25 septembre 2012 (Nouvelle Solidarité) — Selon des fuites publiées dans les médias allemands le 22 septembre, le conseil de l’UE préparerait un renflouement de 2000 milliards d’euros à partir du mécanisme européen de stabilité (MES). Ce plan consiste à utiliser les 500 milliards d’euros de capital, en plus de fonds empruntés sur les marchés, comme « filet de sécurité » pour l’Espagne et les pays périphériques de la zone euro.
Si on ne prend en compte que les besoins monétaires des banques, on conclura des nouveaux chiffres sur la fuite des capitaux, les pertes bancaires et le marché de l’immobilier, que le système bancaire espagnol a besoin d’un nouveau renflouement que le gouvernement n’est pas en mesure de financer.
Les prêts de la BCE aux banques espagnoles ont atteint 389 milliards en août, contre 376 en juillet. Le montant de capitaux sortis du pays atteint le niveau record de 429 milliards, au profit surtout des sept pays considérés comme les plus solides de la zone euro, dont la France et l’Allemagne. Quant à la dette du gouvernement, elle représente 75,9 % du PIB, soit 9,2 % de plus qu’il y a un an. En termes absolus, elle se situe à 804 milliards, soit 99 milliards de hausse en un an.
A cela il faut ajouter que les prix de l’immobilier ont chuté de 14,4 % au cours du deuxième trimestre, le plus fort recul jamais enregistré, entraînant de nouvelles pertes bancaires. On estime que sur les plus de 400 milliards d’euros d’exposition des banques dans ce secteur, au moins la moitié sera perdue. Ainsi, les 100 milliards offerts par la BCE sont loin d’être suffisants.
En outre, les banques espagnoles perdent à hauteur de 70 milliards de dépôts par mois (en août) et ne sont pas en mesure d’offrir de rémunération sur leurs obligations.
Le gouvernement espagnol n’a donc que deux options, ce dont il est conscient : mettre tout le système en redressement judiciaire, assorti d’une réduction conséquente de la dette financière, ou demander à l’UE de le renflouer, ce qui implique d’accepter les diktats de la Troïka et une austérité meurtrière.
Le problème n’est pas limité à l’Espagne. Selon un article de Bloomberg, au cours des 12 mois précédant le 31 juillet, non moins de 326 milliards d’euros ont été retirés des banques en Espagne, au Portugal, en Irlande et en Grèce. En même temps, les institutions financières des sept pays les plus solides de la zone euro ont enregistré un accroissement de leurs avoirs de quelque 300 milliards.
Pour la Grèce, abstraction faite du financement par les banques centrales, les donnés montrent que les dépôts ont chuté de 42 milliards, soit 19 % au cours des douze mois précédant juillet 2012. En Espagne, l’épargne a reculé de 224 milliards pendant cette période, soit 10 %, et les chiffres pour l’Irlande sont de 38 milliards ou 9 %, et pour le Portugal de 22 milliards ou 8 %.
Ainsi, le nouveau plan de sauvetage des banques pour la zone euro va créer quelque 200 milliards d’euros de nouvelles dettes à un coût élevé.
Entre-temps, l’économie physique poursuit son déclin.
# petite souris
• 26/09/2012 - 00:48
l’économie physique poursuit son déclin.
Toutes lezélites européennes le savent ....... et ne font rien !!!
Responsables et donc coupables des conséquences ...
Qui va les rendre responsables ?
Qui, autre que Jacques pourraient les remplacer pour le bien des populations qui grondent déjà dans les rues ????
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