Conséquence directe des sanctions d’Obama contre la Russie, la Maison Blanche a décidé de mettre fin à sa collaboration dans la lutte internationale contre le trafic d’héroïne, à la plus grande satisfaction de l’Empire britannique et de ses héritiers de la City et de Wall Street.
L’agence russe Itar-Tass cite le responsable des communication de l’Office de la Maison Blanche pour la lutte contre les stupéfiants (ONDCP), Rafael Lemaitre, qui a annoncé cette décision mercredi dernier.
Dans la continuité des guerres de l’opium conduites contre la Chine au XIXe siècle, l’Empire britannique voit aujourd’hui l’opium d’Afghanistan comme un levier idéal pour détruire la jeunesse russe et des autres pays, tout en assurant aux banques de la City et de Wall Street les flux de liquidités nécessaires à l’entretien de la bulle spéculative.
L’économie afghane de l’opium a vu le jour au moment où la Grande-Bretagne et les États-Unis ont décidé, sur les conseils de Zbigniew Brzezinski en 1979, d’utiliser le trafic d’opium pour financer les armes destinées aux moudjahidines, censés combattre l’invasion soviétique. Après une baisse avec l’arrivée au pouvoir des Talibans à la fin des années 1990, grâce à une coopération intensive avec l’Office des Nations unies contre le crime et les stupéfiants, la production d’héroïne a littéralement explosé avec l’invasion du pays par l’Otan au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, la production d’opium afghane a été multipliée par un facteur 40 depuis le début de l’occupation occidentale.
Le responsable russe de la lutte contre les stupéfiants, Victor Ivanov, avait tenté de mettre en place une politique de coopération avec son homologue américain, Gil Kerlikowske, afin de d’élaborer un plan international dans la foulée du retrait des troupes de l’Otan d’Afghanistan. D’autres discussions avec les autorités allemandes visaient également à inclure les Européens dans ce plan, qui impliquait une politique d’aide à l’agriculture et de soutien à l’industrie afghane pour sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis de l’opium.
Comme l’a souligné Ivanov lors d’une conférence le 25 mars à Moscou, cette stratégie aurait également exigé de mettre fin aux pratiques de blanchiment des revenus de l’opium par les banques de la City et de Wall Street. Aujourd’hui, grâce à la crise ukrainienne, c’est Ivanov lui-même qui se trouve sur la liste des personnalités sanctionnées par l’administration Obama !
Entre-temps, aux Etats-Unis, le Gouverneur du Massachusetts Patrick Duval s’est vu obligé le 27 mars de déclarer un état d’urgence en matières sanitaires, en raison d’une explosion dans cet État du nombre d’héroïnomanes et de décès par overdose (185 décès au cours des trois derniers mois). Il faut rappeler que le Gouverneur du Vermont avait consacré son discours de politique annuelle de janvier dernier à l’épidémie d’héroïne frappant cet autre État de la Nouvelle Angleterre.
Obama, qui a été élu en 2008 en grande partie avec l’aide financière du superfinancier George Soros, un ardent défenseur de la légalisation du trafic de stupéfiants, n’a pas hésité un seul instant à protéger les banques impliquées dans le blanchiment de l’argent de la drogue, en particulier lors du dernier scandale qui a frappé la célèbre banque britannique HSBC.
La décision de mercredi dernier confirme une fois de plus, pour ceux qui en doutaient encore, qu’Obama ira jusqu’à sacrifier la jeunesse américaine (et du monde entier), pour défendre les intérêts de l’Empire britannique et de ses banques lessiveuses d’argent sale.
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