Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe (principalement formé des ministres des Finances des pays membres de la zone euro), était de passage à Vienne le 10 juin pour s’entretenir avec les autorités du pays sur la situation des banques autrichiennes.
Lors d’une conférence de presse, l’eurocrate a vanté les mérites de la politique de renflouement interne des banques aux dépens des épargnants (bail-in), assénant que « le bail-in est une idée très sensée, tant du point de vue budgétaire qu’économique », et ce non pas seulement pour l’Autriche, aux prises avec les difficultés de la banque Hypo Alpe Adria, mais pour toute l’Europe.
Dijsselbloem a publié le même jour un communiqué affirmant que les États membres de la zone euro « venaient d’arriver à une entente politique concernant le cadre opérationnel » du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), comprenant le bail-in comme instrument de renflouement lors de la faillite future d’une grande banque. Dijsselbloem avait été le premier eurocrate à se réjouir ouvertement de la saisie des dépôts bancaires par le gouvernement chypriote au printemps de 2013, et avait déclaré qu’il s’agissait là d’un exemple à suivre pour toute l’Europe.
Alors qu’il se trouvait à Vienne pour faire la promotion du bail-in, l’agence de notation Standard & Poors annonçait qu’elle allait dégrader la note de Hypo Alpe Adria et de six autres banques autrichiennes (Groupe Erste, Raiffeisen Zentralbank, Raiffeisen Bank International, KA Finanz, Hypo Niederösterreich, UniCredit Bank Austria), précisément parce que l’Autriche s’apprêtait à imposer un renflouement interne de 900 millions d’euros à Hypo Alpe Adria.
L’avenir promet...
Vite, un Glass-Steagall avant que la bulle n’éclate
La triple-courbe de Lyndon LaRouche réactualisée
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- La triple-courbe de LaRouche
- Une fonction décrivant le processus de destruction des économies occidentales.
La fonction de la « triple-courbe » de l’économiste américain Lyndon LaRouche est le meilleur outil pédagogique pour expliquer le processus d’effondrement économique et financier en cours. Depuis l’assassinat de John F. Kennedy et la Guerre du Vietnam, l’économie physique américaine n’a cessé de décroître, malgré ce qu’ont montré des statistiques manipulées.
Au cours de la même période, une croissance de la masse d’instruments financiers, constituée en grande partie de capital fictif, s’est déroulée à un rythme hyperbolique, toujours plus rapide, limité par une asymptote verticale qui définit le moment où le système s’effondre. Lors de cette phase de croissance hyperbolique, l’émission de monnaie par les banques centrales, se faisant à un rythme un peu plus lent, a permis de nourrir la bulle financière.
A partir de la crise de 2007-2008, l’émission de monnaie (assouplissement quantitatif) a servi exclusivement à limiter l’effondrement de la bulle financière : la première courbe a surpassé la deuxième. Ceci correspond au bail-out (renflouement externe).
Avec le récent passage au bail-in (renflouement interne aux dépens des épargnants et de certains détenteurs d’obligations et d’actions), l’oligarchie britannique à décidé de sacrifier la majorité des dettes et de s’accaparer la masse monétaire avant que n’éclate l’hyperinflation, le moment où la courbe monétaire s’effondre.
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