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Sous couvert d’économies, l’UE et Manuel Valls imposent l’Empire des régions

Il faut couper, couper, couper ! Pour donner un peu de valeur à l’énorme bulle spéculative de titres adossés aux dettes souveraines européennes, l’UE, devenue un simple relais des marchés financiers, s’efforce de ramener nos Etats « dans les clous » [du cercueil] du pacte de stabilité et des traités de Maastricht et de Lisbonne.

L’occasion de « prendre des décisions courageuses » en coupant brutalement les budgets de la santé, les retraites, les allocations familiales et tous les acquis sociaux obtenus à la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout en privant ceux qui pourraient s’y opposer de disposer de leviers suffisants pour ce faire.

Voilà le non-dit derrière le « big bang » territorial, rêvé par Balladur, promu par Bruxelles et acté désormais par le tandem Valls-Hollande.

La carte Heineken-Wesselink divisant l’Europe dans une myriade de mini-Etats d’environ 5 million d’habitants chacun.
La carte Heineken-Wesselink divisant l’Europe dans une myriade de mini-Etats d’environ 5 million d’habitants chacun.

Chômage et casse sociale

Un petit tour d’Europe permet de constater qu’il ne s’agit pas simplement de liquider « l’exception française », mais d’une politique plus globale.

Au niveau des collectivités territoriales, certaines entités semblent prendre l’ascendant sur les autres. Si les échelons intermédiaires historiques (provinces, départements, etc.) paraissent sur le point de décliner et de perdre du pouvoir politique, les intercommunalités, les métropoles et surtout les régions, considérées comme « le bon échelon de coordination » et promues par l’UE, ont le vent en poupe.

Economies ?

D’abord, il y a fort à douter des économies qu’on puisse en tirer. Rappelons d’abord le poids réel des collectivités locales : leurs dépenses annuelles s’élèvent à 200 milliards d’euros, contre 400 pour l’État et 600 pour la Sécurité sociale. Le déficit des collectivités territoriales (10 milliards d’euros) représente 5% de leurs dépenses, contre 20 % pour l’État (80 milliards d’euros). Et ce alors que ces collectivités ont dû assumer, depuis le début des années 1980, un nombre croissant de missions.

Regrouper conseils généraux et conseils régionaux (90 milliards d’euros de dépenses à eux deux) serait-il si rentable ? Une étude de l’Assemblée des départements de France menée en 2009 montre qu’en cas de fusion, seules les dépenses de fonctionnement (soit 6 milliards d’euros) diminueraient. Et que cette baisse ne dépasserait pas 10%, soit 600 millions d’euros, ou encore 0,7% des 90 milliards d’euros de dépenses globales. Tout simplement parce que, fusion ou pas, l’essentiel des dépenses des collectivités locales – voies ferrées, collèges, lycées, routes départementales… – resterait au même niveau.

Ensuite, alors qu’aucune politique européenne de grands travaux ou de relance industrielle ne permet d’absorber ceux qui quitteraient la fonction publique, les pays qui ont entamé ce type de réformes se transforment en machines à chômage de masse.

En Espagne, la politique du gouvernement Rajoy visant à rationaliser le secteur public pour lui extorquer 30 milliards d’euros d’ici 2015, n’est guère reluisante. Les régions ont déjà éliminé 751 entreprises publiques et en ont réorganisé 228 autres, ce qui a permis d’économiser 4 milliards d’euros. Par ailleurs, les communes ont dû abandonner leurs compétences en matière sociale, dévolues désormais aux seules régions. En deux ans, 340 000 emplois publics ont été supprimés. A la place, « l’administration électronique »…

Au Royaume-Uni, les administrations locales ont été les premières victimes de l’austérité décrétée en 2010 par David Cameron. Sur cinq ans, leur budget aura diminué d’environ 30% et entre 2010 et 2013, un demi-million d’employés du service public ont été remerciés. Si beaucoup d’administrations ont fait preuve d’une grande ingéniosité, notamment en mutualisant leurs services pour compenser le manque de moyens, beaucoup de responsables dénoncent aujourd’hui une situation proche de la rupture, par exemple au niveau de l’entretien des routes, l’aide au logement pour les sans-abris, les piscines, les bibliothèques, etc.

