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Spéculation sur la nourriture : le G20 Agricole capitule en rase campagne

« La déclaration est historique. Le texte est imparfait. On aurait pu rêver qu’il aille plus loin, qu’il soit plus complet, plus cohérent. Il doit être lu et apprécié avec ses limites. Elles révèlent l’état de la pensée des dirigeants du monde sur ce sujet. C’est mieux qu’un beau texte auquel personne ne croit. »

Non, il ne s’agit pas d’un commentaire de Daladier de retour de Munich après avoir signé en 1938 un accord pitoyable avec Hitler, mais d’un commentaire de Bernard Bachelier de la Fondation FARM, un de nos meilleurs spécialistes des questions agricoles.

Si nos propos sont durs, c’est que l’heure est grave. Le G20 Agricole, premier du genre, s’est conclu hier avec la publication d’une déclaration ministérielle de 24 pages intitulée Plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture. Si les observateurs déplorent une liste de « bonnes intentions » et regrettent l’absence de mesures contraignantes, la politique esquissée amplifiera irrémédiablement la dérégulation des marchés agricoles et les morts qu’elle provoque.

Qu’il faille produire plus pour nourrir les milliards d’êtres humains qui vont s’additionner à la population mondiale d’aujourd’hui, on l’accepte. Cependant, pour y arriver, on ne compte pas sur le retour de politiques publiques, mais sur la généralisation de partenariats publics-privés (PPP), connus pour permettre aux derniers de tirer les marrons du feu. Souvent, dans les pays du Sud, ce sigle n’est qu’une feuille de vigne cachant l’offensive scandaleuse d’achat massif de terres fertiles par des banques d’investissements ou des fonds spéculatifs. Pour faire quoi ? Pour y produire des biocarburants alimentant les 4x4 des pays du Nord, sujet soigneusement ignoré par le G20.

Sur les quatre autres points, la France de Sarkozy a également échoué ou décidé d’échouer. Un échec du sommet aurait été largement plus honorable. N’est pas de Gaulle qui veut !

Analysons les autres défaites :

Information et transparence des marchés.
Pour lutter contre la volatilité des prix des denrées alimentaires, « nous décidons de lancer le ‘Système d’Information sur les Marchés Agricoles’ (Agricultural Market Information System – AMIS) pour encourager les principaux acteurs des marchés agroalimentaires à partager leurs données (…) ». L’AMIS sera hébergé au sein de la FAO et disposera d’un secrétariat incluant d’autres organismes internationaux, notamment le Conseil International des Céréales (CIC) basé à Londres, mais également, précise Le Figaro, des sociétés privées comme les géant du négoce Cargill ou Dreyfus. Rien de mieux pour gérer le poulailler que quelques vieux renards affamés, experts en la matière !

Initiative de suivi satellitaire de l’agriculture mondiale.
« Nous décidons de lancer une initiative de suivi satellitaire de l’agriculture mondiale qui améliorera l’observation agricole via une utilisation accrue des outils de télédétection pour les prévisions de récolte et les prévisions météorologiques ».

Étonnante proposition lorsqu’on constate la série de coupes effectués par Obama dans les programmes de satellites et de la NASA. Si l’idée serait excellente dans le cadre d’une confiance internationale fondée sur une coopération honnête entre États-nations souverains soucieux de s’entretenir, le projet risque rapidement de tourner en Big Brother dans le contexte d’une libéralisation financière dressant les pays les uns contre les autres. En arrière fond on entend déjà la petite musique : si les prix ont augmenté, ce n’est pas la faute à la spéculation mais celle de la Russie en 2010 quand elle, suite à la sécheresse, bloqua ces exportations pour satisfaire ses propres besoins. Cas d’école, en combinant les données de l’AMIS et celle des satellites, un Forum de réaction rapide est supposé prévenir toute situation de tension extrême permettant à l’offre (les marchés) de rencontrer la demande (les estomacs).

