis de la Chine : « Face au vent, il y a ceux qui construisent des murs et ceux qui construisent des moulins », a déclaré M. Geraci, expliquant que les deuxièmes utilisent productivement le vent comme énergie pour aller de l’avant.

Emmanuel Macron est clairement parmi ceux qui tentent, au contraire, de dresser des murs. Son credo : l’Europe va mal ? Construisons un mur de « souveraineté extérieure » pour la faire tenir debout. La Chine attire des pays en crise auxquels l’UE n’a rien d’autre que l’austérité à proposer ? Il n’y a qu’à interdire les contrats bilatéraux avec la Chine : obligeons-la à négocier uniquement avec l’Union européenne !

La contre-offensive européiste

A son instigation et celle de Merkel, l’UE vient de proposer, le 12 mars, un plan en 10 mesures visant à régenter les relations entre la Chine et les 28 Etats membres. Incapable d’imposer sa ligne aux pays d’Europe du sud et de l’Est, dont 16 ont formé une plateforme de coopération économique avec la Chine, l’UE tente d’abord de durcir les éléments de langage sur la Chine.

Si elle est toujours décrite comme un « partenaire de négociation avec lequel l’UE doit parvenir à un équilibre d’intérêts », elle est désormais classée aussi comme un « concurrent économique qui ambitionne d’être au premier plan technologique et un rival systémique qui promeut d’autres modèles de gouvernance ».

Le plan d’action est un appel à l’unité de l’UE pour imposer ses normes de gouvernance et ses orientations au partenaire qu’est toujours la Chine. Ainsi, la mesure 9 appelle, par exemple, à une approche unie dans le domaine de la sécurité des réseaux 5G, et la 10 à une « mise en œuvre rapide, complète et effective du règlement sur le filtrage des investissements directs étrangers », deux mesures qui visent la Chine sans la nommer.

Au nom du multilatéralisme...

Face aux néoconservateurs de l’administration américaine, face aux guerres commerciales de Trump, les Européens ne veulent pas cependant se passer de la capacité de nuisance que représente la Chine en tant qu’alliée.

C’est sans doute la raison pour laquelle, après avoir tenté de dresser un mur contre ses investissements dans l’UE, Emmanuel Macron a, en même temps, invité Angela Merkel, Jean-Claude Juncker et le président Xi Jinping à un dîner à l’Elysée, le 26 mars, pour établir avec Beijing des convergences dans la lutte en faveur du « multilatéralisme » au niveau du commerce et du climat. Des négociations qui devraient aboutir lors du sommet UE-Chine du 9 avril prochain.

Une stratégie perdant-perdant

Les grands perdants de ces calculs géopolitiques sont, bien entendu, les peuples qui, en Europe, continuent à subir les conséquences de la mondialisation mal régulée et de la crise financière, et dont la réalité nous a sauté à la figure avec le mouvement des Gilets jaunes.

A l’instar de l’Italie, qui compte utiliser sa participation aux Nouvelles Routes de la soie pour construire de nouveaux équipements portuaires et faire de la Sicile un pont de développement vers l’Afrique, mettant fin à l’immigration forcée, la France devrait utiliser son poids en Europe et sa longue alliance avec la Chine, pour créer les conditions d’une sortie de crise de l’UE.

Construire des moulins face aux vents puissants venus du Pacifique, nous appuyer sur une impulsion chinoise pour rendre nos nations, une fois de plus, productives, voilà le bon sens qui semble manquer à nos dirigeants français, infectés comme ils le sont par la géopolitique.

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  • carail bernardrnard • 23/03/2019 - 08:51

    Bonjour Christine, juste un petit mot, le vers d’un grand poète allemand, pour illustrer ce magnifique article : "Le vent est le vouloir de ce qui vient" et je crois que l’intention chinoise l’incarne...opportunément... Opportun : qui conduit au port, qui arrive à propos, qui convient aux temps, aux lieux, aux circonstances : pour en finir avec la géopolitique qui prend en otage les peuples, qui les avilit, emparons-nous du grand livre jaune des Nouvelles Routes de la Soie !

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  • BONIN Stéphane • 25/03/2019 - 15:46

    Nathan, il est évident que les pays signataires y ont trouvé leur intérêt eux-aussi ! Il est facile de deviner que la Chine espère "un retour sur investissements" : l’ ouverture du/des marché(s) à ces produits ! Mais le mouvement inverse se fera aussi, bien entendu . La "route de la soie" n’ est pas à sens unique, mais recto-verso !

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  • BONIN Stéphane • 25/03/2019 - 15:39

    Ridicule positionnement "Bruxellois" : si des pays de l’ UE adhèrent à l’ initiative Chinoise, automatiquement le marché européen est ouvert ; sauf à exclure les pays signataires avec les Chinois.................ce que Bruxelles ne pourra faire, sauf à se saborder !

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  • Nathan • 25/03/2019 - 13:41

    Renseignez vous un peu plus sur la debt-trap policy et ce qui en découle. La Chine n’est pas prête à offrir son argent sans rien n’esperer En retour. Gardez cela en tête.

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25 May 2020
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Comme nos voisins italiens, espagnols et portugais, nous devrions nous aussi participer à la « Nouvelle route de la soie » qui transforme à grande vitesse le monde ! Par-delà la frénésie des médias toujours prêts à vous vendre la peur de la Chine, vous devez comprendre la portée de cette dynamique.

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« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
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En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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