En Italie, le nouveau président du Conseil Matteo Renzi, qui a été reçu le 15 mars à l’Elysée, s’est érigé en modèle pour l’Europe et a inspiré la France. Tout comme Manuel Valls, pour éloigner le spectre de la déflation, Renzi distribue des cadeaux fiscaux aux entreprises et aux contribuables (10 milliards d’euros pour 10 millions d’Italiens) tout en programmant la suppression du Sénat italien. Officiellement, son gouvernement a également obtenu le 3 avril l’abolition des 107 provinces. Reste à obtenir une réforme constitutionnelle pour faire disparaître les 3707 conseillers provinciaux. Certes, l’annulation des élections provinciales du 25 mai permettra d’économiser 320 millions d’euros bien que Renzi espérait « récupérer » 800 millions d’euros. L’économiste Tito Boeri estime que la réforme en question ne permettrait qu’une économie de 150 millions sur une dépense publique globale de 800 milliards d’euros.

Et si le mille-feuille était une tarte à la crème ?

En France, les maires indépendants de nos 36 000 communes (un tiers de l’ensemble des communes de l’UE) restent les rares élus qui inspirent encore un peu de confiance dans la politique. Si aujourd’hui, on annonce la suppression de la clause de compétence universelle, y compris pour les communes (ce qui leur permet notamment de faire voter un vœu pour la séparation stricte des banques), à terme, on programme leur disparition. Mais puisqu’on n’ose pas les attaquer de front, on prévoit de les étouffer dans le chaos administratif. En vérité, dans 7 ans, 6 au mieux, il ne restera plus, dans la carte territoriale française, que des intercommunalités fortes, une dizaine de régions et quelques métropoles.

Les Français ne semblent pas friands d’une telle réforme puisqu’en avril 2013, les électeurs de la région Alsace avaient, lors d’un référendum populaire, rejeté la fusion de leurs deux départements.

« Le choc va être rude », écrit La Tribune. « En 2015, des hommes et des femmes politiques vont faire campagne lors des élections cantonales puis des élections régionales en sachant que leur seule mission sera ensuite de négocier la suppression de la collectivité où ils viennent d’être élus. »

Avec une sur-concentration de pouvoirs donnés à des métropoles et des régions construites autour de « bassins de vie » (Quid de nos 34 départements ruraux ?), tout est mis en place pour la prochaine étape : l’éclatement des États-nations. En effet, crise aidant, on peut craindre que les régions négocieront directement avec le pouvoir central, c’est-à-dire Bruxelles.

Les référendums en Écosse, en Catalogne et les élections du 25 mai en Belgique, où les séparatistes flamands risquent de prendre le pays en otage, serviront d’accélérateur du processus.

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  • petite souris • 17/04/2014 - 14:10

    * les départements ont été créés pour qu’il y ait de la proximité (une journée de cheval maxi pour atteindre la préfecture)
    * avec la crise et le manque de transports en commun dans nos provinces (suppression de nombreuses lignes de train et d’autocar pour cause du tout voiture) nous remet dans ce même problème : il faut de la proximité !
    * donc si le mille feuille est trop épais dégraissons le au service de la population : gardons les communes et les départements !
    * supprimons les cantons et les régions !
    100 départements : 200 députés et plus de sénat
    quelle économie et les gens restent proches des administrations .................
    * vite un referendum !
    nous restons un état nation !

    Répondre à ce message

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Refonder l’Europe

L’Europe n’est pas l’Union européenne (UE) ! L’UE est devenue la caricature destructrice de ce que devrait être une Europe progressant dans l’intérêt mutuel des peuples et des nations qui la composent. C’est pourquoi il faut la dissoudre.

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

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Jacques Cheminade
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