Le 15 février, le vice-président Dick Cheney a prononcé un discours à l’occasion de l’inauguration du Maurice R. Greenberg Center for Geoeconomic Studies, au sein du Council on Foreign Relations (Greenberg est le directeur du géant de l’assurance American International Group). Tout en dénonçant l’« axe du mal », Cheney a involontairement fait une allusion à peine voilée à la véritable nature des événements du 11 septembre, à savoir une tentative de coup d’Etat perpétrée par des éléments de l’Armée et du renseignement américains.
C’est en réponse à une question de la journaliste Georgie Anne Geyer, de l’Universal Press Syndicate, que le vice-président a trahi la peur du gouvernement face aux auteurs de ce coup et au risque de nouvelles attaques. La principale raison, a-t-il expliqué, pour laquelle les lieux dans lesquels il se trouve lui-même sont souvent tenus secrets est la « nécessité d’éviter que tous les principaux dirigeants gouvernementaux soient au même endroit sur une base prévisible. (...) Notre objectif est avant tout l’obligation de protéger et de préserver la continuité du gouvernement, la succession de la présidence. (...) Souvent, je ne me rends pas à la Maison Blanche quand le Président s’y trouve, et réciproquement. »
A la différence de la version officielle, il a alors déclaré : « Nous avons dû considérer un type de menaces complètement différent, où il est question de conspirations, de groupes bien organisés bénéficiant d’un éventuel soutien à l’extérieur du pays » - formule qui ne correspond pas vraiment à al-Qaida ni à Ben Laden - « en mesure d’organiser, par exemple, quelque chose comme l’attaque du 11 septembre.
« Je crois aussi personnellement, a poursuivi le vice-président, que les assaillants du 11 septembre avaient prévu de faire beaucoup plus de dégâts à Washington qu’ils ne l’ont fait. Ceux qui ont fait s’écraser l’avion en Pennsylvanie ont certainement contribué à empêcher ce qui aurait été une attaque bien plus meurtrière si les pirates de l’air avaient pu la mener à bien. » Il s’agit là d’une référence claire à une attaque contre la Maison Blanche, que les comploteurs prévoyaient de mener environ 45 minutes après la frappe contre le Pentagone.