Un nouveau parti grec vient de se former, appelant à sortir de l’euro et au retour à la drachme, ainsi qu’à une séparation entre banques commerciales et banques d’investissement.
Appelé le Mouvement démocratique grec 5 étoiles, ou le Drachma 5, le parti entend défendre les cinq points programmatiques suivants : 1) retrait du mémorandum de la troïka ; 2) un retour à la drachme ; 3) une croissance robuste ; 4) la dignité nationale ; 5) la justice sociale.
Le parti appelle également au rejet du « capitalisme de casino » et de la « sainte alliance » entre la mondialisation et la spéculation corrodant l’économie et le travail humain, chose pouvant être accomplie, entre autres, grâce à une séparation des banques, comme le décrit son manifeste de deux pages :
Le contrôle du système bancaire, des flux de capitaux et des transactions spéculatives, une séparation entre les banques commerciales et les banques d’investissement, la création d’une banque d’investissement pour la diaspora grecque et les amis du pays, la préservation de la Banque de Grèce et de la Banque nationale sous le contrôle du gouvernement central. »
Autre élément qui fera lever bien des sourcils, mais qui a été manifestement inspiré de l’expérience argentine des années 2000 : une annulation de 70 % de la dette de la Grèce et un moratoire sur la partie restante.
Drachma 5 appelle également à l’investissement sur le long terme pour un développement en profondeur des capacités industrielles du pays, l’expansion de ses infrastructures, l’agriculture, etc., et à la « création de centres universitaires internationaux pour la formation et la recherche, en mettant à contribution les scientifiques grecs de renommée internationale ».
Le manifeste propose enfin la formation d’une alliance entre l’Italie, l’Espagne, le Portugal, Chypre et la Grèce pour une sortie coordonnée de l’euro, ainsi que pour développement économique impliquant la finance, le commerce, les politiques de développement, et une coopération sur les questions monétaires.
Le document a été signé par 25 membres fondateurs, dont des médecins, professeurs, économistes, journalistes et hommes d’affaires. Le professeur Theodore Katsanevas, un ancien membre fondateur du Parti Pan-hélléniste socialiste grec (Pasok) et qui a siégé pour plusieurs termes au Parlement grec et même servi dans le gouvernement, fait parti des membres fondateurs.
Katsanevas est l’un des orateurs de la conférence internationale récente de l’Institut Schiller, les 13 et 14 avril 2013 en Allemagne, où il a pu s’entretenir longuement avec Helga-Zepp LaRouche et Jacques Cheminade.
Un message, un commentaire ?