Dans sa dernière chronique pour le Daily Telegraph, Liam Halligan, économiste en chef du fonds londonien Prosperity Capital Management, condamne la politique de la planche à billets des banques centrales transatlantiques et appelle à une séparation Glass-Steagall entre banques de dépôt et de marché. Il écrit à juste titre que le simple « cantonnement » des activités spéculatives au sein des banques nous mène droit vers l’effondrement. Il est clair qu’à la City on est plus réaliste qu’à Paris...
Extraits.
Le problème, c’est que tant les assouplissements quantitatifs [« QE », le terme des banques centrales pour dire ’renflouement’] que le cantonnement nous mènent droit au désastre. (…)
Tant que les méga-banques zombifiées ne seront pas achevées, la croissance au Royaume-Uni sera apathique voir inexistante. (…)
Sans une séparation à la Glass-Steagall entre banques de détail et banques d’affaires, nous ne faisons que nous préparer pour un nouvel effondrement désastreux. (…)
La semaine dernière, un nouveau texte de loi a été introduit au Congrès américain pour rétablir la séparation Glass-Steagall datant de la Grande dépression ; il est soutenu conjointement par deux importants élus démocrate et républicain. Alors qu’un texte antérieur a expiré avec la fin de la précédente législature, celui-là semble rapidement prendre son envol.
Alors que de nombreuses personnalités de la gauche américaine appellent depuis longtemps à la découpe des grands groupes financiers et à la séparation du système bancaire, d’importants républicains les rejoignent désormais, qui se rendent compte que les grandes banques sont extrêmement coûteuses si elles ont toujours besoin de renflouements. (…)
Les républicains de la Commission des services financiers de la Chambre et de la Commission bancaire au Sénat font également entendre qu’une rupture totale, une séparation Glass-Steagall, serait préférable à la sur-régulation représentée par la loi Dodd-Frank.
Des deux côtés de l’Atlantique, ce combat pour un Glass-Steagall n’est pas fini, loin s’en faut. Espérons seulement qu’il ne faille pas un nouveau krach pour que nos gouvernements soient obligés d’entendre raison...
Signez l’Appel à un Glass-Steagall global !
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