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Pr Li Xiguang : un véritable dialogue de cultures doit accompagner la Nouvelle route de la soie

par William Jones,
Institut Schiller, États-Unis.

Le Pr Li Xiguang lors de la conférence de l'Institut Schiller à New York.
Le Pr Li Xiguang lors de la conférence de l’Institut Schiller à New York.
Crédit : Institut Schiller

Lorsque le professeur Li Xiguang, directeur du centre international des sciences de la communication de l’Université de Tsinghua, a pris la parole au séminaire du 7 avril de l’Institut Schiller à New York, le récit de son exceptionnel quart de siècle d’implication personnelle totale dans le projet de Nouvelle route de la soie a plus que captivé l’auditoire.

La proposition de Nouvelle route de la soie du président chinois Xi Jinping, a pris une vie surprenante grâce à son exposé. En vingt-six ans, le professeur Li a parcouru la Route de la soie en compagnie de pas moins de 500 de ses élèves. (Voir photoreportage)

Il a insisté sur le caractère stratégique pour la Chine, à l’heure où son influence politique s’accroît, des propositions de Xi Jinping connues sous les noms de One Belt, One Road (OBOR), (en français : « Une route, une ceinture » ou « ceinture économique de la Route de la soie »), et de Route maritime de la soie d’Asie du Sud et du Sud-Est du XXIe siècle, et ce malgré leur nature essentiellement économique.

Bien que la Chine ait longtemps mis sous le boisseau ses revendications territoriales maritimes, les États-Unis s’y montrent hostiles, et cherchent à établir un « cordon sanitaire » stratégique le long de la ceinture pacifique. Pour cela ils ont recours à l’US Navy et aux forces militaires alliées de la région – y compris à une force de projection japonaise qu’ils ont ressuscité. Des patrouilleurs américains, japonais, australiens et philippins pourraient donc menacer d’interdire à la Chine tout accès aux mers avoisinantes.

L’accès aux océans

Face à ce problème, a expliqué le professeur Li, la Chine concentre ses efforts sur l’accès aux routes maritimes de l’Ouest et du Sud-ouest. Elle se prépare à construire d’importants ports sur l’Océan Indien et la mer d’Arabie : au Sri-Lanka, au Bangladesh, en Birmanie et au Pakistan.

Bien que les États-Unis fassent des pieds et des mains pour pousser ces pays à limiter l’influence de le Chine, ils n’ont aucune alliance militaire directe avec eux, à la différence du Japon, des Philippines ou de l’Australie. Les États-Unis peuvent bien poursuivre de leurs assiduités celle qu’ils voient comme un rempart contre la Chine, même l’Inde n’est pas leur alliée militaire ; au contraire, l’Inde nourrit avec la Chine une relation durable sur les plans culturel et politique.

Helga LaRouche a évoqué la possibilité d’une guerre dans le sud de la Mer de Chine, a dit Li. Oui, la Chine s’inquiète de la possibilité d’un conflit avec les Etats-Unis, et des manœuvres en cours dans le sud de la mer de Chine. Elle craint un blocus maritime américain du détroit de Malacca. C’est pourquoi la Chine souhaite bâtir une Nouvelle route de la soie qui ne traverse pas le détroit de Malacca ; elle construit donc quatre ports dans des pays le long de l’Océan Indien : à Kyaukpyu, en Birmanie, à Chittagong au Bangladesh, à Colombo au Sri-Lanka, et enfin à Gwadar, au Pakistan. Celui de Colombo, au Sri-Lanka, est aujourd’hui achevé, de même que celui de Gwadar au Pakistan. »

Itinéraire de l'expédition au VIIe siècle du moine bouddhiste Xuanzang.
Itinéraire de l’expédition au VIIe siècle du moine bouddhiste Xuanzang.
Crédit : Pr Li Xiguang

C’est l’ancienne Route de la soie. En Chine, Faxian (qui était explorateur, 337-422) est une figure très connue ; celle de Xuanzang (moine bouddhiste de la dynastie Tang, 602-664) l’est encore davantage. Ce dernier, parti à pied du Xian, la province natale de Xi Jinping, a traversé le Xinjiang, autre province chinoise, puis a franchi les monts Tian pour ensuite gagner l’Inde après avoir traversé l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, Boukhara, la Chorasmie, l’Afghanistan, et le Pakistan. Ce périple a duré près de quinze ans, pour au bout du compte rapporter à dos d’éléphant et de cheval six-cents copies de textes sacrés bouddhistes. C’est de là que vient la renommée de Xian : on y trouve la plus ancienne stupa, ou pagode bouddhiste, dédiée à ce moine.

