Après les demandes insistantes d’une soixantaine de parlementaires de tous bords, le gouvernement Britannique, qui dispose de la prérogative royale de déclencher la guerre à sa guise, a finalement accepté de rappeler le Parlement qui était en vacance et d’organiser un débat à la Chambre des communes ce jeudi, qui sera suivi d’un vote sur l’opportunité ou non d’une action militaire contre la Syrie.
L’opposition travailliste avait exigé que le Premier ministre Cameron présente ses arguments au Parlement, avec des justifications légales claires avant toute frappe ou lancement de missile sur la Syrie. De nombreux députés de la coalition au pouvoir avaient également fait la même demande.
Le Daily Telegraph rapporte entre autres les propos du député conservateur John Baron, qui a prévenu que le danger d’une escalade à l’échelle régionale résultant d’une intervention occidentale dans le conflit syrien serait plus grand que dans le cas de l’Irak ou de l’Afghanistan.
Le gouvernement Cameron a pour sa part confirmé que les forces armées britanniques sont en train de préparer les plans d’une action militaire. L’option la plus vraisemblable impliquerait le tir, à partir de navires situés dans la méditerranée, de missiles de croisière sur la Syrie. C’est exactement l’option à laquelle s’était opposé le chef d’état-major des armées américaines, le général Dempsey, dans une lettre envoyée le 19 août dernier au député Eliot Engel.
Comme Hollande le fera en France, Cameron dirigera une réunion du Comité de sécurité nationale mercredi, où siégeront des dirigeants militaires de haut rang et des membres de son cabinet, afin de finaliser les options d’une action militaire.
Plusieurs voix s’élèvent toutefois pour questionner la légalité de toute attaque militaire, en l’absence d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant l’usage de la force contre un pays souverain. C’est pourquoi Cameron a vite exhorté les Etats-Unis à intervenir, tout en signalant qu’il introduirait une résolution contre la Syrie aux Nations Unies, calquée sur celle du tristement célèbre Tony Blair, qui avait conduit à la guerre contre l’Irak.
Si aucune décision n’a encore été prise, il est clair que l’oligarchie de Wall Street et de la City, inquiète des perspectives d’un effondrement financier pour cet automne, s’impatiente devant l’idée de déclencher une guerre régionale au Moyen-Orient, dans l’espoir de pouvoir s’imposer dans un bras de fer avec la Chine et la Russie.
Jamais une attaque à l’arme chimique n’avait été tant attendue par les gouvernements des grandes puissances occidentales, surtout depuis que la marionnette de Tony Blair, Barack Obama, avait fixé sa célèbre « ligne rouge » devant donner le feu vert à une attaque contre la Syrie.
Une équipe d’inspecteurs de l’ONU a été victime de tirs de snipers lundi alors qu’elle tentait de se rendre sur les lieux des attaques chimiques présumées. Un spécialiste israélo-américain en matière de terrorisme, le Dr. Yossef Bodansky, écrivait sur WorldTribune.com le 22 août que si des armes chimiques avaient été utilisées, c’était par les rebelles qui prenaient pour cible de récents déserteurs qui étaient revenus soutenir le gouvernement Assad, après avoir constaté que les unités rebelles étaient dominées par Al Qaïda et autres combattants djihadistes étrangers.
Jamais non plus la différence de perception entre les gouvernements occidentaux – soumis aux diktats de l’oligarchie financière – et les populations n’aura été aussi grande sur la pertinence de déclencher la guerre. Un sondage conduit au Royaume-Uni les 22 et 23 août par la firme YouGov, montre par exemple que 74 % des britanniques sont opposés à une action de l’armée britannique au sol contre la Syrie. Des résultats similaires ont été obtenus aux Etats-Unis.
# petite souris
• 28/08/2013 - 21:58
la perfide Albion va voter contre son peuple
en France le débat au Parlement ne sera pas suivi d’un vote !
le déni de démocratie est à son paroxysme .....
puisque ces gens d’en haut décident de la guerre qui leur parait nécessaire, qu’ils y envoient leurs fils, gendres petits cousin et neveux : là ils seront peut-être crédibles ..............
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# Ernesto Bustos
• 28/08/2013 - 05:19
Les gouvernements de France, Royaume Unis et Etats Unis et leurs alliés sont des criminels de guerre colonialistes, s’ils commencent l’agression militaire de la OTAN contre la Syrie j’espère que La Syrie éventuellement aidée par Iran, Russie et Chine détruirons les colons occidentaux qui inventent comme en Irak des prétextes pour assassiner des peuples entiers dans leurs aventures coloniales.
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