Gestion des risques agricoles et de sécurité alimentaire.
« Les outils de gestion du risque adossés au marché [comprenez les produits financiers ultra spéculatif comme les dérivés négocié sur les marchés de gré à gré], comme les couvertures physiques ou financières du risque prix des matière premières, les instruments d’assurance et de garantie ainsi que des prêts contra-cycliques peuvent jouer un rôle important pour aider les pays vulnérables à atténuer et à gérer les risques liés à une volatilité excessive des prix alimentaires ».

Ainsi, le document salue « l’introduction d’instruments et services qui aideront les pays, les entreprises et les exploitations vulnérables à utiliser des outils de gestion du risque sûrs, adaptés et adossés au marché », notamment l’Instrument de gestion des risques prix en agriculture (APRM) de la Banque Mondiale. A peine quelques jours avant le G20 Agricole à Paris, Robert Zoellick, de mèche avec JP Morgan Chase & Cie, a mis sur pied un fond de 4 milliards de dollars destiné à « aider » les fermiers des pays en voie de développement à se couvrir contre des prix trop fluctuants en jouant sur les marchés à terme, c’est-à-dire la bulle de demain.

Adieu stocks d’intervention.
Ce qu’on vient de voir explique sans doute l’hystérie déployé par les Britanniques et leurs poulains du Commonwealth contre toute idée de régulation des marchés, puisque ce sont eux qui sont supposés nous protéger contre toute volatilité excessive des prix… Comme nous l’avons dénoncé sur ce site, ce sont les États-Unis d’Obama qui ont mis leur veto sur ce que certains évoquaient avec raison en France, c’est-à-dire le retour aux stocks d’intervention, outils prouvés de la régulation et garde à manger en cas de crise grave.

Seuls des « réserves alimentaires humanitaires d’urgence ciblées et de taille limitée, conformes à l’annexe II de l’accord de l’OMC sur l’agriculture » seront tolérées, afin de ne pas gêner le marché libre et non faussé quand ce dernier conduit le monde à la famine. En accord donc avec la décision prise par la Commission européenne lundi de réduire l’aide alimentaire de 80% aux plus démunis.

Le document souligne d’ailleurs « la nécessité de conduire le cycle de Doha [nouveau accord de libre-échange mondiale] pour le développement à une conclusion ambitieuse, complète et équilibrée, en cohérence avec son mandat… »

Les ministres de l’Agriculture ont par ailleurs été dessaisis du sujet de la spéculation dont seuls les ministres des finances du G20 auront le droit de parler lors de leur prochain sommet à Paris. Ils diront certainement qu’ils ne s’occupent jamais d’agriculture !


Sécheresse : fermons le casino pour nourrir l’humanité


Sécheresse : Fermons le casino pour nourrir... par Solidarite_et_Progres

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  • petite souris • 24/06/2011 - 19:52

    ... avec de tels "AMIS" , pas la peine d’avoir d’ennemis !!!

    ou bien

    ...comment la montagne G20 agricole accouche d’une souris !!!

    C’est le retour des schaddocks : "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" c’était leur devise ...

    effectivement n’est pas de Gaulle qui veut ! ou qui nous dit lui succéder...

    Répondre à ce message

  • EDITH • 24/06/2011 - 17:21

    ET bien voilà nous y sommes ,mais quand j’en parle à des gens ils me disent que je suis folle et que je vois tout en noir.Comment faire comprendre aux autruches que leur vie est en danger,car quand ils le verront il sera trop tard !Mais c’est vrai ils ont le libre arbitre ces petits malins,dieu les protège ces chers anges de la connerie ! bon je ne suis pas petite souris maisje vais faire des stocks de fourmis car je ne suis pas cigale et la lutte va être de plus enplus dure,il nous faut avoir de l’energie.Mais je dois avouer que je ne m’attendais pas à vivre toutes les époques de l’histoire en une seule vie,dans quelques semaines quand nous en serons à l’antiquitè retrouvera-t-on platon ?se nourrir l’esprit pour faire oublier le ventre voilà le pansement provisoire en attendant des jours meilleurs ! réveillez vous bande de crétin même le plaisir de vous goinfrer c’est fini !!!

    Répondre à ce message

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Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Jacques Cheminade
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