Lors d’une conférence de presse le 12 octobre devant l’Association de la presse étrangère à Milan, le premier technocrate italien Mario Monti a prétendu, après avoir été saisi d’une question par un de nos collègues de l’EIR, qu’il n’avait « pas regardé de près la question de la séparation entre banques commerciales et banques d’investissement », sans préciser toutefois si c’était par manque de temps ou d’intérêt.
Notre collègue avait pourtant expliqué que la raison de sa question était l’injection massive de liquidités décidée récemment par son compatriote Mario Draghi de la BCE, une politique qui ne pouvait, en l’absence d’une telle séparation entre les types de banques, que nourrir la bulle spéculative en train de dévorer les marchés financiers et plonger l’économie réelle encore plus dans l’abîme.
Impossible cependant pour Monti, qui était de 1994 à 2011 le président de la plus prestigieuse université italienne spécialisée en économie, la Bocconi de Milan, d’esquiver cette question en feignant l’ignorance ou l’incompétence. Son refus de prendre position sur un enjeu aussi primordial que Glass-Steagall constitue une véritable insulte envers les peuples européens, victimes des mesures d’austérité les plus meurtrières depuis l’ère Mussolini-Pétain-Hitler, et ce dans une situation ou même le Fonds monétaire internationale est obligé de concéder que de telles mesures ne peuvent que tuer tout espoir de croissance en Europe.
# petite souris
• 16/10/2012 - 22:59
La plupart des mépris ne valent que des mépris. Montesquieu
Le mépris des hommes est souvent la marque d’un coeur vulgaire. Albert Camus
Le mépris et la haine sont sans doute les écueils dont il importe le plus aux princes de se préserver. Machiavel
La hauteur de l’orgueil se mesure à la profondeur du mépris. André Gide
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