Après que le FMI a identifié les produits dérivés dans le bilan de Deutsche Bank comme le principal risque systémique mondial, c’est un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI) de Bâle, préparé à la demande de la Chine en vue du sommet du G20 de septembre, qui sonne le tocsin : il n’existe actuellement aucun mécanisme réellement efficace pour empêcher l’explosion de la bulle des produits financiers dérivés estimée à 600 000 milliards de dollars, en cas d’un défaut de paiement d’un acteur global.
C’est le Comité en charge des transactions et des infrastructures de marché de la BRI, en coopération avec l’Organisation internationale des régulateurs, c’est-à-dire les plus hautes autorités mondiales de régulation financière, qui ont préparé ce rapport. Le document admet que les chambres de compensation (CCP), théoriquement chargées de la gestion des risques et garantes des produits dérivés, sont cruellement dépourvues pour accomplir leur mission, devenant ainsi elles-mêmes une menace systémique !
Le rapport constate que des « vides et manquements » ont été identifiés dans la planification des programmes de recouvrement en cas de sinistre, au niveau de la gestion du crédit et des liquidités. « Les entités de surveillance et de régulation devraient considérer qu’il s’agit d’un problème sérieux dont la résolution mérite la plus haute priorité », s’alerte le rapport.
La revue Business Insider admet que les résultats de l’audit sont « passablement terrifiants », car si les chambres de compensation ne font pas leur travail, alors les dérivés ne sont que
des bombes nucléaires non-explosées, encastrées au fond du système financier.
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