(Le voyage de Xuanzang se compliquait de l’obligation, en vigueur lors de l’Empire Tang, de détenir une autorisation pour quitter le pays – or le moine solitaire n’en avait aucune. Mais aucun obstacle n’a eu raison de sa détermination à se rendre en Inde pour en rapporter les enseignements. Si son périple est bien connu, c’est aussi grâce au récit parfois fantaisiste, car très librement inspiré des aventures de Xuanzang, qu’en a fait à la dynastie Ming le roman Voyage vers l’Ouest. Au fil des pages, le moine se voit guidé par un roi singe qui lui fait vivre toutes sortes d’aventures miraculeuses. Ce roman est considéré comme l’un des quatre grands classiques de la littérature chinoise. L’histoire, reprise dans des films, à la télévision et dans de nombreux livres pour enfants, est connu de tous les petits Chinois. Ils l’adorent.)

Vingt-six ans sur la Route de la soie

Voyages effectués par le Pr Li Xiguang avec des élèves.
Voyages effectués par le Pr Li Xiguang avec des élèves.
Crédit : Pr Li Xiguang

Le professeur Li sait d’autant mieux de quoi il parle qu’il a parcouru en long et en large, et pendant vingt-six ans, la route empruntée par Xuanzang et toute cette région de la route de la soie.

En 1990, c’est-à-dire il y a vingt-six ans, j’étais jeune étudiant sur le projet Route de la soie de l’UNESCO. C’est cette année-là qu’a débuté mon périple sur les pas de Xuanzang, de la dynastie Tang. Depuis, je n’ai fait que voyager sur la Route de la soie, et écrire, comme journaliste et aussi comme éducateur spécialisé en journalisme.

Et aussi emmener nombre de ses étudiants parcourir les contrées de la Route de la soie ; et prendre de nombreuses photos des sites visités sur l’ancienne Route, généreusement partagées lors de ce séminaire de l’Institut Schiller.

Aux dernières vacances d’hiver, il y a un mois, a-t-il raconté, j’ai emmené nos étudiants au Kolkata, dans l’est de l’Inde, et aussi au Bangladesh. Cette promotion avalait les kilomètres ; ses étudiants étaient si épuisés qu’ils s’effondraient de sommeil, la nuit dans le bus. Pas moi : je tenais le conducteur à l’œil ; au Bangladesh, ce sont des chauffards. [Rires] Celui-là, si je ne lui avais pas tenu la jambe, il aurait imité les étudiants.

Carte des corridors de la Nouvelle route de la soie.
Carte des corridors de la Nouvelle route de la soie.
Crédit :  Pr Li Xiguang
Le corridor industriel Chine-Pakistan
Le corridor industriel Chine-Pakistan

Le professeur Li a alors indiqué trois corridors principaux traversant le sud de l’Asie :

  • « Le premier, et le plus avancé à l’heure actuelle, est le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC : China-Pakistan Economic Corridor) :
    Celui-ci traverse les confins occidentaux de la chaîne de l’Himalaya, à savoir les monts de l’Hindu Kush et du Karakoram »
    a-t-il expliqué. « La Chine y avait déjà tracé une route au début des années soixante-dix : la Route Karakoram. Aujourd’hui, Chine et Pakistan envisagent de la longer avec une voie ferrée et un gazoduc. Cette Route Karakoram qui part de Kasghar, la ville la plus occidentale de la Chine, rejoint aujourd’hui Islamabad. Or ce corridor ne s’arrêtera pas là. Il sera prolongé à travers la province pakistanaise de Khyber Pashtu et la région de Gilgit-Baltistan pour relier ultimement le port de Gwadar, au Pakistan. »
  • La deuxième route s’appelle le Corridor Chine-Inde-Bangladesh-Birmanie. Or développer ce corridor se heurte au manque d’enthousiasme d’une Inde soumise à l’intense pression étasunienne. « Le Bangladesh, lui, était de bonne volonté au début », a déclaré Li. « Le contrat pour le port de Chittagong avait pourtant été signé, et la Chine avait envoyé sur place ses équipes de chantier. Mais, à en croire la presse indienne d’il y a deux mois, le gouvernement du Bangladesh l’a rompu brutalement, pour décider au lieu de ça de construire avec les Japonais un autre port à une poignée de lieues (25km) du projet chinois de Chittagong. L’Inde prend fermement parti contre le port de Chittagong, qu’elle considère malvenu car trop proche. »
  • Le troisième corridor est la voie ferrée Chine-Tibet, dont le terminus jouxte à présent la frontière indo-népalaise.

