Le vote du Parlement suisse pour une séparation totale entre banques de dépôt et banques d’affaires est une véritable rupture et devra contaminer le reste de l’Europe. Voici ce qu’en dit le journaliste financier suisse Gian Trepp sur son blog :
L’alliance conclue en début de semaine par le Parti socialiste suisse, l’Union démocratique du centre et le Parti vert autour de trois motions pour la séparation bancaire, vient de mettre un terme à l’ère de l’acceptation fataliste du statu quo sur le problème des Too big to fail.
Le fait est que l’UBS et le Crédit suisse déstabilisent l’économie suisse. Par rapport à l’économie réelle, qui produit la majeure partie des emplois, ces deux grandes banques sont toujours si grosses qu’une faillite fort probable pourrait provoquer l’effondrement de toute l’économie.
De plus, le modèle économique de ces grandes banques – c’est-à-dire le couplage d’une banque de détail et de gestion de patrimoine avec une banque d’affaires de Wall Street – transfert et amplifie les risques incontrôlés d’effondrement des marchés financiers mondiaux sur l’économie suisse.
La séparation, tant juridique que capitalistique et administrative, entre banques d’affaires et grandes banques éteint durablement cette constellation de risques élevés. Pas étonnant que le soutien pour la séparation bancaire s’accroisse. Dernièrement, Philipp Löpfe, économiste en chef du Tagesanzeiger [principal quotidien suisse - ndt] l’a aussi soutenue. Le sondage accompagnant son article donnait 80 % de soutien. (...)
Rappelons que si le Sénat suisse refuse de mettre en application les motions pro Glass-Steagall adoptées par l’Assemblée, les trois partis alliés pour l’occasion lanceront une votation populaire dont le résultat aura force de loi.
# petite souris
• 14/09/2013 - 15:35
................et là c’est le drame !
La France aura manqué son devoir de phare du monde pour le bien commun !
Répondre à ce message