6 août 2010 (Nouvelle Solidarité) — Relatant l’engouement des Français pour les commémorations du quatrième centenaire de l’assassinat, en 1610, du grand roi humaniste français Henri IV et la politique économique dirigiste mise en œuvre par son fidèle conseiller Maximilien de Béthune, duc de Sully, le quotidien conservateur britannique Daily Telegraph du 15 mai, semblait envahi d’un sentiment d’inquiétude à l’idée que dans la tourmente économique et politique actuelle, un homme de cette trempe puisse une fois de plus apparaître sur la scène politique française.
« La France se découvre une nouvelle pin-up politique : un leader charismatique qui a réduit le déficit du pays d’un tiers et qui a su représenter l’infatigable French lover : Henri IV », écrit le journal.
Après avoir passé en revue les habituels clichés sur Henri IV, le Telegraph cite ensuite Sud Ouest, le grand quotidien de la région d’origine d’Henri IV, le Béarn : « Vivrait-il aujourd’hui, il galoperait en tête des sondages. Lèverait-il le flambeau d’un parti politique qu’on lui compterait des partisans accourus de tous bords. ».
Le journal rappelle ensuite qu’Henri IV a « amélioré la qualité de vie des Français en construisant des canaux, en assèchant des marais et en construisant le Pont Neuf et la Place des Vosges à Paris. Il a également relancé l’industrie, le commerce et l’agriculture. Il est certainement plus connu pour avoir promis à chaque ouvrier les moyens de s’offrir ‘une poule au pot chaque dimanche’. Son bras droit, le duc de Sully, réussira à réduire de 30% le déficit public et augmentera les recettes fiscales de 50% tout en alourdissant à peine les impôts. A la mort d’Henri, les finances publiques étaient en bon ordre. Tout cela a fait de lui une icône nationale ».
Pour conclure, le Telegraph cite un des multiples biographes d’Henri IV disant que « tout le monde se rend bien compte » que devant la crise de l’Etat et la corruption sans précédent qui ronge le régime de Sarkozy, désormais visible aux yeux de tous, « la France a besoin d’un Henri IV ».
1610-2010 : Quatrième centenaire de l’assassinat d’Henri IV :
- Dossier spécial histoire économique : Combattre le fascisme financier, l’exemple d’Henri IV et de Sully
# Don Giovanni
• 06/08/2010 - 17:24
Je ne vois pas où les Brits voient cela sous un mauvais œil ! Le journal semble dire au contraire que ce serait une bonne chose. Le titre est sans rapport avec l’article. Arrêtez un peu de dire des conneries S&P !
# hooge
• 07/08/2010 - 10:54
C’est amusant, je m’apprêtais à faire un commentaire la dessus. C’est trés décevant de voir ce genre d’erreur car cela reflète une paranoïa qui ne permet aucune objectivité.
Je ne sais pas qui a écrit cette brêve (non signée) mais ça n’est pas la première fois que je fais ce type de commentaire étant un abonné de longue date de "nouvelle solidarité".
# Pic et Puce
• 07/08/2010 - 11:42
Il faut peut être lire entre les lignes...Ce commentaire d’un anglais n’est de toute façon pas innocent...On sait bien que la City ne veut surtout pas que les Etats récupèrent leur droit régalien. A l’époque de Henri IV, le Roi avait encore un pouvoir sur la monnaie du Royaume. Depuis Giscard qui fit entrer l’Angleterre dans le Marché commun, il n’en est plus rien...Je crois que ces gens préféreraient tuer dans l’oeuf toute appartition d’un tel homme providentiel plutôt que de voir leur plan d’hégémonie mondiale menacée.
# hooge
• 07/08/2010 - 12:52
"Ce commentaire d’un anglais n’est de toute façon pas innocent" !!
ça ramène à ce que je disais au dessus à propos de l’objectivité ... et je vois pas ce que "l’anglais" fais ici ! vous vouliez peut être dire britannique ?
# La Rédaction
• 07/08/2010 - 17:13
Voici la réponse de Karel Vereycken, auteur de la brève :
"Les lecteurs sont déçus de ne pas trouver "les preuves" d’un vrai complot ?
"C’est ne rien comprendre à l’esprit Tory des British. Car ici tout est dans les non-dits. D’un coté, ça semble les amuser que dans un pays aussi républicain que le notre, un roi puisse redevenir la "pin-up" du peuple, et de l’autre, ils feignent comprendre que les Français cherchent désespérément une alternative à la corruption du système Sarkozy, surtout si c’est quelqu’un qui va améliorer leur situation sans les saigner à blanc par des hausses d’impôts.
"Cependant, ce qui semble les inquiéter, c’est le fait qu’il existe, en dépit que le roi puait le bouc, il existe une "national nostalgia" et que la presse française signale qu’il existe un énorme vide politique en France et qu’un leader "charismatique" de cette trempe, s’il émerge, pourrait renverser rapidement la situation. Constatons que les British voient parfois mieux l’opportunité politique qui s’offre à nous que certains de nos lecteurs tatillons !"
# petite souris
• 07/08/2010 - 21:35
Bravo ! et Merci !
ceci n’est pas un non-dit ...
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# petite souris
• 06/08/2010 - 22:47
Pour cela faudrait que Sarkozy fiche le camp et que les français veuillent de la poule au pot !
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