Le 23 octobre, une équipe d’enquêteurs de la revue américaine fondée par Lyndon Larouche, l’Executive Intelligence Review (EIR) s’est payée une petite visite surprise aux bureaux du Mécanisme européen de stabilité (MES) situé dans cet énorme paradis fiscal qu’est le Duché du Luxembourg.
Un véritable parcours du combattant, car bien que le MES possède un site internet, aucune adresse physique n’y est indiquée.
Notre équipe s’est donc rabattue sur le bureau du FESF (Fonds européen de stabilité financière), mais a eu beaucoup de mal à trouver les locaux. La discrétion peut surprendre pour une institution officielle du système de gouvernance européen, et dotée par surcroît d’autant de pouvoirs.
Près de la porte d’entrée d’un immeuble pouvant loger 4 à 6 familles, des boutons de sonnette tout-à-fait anodins, dont l’un étiqueté EFSF et ESM, à côté d’autres noms comme John Deer (le fabriquant américain de tracteurs, de niveleuses et bulldozers qui chercherait à esquiver le fisc ou tout simplement un homonyme ?) Dans la première hypothèse, peut-être le FESF/MES espère-il des conseils sur la manière la plus efficace de niveler l’UE par le bas ?
Notre équipe a donc commencé à filmer avant d’appuyer sur la sonnette : « Bonjour, nous sommes des journalistes, nous venons de trouver votre siège, pouvons-nous entrer ? » Une dame visiblement paniquée a demandé à nos collègues qui ils étaient avant d’indiquer le deuxième étage. A la sortie de l’ascenseur, une petite salle d’attente rappelle celle de votre dentiste. Accrochées au mur, deux affiches : EFSF et ESM.
Après quelques instants, un responsable pour la presse s’annonce, identifié par un de nos collègues comme étant l’un des journalistes accrédités pour assister aux conférences de presse du FESF et qui est régulièrement choisi pour poser des questions ! Le chargé de presse s’est trouvé un peu embarrassé, il va sans dire, de voir nos collègues en ce lieu. Il leur a demandé ce qu’ils voulaient, et leur a dit d’éteindre la caméra avant de poursuivre la discussion.
Nos collègues ont répondu qu’ils venaient par simple curiosité, sur le retour après s’être rendus à la Cour de Justice européenne. Le chargé de presse a expliqué que depuis que le FESF est devenu le MES, un autocollant a été rajouté à la sonnette de l’immeuble. Soixante personnes travaillent dans ce bureau, a-t-il révélé. Cela a semblé un nombre important pour un endroit aussi petit, mais peut-être est-ce seulement une adresse de travail officielle pour plusieurs d’entre eux... aujourd’hui, avec internet...
Le chargé de presse a ajouté qu’ils n’avaient pas l’intention de déménager dans un local plus représentatif d’une institution devant gérer quelque 7000 milliards d’euros d’actifs, car ils s’y sentaient parfaitement à l’aise.
La caméra a été remise en route au moment de se diriger vers la sortie. Quand au GPS, il n’a donné aucun résultat pour le 43 avenue John F. Kennedy, se contentant d’indiquer le 45.
Par contre, voici un chemin clairement balisé pour sortir de la crise : Une politique de grands projets d’équipement et de recherche pour l’Europe.
# Gimo 35
• 25/10/2012 - 20:36
À économie virtuelle, locaux virtuels !
A quand de vrais bureaux pour de vrais projets économiques productifs ?
# Polaire
• 28/10/2012 - 14:38
C’est bien vrai ! Les apôtres de l’austérité se cachent parce qu’ils ont peur...
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# petite souris
• 27/10/2012 - 00:20
Pas de bureau pour le Mécanisme européen de stabilité (MES) ????
Ou bien c’est un truc sans importance, un machin de plus quoi ...
Ou bien, conscients de ce qu’il se passe, "ils" appliquent, eux aussi, l’austérité ..... pour montrer l’exemple, obviously (bien sûr)
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