La position peu conciliante des figures d’opposition ukrainiennes Vitali Klitschko et Arseni Iatsenyouk au cours de leur rencontre avec des responsables allemands hier a débouché sur une nouvelle vague de violence à Kiev.
Tandis que ces deux dirigeants se trouvaient à Berlin, le chef du parti ultranationaliste Svoboda Oleh Tyahnybok préparait ce que lui-même et Iatsenyouk appelaient une marche « pacifique », visant à « influencer » la Rada Suprême (le Parlement ukrainien) afin qu’il adopte une résolution pour un retour à la Constitution de la « Révolution Orange ». Le noyau dur de cette marche était formé de militants lourdement armés, tant du parti Svoboda que de Secteur Droit et autres groupes néo-nazis.
Une fois rendus au cordon policier protégeant la Rada, cette colonne a attaqué tant la police que les participants à une autre manifestation, pacifique, organisée par les partisans du Parti des régions actuellement au pouvoir.
Les militants néo-nazis ont ensuite pris d’assaut le bureau du Parti des régions, cassant les vitres et lançant des cocktails Molotov. Son président-adjoint Oleh Tsaryov a déclaré à la télévision russe que deux employés ont été tués, l’un battu à mort et l’autre asphyxié par la fumée dégagée par l’incendie des locaux.
A l’intérieur du Parlement, lorsque la présidence a refusé d’inscrire la résolution pour un changement de la Constitution à l’agenda, les dirigeant de Svoboda, qui disposent de quelques sièges au Parlement, ont usé de leurs tactiques habituelles pour mettre fin à la session, similaires à celles utilisées par le Parti national-socialiste en Allemagne qui paralysait et prenait régulièrement d’assaut les institutions gouvernementale jusqu’à ce qu’il ne prenne pleinement le pouvoir en 1933.
A la fin de la journée, 13 décès étaient recensés, dont six parmi les policiers. Selon les rapports en direct à la télévision ukrainienne et russe plus tard dans la nuit, les forces de l’ordre n’avaient pas encore pris la décision de dégager le Maidan. Le Square et la rue Kreshchatyk, adjacente, étaient en feu, les insurgés ayant mis le feu à leurs propres campements pour créer une barrière de feu et de fumée.
L’agence Interfax-Ukraine rapportait l’adoption d’une résolution par la Rada suprême de Crimée, une province à forte majorité russe, décrivant les désordres comme le « début de la guerre civile » et affirmant que les autorités de la province « se donnent le droit de mobiliser ses citoyens pour défendre l’ordre civil ». On discute ouvertement à la télévision russe de l’opportunité de prendre des mesures militaires pour protéger la population russophone de Crimée, dans l’éventualité d’une prise du pouvoir par les mouvements extrémistes à Kiev.
# petite souris
• 20/02/2014 - 13:59
La Crimée ! bien sûr .....
porte de la mer noire : Odessa, Sébastopol
l’enjeu est aussi là
donc on peut prévoir des problèmes à Istanbul de façon à bloquer le Bosphore et "encercler" les russes
attendons !
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