Obama et ses complices anglo-saoudiens poursuivent leurs grandes manœuvres pour conduire la Turquie aux portes d’une guerre globale contre l’Iran, la Russie et la Chine.
Tout d’abord, l’administration Obama avait annoncé le 4 décembre que les Etats-Unis enverraient deux batteries de missiles Patriot en Turquie, avec 400 soldats pour les faire fonctionner, dans le cadre d’un plan plus large adopté par l’OTAN.
Les parlements hollandais et allemand ont ensuite entériné le déploiement de deux batteries supplémentaires pour chaque pays, accroissant le nombre d’effectifs à plus de 1000 soldats pour opérer un total de 6 batteries.
Mais les sites choisis pour leur stationnement (Gaziantep, Adana et Kahramanmaras), et la nature même des batteries déployées, montrent que leur déploiement n’a rien à voir avec la Syrie en tant que telle mais vise plutôt à protéger les installations américaines et de l’OTAN en Turquie, contre des représailles éventuelles de l’Iran suite à un raid israélien (ou américain) sur les installations nucléaires iraniennes.
Le quotidien turque Zaman cite le 21 décembre le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov dans ce sens, disant : « La configuration [des missiles Patriot] comme elle est présentée dans les médias ressemble vraiment à ce qu’elle serait si elle était utilisée contre l’Iran. »
Dans une interview accordée par Lavrov à Russia Today le 24 décembre, le ministre russe développe le même concept, basé sur un examen attentif des sites annoncée des batteries.
Deux versions différentes des batteries Patriot sont en jeu, en l’occurrence les PAC-2 fournies par les hollandais, utilisées contre avions et missiles et d’une portée de 160 kilomètres, puis la version PAC-3, un système remis à jour et optimisé pour la défense contre des missiles balistiques tactiques (TBM), fournies par les Américains et les Allemands, d’une portée de 20 km seulement. Le lanceur PAC-3 peut tirer 16 missiles tandis que le PAC-2 doit se contenter de 4.
Selon le manuel officiel de l’armée de terre pour le déploiement des batteries Patriot, ces missiles antimissile ne sont utilisables, pour ce qui concerne les menaces de moyenne portée, qu’à des fins strictement défensives, car ils ne peuvent pas traquer des missiles qui ne sont pas orientés vers le site qu’ils cherchent à défendre. Toujours selon ce manuel, « le Patriot est une cible facile qui peut être mise hors combat de manière temporaire ou permanente s’il est placé à portée d’artillerie ou à portée de tir direct. » De plus, entre autres instructions, « les unités Patriot doivent rester focalisées sur la menace, [ce qui est d’autant plus facile que la source est éloignée, comme l’Iran] et lorsque la menace primaire sont des missiles, les batteries doivent être placées près des équipements à protéger ».
Ceci démolit complètement l’argument selon lequel les Patriot ont été déployés pour protéger la Turquie contre des tirs d’artillerie en provenance du territoire syrien, un argument avancé en novembre lorsqu’on a su que les Turcs allaient demander l’installation de batteries Patriot auprès de l’OTAN.
En regardant la carte des sites choisis par l’OTAN, il apparaît clairement que l’objectif de ces batteries n’est pas non plus d’aider à la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie, mais bel et bien de protéger des bases situées dans cette région ou au-delà, par rapport à l’origine des missiles ennemis.
Dans le premier cas on a la base aérienne américaine d’Incirlik à Adana, qui est également le plus grand dépôt d’armes nucléaires américaines en « Europe ». Le deuxième cas concerne la base de Konya, située à trois cents kilomètres à l’ouest de ce triangle, à partir de laquelle opèrent les avions de l’OTAN lorsqu’ils sont déployés en Turquie.
# petite souris
• 28/12/2012 - 19:06
Patriote pour qui ?
"Patriots mon cul" comme dirait la Zazie de Queneau ...........
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