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Le Sénat adopte la légalisation d’un crime, celui des emprunts toxiques

C’était contre la loi des peuples, ils l’ont fait. Le 13 mai 2014, avec 136 voix pour, notamment socialistes et écologistes, et surtout grâce à l’abstention de l’UMP, le Sénat a adopté un projet de loi visant à « sécuriser » les « prêts structurés » (comprenez toxiques) souscrits par les collectivités territoriales (communes, départements, régions mais également hôpitaux, syndicats intercommunaux, etc.) !

En réalité, après une tentative initiale en 2013 (Article 60 du PLF 2014, rejeté par le Conseil constitutionnel), si le texte est validé par l’Assemblée nationale, il s’agira ni plus ni moins d’une validation rétroactive de pratiques bancaires criminelles connues sous le label d’« emprunts toxiques ».

En 2013, Solidarité & Progrès avait contribué au rejet de l’Article 60 (devenu article 92 dans la loi de finances) en lançant une pétition signée par 933 personnes dont 77 élus locaux, un député et une sénatrice. Etant donné que ce dispositif exigeait de la part des victimes une « renonciation à tout contentieux né ou à naître », la pétition estimait qu’il s’agissait ni plus ni moins « d’un désarmement juridique unilatéral des collectivités locales (et des citoyens) devant des institutions financières leur ayant vendu des emprunts toxiques ».

Et c’est bien de cela qu’il s’agit de nouveau aujourd’hui. Alors que plus de 200 collectivités territoriales ont porté l’affaire devant les tribunaux, en invoquant en particulier le défaut de mention du taux effectif global (TEG, indiquant le coût réel de l’emprunt), le monde bancaire et l’Etat, au nom de « l’intérêt général », se coalisent pour défendre la liberté du renard dans le poulailler.

Car rendre justice aux victimes, en appliquant à tous le verdict rendu dans l’affaire opposant le département de la Seine Saint-Denis à la Banque Dexia [1], amputerait de 10 milliards d’euros la valeur aux emprunts toxiques dont les trois quarts sont portés par Dexia et la Société de financement local (SFIL).

Dans cette hypothèse, Bercy avertit que la viabilité de la SFIL (propriété à 75 % de la Caisse des dépôts et consignations, le reste entre les mains de la Banque postale) est menacée, c’est-à-dire qu’elle provoquera un coût supplémentaire pour l’Etat de 7 milliards d’euros. En bref, tout comme nos mégabanques, les emprunts toxiques de Dexia et consorts, trop imbriqués avec le reste de la machinerie financière mondiale, sont « trop gros pour faire faillite » ! Trop lâche pour envoyer les dettes illégitimes à la poubelle, le gouvernement estime qu’il est urgent de les « sécuriser » avant qu’un doute sur la qualité de ces créances ne dégrade la note de la CDC ou provoque une crise systémique !

Postulant élégamment que les victimes (collectivités territoriales) ont autant « profité » des emprunts toxiques que les criminels dans cette affaire (les banques et indirectement l’Etat), Bercy, en appelant à « la responsabilité de chacun », en est donc arrivé à l’accord suivant :

  1. Les banques et l’Etat mettront de l’argent dans un fonds d’aide. Le dispositif consacre la création d’un fonds de soutien aux collectivités de 1,5 milliard d’euros, alimenté à 61% par les banques et le reste par l’Etat.
  2. Les victimes désirant faire appel au fonds de soutien renonceront à toute contestation légale des emprunts litigieux.
  3. En échange, le fonds ne les aide pas à payer les emprunts. Par contre, il leur permet, au cas par cas, de payer les sommes exorbitantes des pénalités de sortie des emprunts, ce qui permet aux collectivités d’échanger leurs emprunts toxiques contre des emprunts plus ordinaires.
  4. En attendant, c’est le contribuable (local et non pas national) qui paye l’argent volé aux collectivités territoriales et subit les conséquences des coupes effectuées dans leurs budgets et prestations.

Ainsi, les banques et l’Etat donneront 1,5 milliard d’euros pour permettre que l’on puisse leur payer 10 milliards d’euros d’emprunts toxiques et criminels. La belle affaire !

« Ce projet de loi n’est pas une amnistie pour les banques », a hypocritement dit le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. « Il est destiné à protéger l’État, et donc les contribuables. » Pour le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, « les collectivités territoriales doivent faire confiance au gouvernement et renoncer au recours en justice. (...) Soyons digne de ce renoncement ».

C’est désormais au tour de l’Assemblée nationale d’examiner le projet de loi. Une seule lecture dans chaque chambre est prévue avant l’été, le gouvernement ayant déclaré la procédure accélérée.

Comme Jacques Cheminade et S&P n’ont cessé de le répéter, sans un audit de la dette et sans une réforme en profondeur de notre système de crédit à partir d’une séparation stricte entre banques d’affaires et banques de dépôt, ce problème est insoluble. Face à cette infamie et cette lâcheté, c’est donc une fois de plus à nous et à vous d’intervenir.

Envoyez ce texte au plus vite à vos élus !


[1Le 8 février 2013, le Tribunal de grande instance de Nanterre avait condamné Dexia à substituer le taux légal de 0,04% aux taux toxiques pour avoir omis d’indiquer le TEG.

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  • petite souris • 22/05/2014 - 01:09

    ..........au moment même où les médias ne parlaient que de Kerviel !
    Bel enfumage !
    ........donc Kerviel n’est plus coupable ?

    Répondre à ce message

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La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

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Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

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S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

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C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

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S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

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Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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