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Réforme bancaire : « En finir avec le mythe de la banque universelle »

Alors que le gouvernement va présenter un projet de réforme bancaire qui n’égratignera pas les monopoles destructeurs des grandes banques françaises, Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest, cabinet de conseil en gouvernance d’entreprise, est l’un des nombreux experts et économistes qui prend parti pour une séparation stricte entre banques de dépôt et de crédit d’une part, et banques d’affaires et de marché de l’autre. Voici quelques extraits de sa tribune publiée dans Le Monde du 19 novembre.

En finir avec le mythe de la banque universelle

Nombre d’excellents auteurs ont souligné les méfaits court-termistes et pervers du modèle de banque universelle sur l’ensemble du système de financement. (…)

(…) au-delà les arguments développés sur les conflits d’intérêts du modèle de banque universelle et son effet de concurrence déloyale sur le secteur des service et déstabilisateur des marchés publics, il convient donc ici de tordre le cou à l’idée reçue selon laquelle la banque, quand elle fait tous les métiers, est plus efficace et ses services plus pratiques pour tous les clients, individus ou industriels. On proposera dans un second temps la recette d’une scission claire des métiers, la seule réforme digne des principes de liberté et d’égalité des citoyens.

Banquiers et grands industriels défendent le modèle actuel de banque universelle au nom de l’avantage du "one stop service provider" ainsi étendu à presque tous les services de nature financière attendus par un individu comme par une grande entreprise : gestion de trésorerie, financements complexes, prêts, gestions d’actifs, assurances et nombreux services et courtages divers.

(...)

Il est clair aussi, et nos banquiers l’ont montré, que plus on fait de métiers différents plus la qualité requise des personnels est élevée. En vrai, soit ils deviennent plus chers car doivent maîtriser tous les métiers et arbitrer des conflits d’intérêts complexes, soit ils ne maîtrisent ni les métiers ni les conflits associés, et leur conseil est finalement médiocre : nos plus excellents banquiers se sont laissés confondre par les projets les plus insensés et les clients les plus pervers. Rappelons ici que BNP Paribas, même elle, a laissé ses clients se faire abuser par les Sub-primes américains comme par Madoff...

Mais plus gravement encore, la diversification du banquier universel contribue aujourd’hui à l’étouffement de l’économie : le banquier, disposant d’autres métiers accessoires rentables, ne fait tout simplement plus crédit qu’à l’Etat qui le refinance... Au nom de la sécurité du système financier déstabilisés par tous ses métiers annexes et spéculations pour compte propre, on a cru bon de majorer les ratios de solvabilité et de liquidité exigés des banques et des compagnies d’assurances. On sait aussi maintenant que cette augmentation des exigences de fonds propres pour réduire le risque systémique sera catastrophique pour le financement de l’économie privée par les banques cotées : les banques devant produire un résultat à hauteur de ces fond propres élevés, refuseront le risque crédit, notamment en renchérissant évidemment son prix , pour pouvoir faire plus de profit sur tous les métiers annexes aujourd’hui autorisés, et ne prêter qu’aux Etats. Voilà pourquoi le modèle est à réformer d’urgence.

Quelle formule de réforme faut-il alors retenir ?

(…) nous avons compris du Ministre des Finances français qu’une filialisation des activités de marché, pourtant déjà presque généralisée, serait pour ce Gouvernement une réforme profonde.

Nous pensons que loin de l’illusoire filialisation que concocte ce Gouvernement, seule une scission véritable, permettra de garantir que la juste concurrence soit restaurée pour l’industrie et les services : il faut que la banque protégée et son groupe ne fassent désormais que du dépôt et du crédit, et ne détiennent pas d’autres actifs.

(...)

Ainsi le reste des actifs et activités non proprement bancaires ainsi définis serait laissé à l’activité externe du "secteur financier concurrentiel" : n’ayant plus le motif malsain de la garantie des dépôts, ces activités se scinderaient alors d’elles-mêmes pour survivre dans l’efficacité au lieu de stagner dans la facilité de la rente du secteur garanti.

(…) il faut rendre à la banque sa dignité.

Pierre Henri Leroy est signataire de l’Appel à un Glass-Steagall global

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  • petite souris • 22/11/2012 - 00:17

    il faut rendre à la banque sa dignité
    Tout est dit !
    .........
    Petit problème : nozélites ont oublié ce que le mot dignité signifie exactement
    ce n’est pas un mot rentable ..............

    Répondre à ce message

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Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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