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Paris et les banques, bras dessus bras dessous

Erkki Liikanen (à gauche) et Michel Barnier, lors de la présentation du rapport des experts de haut niveau de l'Union européenne en octobre 2010. Fac-similé du journal belge L'Echo.
Erkki Liikanen (à gauche) et Michel Barnier, lors de la présentation du rapport des experts de haut niveau de l’Union européenne en octobre 2010. Fac-similé du journal belge L’Echo.

Preuve manifeste de la crainte grandissante que tout le système financier peut sombrer n’importe quand, Michel Barnier, le Commissaire européen au marché intérieur et aux services financiers, après de longs mois de réflexion et de consultation, a présenté aujourd’hui une réforme bancaire détonante. Cette dernière vise à réduire la spéculation très lucrative des trente plus grandes banques européennes dont la faillite déstabiliserait l’économie.

Les positions de Barnier, un libéral qui avait clairement annoncé qu’il ne comptait pas mettre en péril le modèle de banque universelle et qu’il était hors de question d’adopter un nouveau Glass-Steagall, avaient jusqu’ici faussement rassuré les banques.

Car, à la grande surprise de Paris et Berlin, Michel Barnier a cherché à mettre en application les recommandations du groupe des experts de haut niveau dirigé par Erkki Liikanen. Dans leur rapport, ce groupe recommandait :

  1. Une application effective de la « règle Volcker » interdisant le négoce (trading) pour compte propre, signifiant que la banque ne peut plus utiliser ses fonds propres pour spéculer. La réforme Barnier rendrait cette interdiction effective dès 2017.
  2. On accorde « le pouvoir » aux agences de régulation nationales d’imposer le cantonnement (ring-fencing), c’est-à-dire de loger les activités spéculatives à haut risque dans une filiale séparée des activités de détail et de dépôt, mais sous le même toit. Ce « pouvoir » deviendra « une obligation », si le volume des transactions dépasse un certain seuil. Evidemment, ce qui sera décisif, c’est l’endroit où l’on place le curseur.

D’après Le Monde, dans sa forme actuelle, cette réforme obligerait les grandes banques, notamment BNP Paribas et la Société générale, qui sont très actives sur les marchés financiers, à placer une partie importante de leurs activités dans une filiale ad hoc, notamment les produits dérivés, la titrisation et même les activités dites de « tenue de marché » (market making, le fait d’animer un marché spéculatif dans l’unique but de disposer d’un marché liquide).

Pierre Moscovici, notre ministre des banques et des marchés, n’a pas attendu que Bruxelles présente son projet pour mettre en garde la Commission : « La France et l’Allemagne ont déjà légiféré en la matière (…) Nous demandons que le texte respecte les législations que nous avons prises ».

Il apparaît clairement que Paris et Berlin se sont empressées de légiférer en la matière en espérant que Bruxelles s’alignerait sur leurs réformes. Il n’en est rien, et, affirme Le Monde,

Le camp français ne s’attendait pas à un projet aussi tranché. Il est donc mobilisé contre une réforme jugée contraire à ses intérêts, mauvaise pour ses banques et nuisible à l’économie. Banques et politiques sont prêts à faire campagne commune pour dénoncer un ‘mauvais projet’. Ils espèrent ranger Bruxelles à leur position, estimant que la France est parvenue, dans sa loi, à un point d’équilibre.

« Nous sommes sur une proposition dure et contraignante de la Commission européenne », s’exclame Karine Berger, députée socialiste des Hautes-Alpes, secrétaire nationale du PS chargée des questions économiques et ex-rapporteure du simulacre de réforme bancaire.

Etant donné que le Royaume-Uni s’achemine déjà vers un cantonnement de ses banques (réforme Vickers), la City sera temporairement exclue de la directive. Pour Karine Berger, « Il n’est pas normal que le Royaume-Uni bénéficie d’une exemption ! Comment imaginer un texte de régulation bancaire qui ne s’appliquerait pas à la City ? »

Autre pétage de plombs, celui d’un autre symbole de l’arrogance française, Christian Noyer, notre très honorable gouverneur de la Banque de France et président du Conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux (BRI), une institution de triste réputation, qui s’est lâché :

Les idées qui ont été mises sur la table par Michel Barnier sont des idées, je pèse mes mots, qui sont irresponsables et contraires aux intérêts de l’Union européenne (...) J’espère que ce projet restera enterré et qu’il n’aura aucune suite.

En réponse à ces critiques virulentes, Michel Barnier a fait valoir que si des banquiers jugeaient trop rigoureuses les règles proposées, des députés européens pensaient au contraire qu’elles étaient insuffisantes, tandis que les Britanniques voudraient des exemptions générales.

« Je me dis que nous avons trouvé le point d’équilibre », a-t-il poursuivi. « Les ministres prendront leurs responsabilités, ils viendront me dire pourquoi ils veulent, pour certains, préserver le proprietary trading. »

Au nom de quoi on autorise les banques à faire de la spéculation pure et simple avec l’argent des déposants (..) sans aucun bénéfice, sans aucun retour pour ces déposants ? a-t-il ajouté. Il y a peut-être un problème de morale.

Le commissaire européen s’est dit prêt à la discussion pour améliorer, préciser, éventuellement renforcer le texte. La « chute ou la faillite désordonnée » d’une des grandes banques « systémiques » visées par le projet de règlement serait « suffisante pour plonger l’Europe dans une grave crise », a-t-il averti dans sa déclaration à Reuters.

Pour sa part, Gérard Mestrallet, porte-parole de la place financière de Paris, vient d’écrire à Michel Barnier afin de faire le chantage habituel : sa réforme impliquerait une « menace sur la compétitivité du secteur bancaire européen et sa capacité à financer l’économie » ; de leur côté, le Medef et la Fédération des industriels allemands ont demandé à José Manuel Barroso, le président de la Commission, dans des courriers séparés, de reporter le projet.

Tant de passion rappelle au monde entier que le problème n’est pas réglé : les banques risquent de faire faillite et refusent, non seulement le Glass-Steagall, mais la moindre hygiène bancaire.

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  • petite souris • 30/01/2014 - 22:53

    que Michel Barnier ait une conscience au service du bien commun n’est pas un scoop mais une bombe ......
    le fait il avec sincérité ou pour passer comme le sauveur et récupérer la mise pour remplacer Barroso ?
    .........
    peu importe mais qu’il fasse un Glass-Steagall act !

    Répondre à ce message

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
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- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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