Investi par un second mandat il y a moins de quatre mois, Barack Obama fait face à plusieurs affaires qui éclaboussent son administration au point que le mot « impeachment » — destitution – est prononcé avec insistance à Washington. Si elles éclatent au grand jour, ce n’est pas uniquement le fait d’une opposition républicaine qui cherche à en découdre, mais le signe qu’une partie de sa propre base démocrate dans les institutions et dans les média, l’ont lâché. Nous décrivons ci-dessous ces affaires.
Obama cache la vérité sur Benghazi
D’après Wenzel Strategies, 50,1% des Américains (dont 26,6% se déclarent démocrates) pensent qu’Obama mérite d’être destitué pour son attitude face à cet attentat qui eut lieu à Benghazi, le 11 septembre 2012, et a couté la vie de quatre Américains dont celui de Chris Stevens, l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye.
Car le déroulement exact des évènements reste à éclaircir. Le soir même de l’attaque, Obama, au lieu d’agir en président et chef de guerre, a brillé par son absence. On croit savoir qu’il s’est même couché de bonne heure pour être en forme le lendemain pour une conférence de collecte de fonds de campagne.
D’autres croient déceler une tactique politicienne dans le fait qu’il a fallut à la Maison Blanche plus d’une semaine avant de reconnaître qu’il s’agissait d’une attaque préméditée, menée par d’islamistes extrémistes, et non, le fait d’une manifestation contre un film antimusulman ayant mal tournée. Cinq jours après l’attaque, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Susan Rice, soutenait encore la thèse de la manifestation.
Selon ses détracteurs, à quelques semaines du scrutin, Obama aurait voulu soigner son image de « tombeur » d’Al-Qaïda, et aurait fait supprimer toute référence à Al-Qaïda dans cette affaire.
En tout cas, pour le citoyen lambda, Obama a agi au mieux comme un politicien, au pire comme un irresponsable. Et dans les deux cas, bien qu’il ait versé une petite larme lors de sa conférence de presse, il ne mérite pas d’occuper la Maison Blanche.
Obama met les journalistes sous écoute
Le 14 mai, l’administration Obama a été accusée d’avoir placé 20 journalistes de l’agence Associated Press sous écoute électronique pour trouver la source de fuites. Deux mois de relevés d’appels de certains journalistes auraient été saisis à l’instigation du parquet fédéral. « Du jamais vu aux États-Unis ; une atteinte à la liberté de la presse garantie par la Constitution », a dénoncé la rédactrice en chef d’AP, Sally Buzbee. A peine une semaine après l’affaire d’AP, le Washington Post a affirmé, documents à l’appui, qu’un correspondant de la télévision Fox News, James Rosen, avait été visé en 2010 par une enquête sur des fuites sur la Corée du Nord, impliquant un responsable du département d’État. Le quotidien a affirmé que le parquet fédéral avait utilisé les informations du badge magnétique d’accès de M. Rosen au département d’État, obtenu des relevés téléphoniques pour isoler l’origine des fuites et même un mandat pour accéder à sa boîte aux lettres électronique privée.
Obama utilise le fisc pour s’attaquer à l’opposition
La même semaine, le fisc américain (IRS, Internal Revenue Service), sans admettre d’avoir agi sous la pression de la Maison Blanche, a reconnu avoir ciblé quelque 75 groupes proches de la mouvance conservatrice et anti-impôts du Tea Party en lançant des examens plus approfondis de leur demande de statut spécial (qui confère aux groupes le régime fiscal de non-imposition, au même titre que les ONG ou les Églises). Les groupes dont le nom comportait le mot « patriote » étaient par exemple, particulièrement visés. Pour rattraper le coup, Obama, se déclarant très en colère, a fait limoger sur le champ le directeur de l’IRS.
Obama commet des crimes de guerre
C’est surtout sa capitulation devant les banques et sa politique d’assassinats ciblés par drone qui fait rebondir tout ce que compte les Etats-Unis de défenseurs des droits de l’homme.
Ecoutons les propos de l’intellectuel noir Cornel West, à l’origine un partisan d’Obama :
Obama est sans doute brillant, charismatique – mais il est beaucoup trop proche de Wall Street. Et désormais il est criminel de guerre. Comment peut-il arriver au bureau tous les mardis avec une liste de gens à flinguer et lancer des bombes sur eux à partir de drones ? Si cela était arrivé une fois, deux fois, et qu’il eut dit ’’jamais je n’aurais dû le faire, il faut que j’arrête’’... mais remettre cela mois après mois, année après année, nous sommes face à un schéma bien rodé. A mon sens Obama devrait être traîné en justice et c’est ce qu’il avait dit de George Bush. Car il s’agit bien de crimes de guerre .
Vers la destitution
Aujourd’hui la somme des scandales est telle que même la grande presse commence à opérer un tournant. Ce qui fâche encore plus que les faits, c’est la façon dont Obama cherche à les étouffer par d’autres mensonges, un comportement qui rappelle chez les plus anciens le comportement de Nixon lors de l’affaire du Watergate. Non seulement la presse a lâché le président, écrit Politico, mais le barrage de la solidarité démocrate s’est lui aussi effondré.
D’autres vont plus loin en prononçant le mot fâcheux qui commence par un « I » (Impeachment ou destitution). « Je m’interroge simplement : est-ce dans le domaine des possibilités ? Et je dirais plutôt : oui, je veux garder cette option sur la table », a déclaré à la Chambre le républicain Jason Chaffetz.
# petite souris
• 29/05/2013 - 01:45
...à méditer .....
Un mensonge en entraîne un autre. Térence
Un mensonge est un saut du haut du toit. Proverbe tibétain
Un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités. Georges Bernanos
Avec un mensonge on va loin, mais sans espoir de retour. Proverbe juif
Aucun homme n’a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge. Abraham Lincoln
Celui qui a l’habitude du mensonge, a aussi celle du parjure. Cicéron
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