Alors que les grands médias français persistent dans le « Poutine-bashing », les évènements récents d’Ukraine, notamment le massacre d’Odessa, commencent à secouer (enfin) quelques sections de la vieille gauche européenne.
« La guerre menace l’Ukraine, il faut stopper les chars », titrait le quotidien communiste l’Humanité à sa Une du lundi 5 mai 2014, montrant les tanks envoyés par Kiev contre la rébellion des régions pro-russes.
En parallèle, le 3 mai, dans un communiqué, le Parti de la gauche européenne (PGE) [1], dont nous ne partageons pas forcément toutes les positions, dénonçait, dans un langage qui rompt avec la novlangue ambiante, « l’émergence d’un État nazi favorisé par les Etats-Unis et l’Union européenne en Ukraine. »
Contrairement au PGE, nous ne croyons plus à la possibilité qu’on puisse réorienter les institutions européennes actuelles. D’où notre choix de mettre un drapeau grec dans l’urne et notre volonté, après avoir quitté l’UE et l’euro, de reconstruire une Europe au service du progrès, des patries, des projets et des peuples.
La déclaration du PGE sur l’Ukraine :
Nous assistons à l’émergence d’un État nazi favorisé par les Etats-Unis et l’Union européenne en Ukraine.
Les conflits d’hier à Odessa, et dans d’autres villes de l’est de l’Ukraine, qui ont fait près de 50 victimes, mettent en évidence le comportement d’un protagoniste : les groupes nazis sous la direction de Kiev.
La scission subie par la société Ukrainienne a été influencée par la volonté des États-Unis et l’UE d’aller contre la Russie et de déployer tous les types de mesures afin d’isoler ce pays dans une sorte de renaissance de la guerre froide. C’est tout le contraire de ce qui devrait être recommandé si la coexistence pacifique était le but recherché.
Cent ans après la Première Guerre mondiale, l’Europe ne devrait pas jouer avec le feu, mais au contraire devrait favoriser des solutions diplomatiques et pacifiques aux crises internationales de toute nature.
Le PGE condamne l’attitude de l’UE sur ce conflit ainsi que le comportement brutal de Kiev et exhorte toutes les parties à résoudre les différends en vertu du principe du dialogue dans les règles de l’ONU .
[1] Le PGE, dont le siège est à Bruxelles, se compose de partis socialistes, communistes, rouges-verts et d’autres partis de gauche, provenant des différents États membres de l’Union européenne et des pays associés. Parmi les membres, notons Die Linke en Allemagne, le Parti communiste et le Parti de Gauche en France, ainsi que la Coalition de la gauche (Syriza), des mouvements et de l’écologie en Grèce.
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