Une proposition de « ceinture culturelle »

Étant données les difficultés que pose l’hostilité étasunienne, Li propose de doubler la ceinture économique d’une ceinture culturelle de la Route de la soie. « Pourquoi cette idée d’une ceinture culturelle qui épouse la Route de la soie ? », demande-t-il.

À dire vrai, que ce soit la littérature britannique – je veux dire celle des auteurs universitaires qui s’intéressent à la Route de la soie –, la littérature étasunienne, l’indienne, la chinoise, toutes puisent à la source des ouvrages chinois de Faxian, Xuanzang et autres. Ces moines se révèlent en réalité plus précis que Marco Polo lui-même dans ses récits.

À lire ces sources littéraires anciennes, et à pratiquer nos propres recherches, nous avons découvert que nous partagions bien davantage que nos différences le laissent à penser ; je constate plus de similarités que de divergences. C’est comme les relations Inde-Chine : il est patent que le bouddhisme est l’un des trois piliers de la Chine.

Bas-relief d'un bouddha au Pakistan datant de la période Gupta indienne.
Bas-relief d’un bouddha au Pakistan datant de la période Gupta indienne.
Crédit : Pr Li Xiguang

Or le bouddhisme vient de l’Inde. Et du Pakistan. Le Pakistan est un pays bouddhiste, et la Chine compte vingt millions de musulmans, en particulier au Xinjiang, au Gansu, au Ningxia et au Qinghai, toutes des provinces musulmanes peu éloignées du Pakistan. Je considère cela un atout pour le projet OBOR. Je n’ai jamais vu les musulmans d’un mauvais œil, ni ne les ai considérés comme une menace.

C’est pourquoi le Pakistan et la Chine sont en réalité de très proches alliés, que ce soit dans l’esprit des Chinois et des Pakistanais. Si la Chine ne devait avoir qu’un seul allié, ce serait le Pakistan et aucun autre pays. La mentalité étasunienne ne saurait être plus éloignée de ce point de vue.

Le bouddhisme et la langue nous relient aussi à l’Asie centrale. La Chine y maintient un certain nombre de régions autonomes. Avec les Ouzbeks, nous avons une région autonome ouzbek, et avec les Tadjiks, qui sont un peuple parlant le persan, nous avons aussi des comtés autonomes au Tashkurgan, dans la région la plus occidentale, où on le parle. Donc, nous partageons plein de choses. Et ces choses que nous partageons peuvent servir à tisser une ceinture culturelle.

Et Li de poursuivre :

Xi Jinping a officiellement déclaré vouloir bâtir une Route de la soie, et a ajouté que la principale priorité de la politique étrangère chinoise consistait à fonder une communauté d’intérêts partagés entre la Chine et ses voisins. Des universitaires chinois ont interprété cette position comme se démarquant des politiques des précédents dirigeants ; ces derniers priorisaient sans condition les relations sino-étasuniennes. Désormais, nous plaçons au top des priorités de notre politique étrangère de bâtir une communauté d’intérêts partagés avec nos voisins d’Asie. J’ai dit qu’il s’agissait aussi d’une foi partagée. Or dans mon mémoire, j’ai proposé que la pierre angulaire d’une communauté de foi et d’une communauté d’intérêts partagés soit une communauté de valeurs partagées, une communauté de sûreté partagée, une communauté de culture partagée – une grande culture, pas une culture mineure.

Nouvelle Solidarité N°19/2015. Pour s'abonner.
Nouvelle Solidarité N°19/2015. Pour s’abonner.

En s’exprimant ainsi, Li Xiguang a pleinement confirmé le besoin de ce à quoi Helga Zepp-LaRouche appelle depuis longtemps : faire du projet OBOR un nouveau paradigme pour l’humanité, un paradigme renouvelé des relations interculturelles, qui se fonde sur les plus hautes réalisations de chacune des cultures.

Le séminaire de New-York de l’Institut Schiller nous a montré qu’il n’est pas utopique de sortir les États-Unis de la transe dans laquelle la guerre froide et la mentalité de domination impériale l’ont plongé ; de renouer avec la tradition d’Alexander Hamilton et de John Quincy Adams pour qui des nations de cultures différentes – et de différentes formes de gouvernement – peuvent, et doivent collaborer à l’atteinte de buts communs pour l’humanité, en termes de développement économique et d’enrichissement culturel mutuel.

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