Après son entretien à Paris avec son homologue russe Sergeï Lavrov la veille, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a rencontré pendant un long moment mardi le secrétaire d’Etat du Saint Siège Pietro Parolin à Rome, afin de préparer le sommet de Genève II sur la Syrie, prévu pour le 22 janvier à Montreux, en Suisse.
La rencontre, qualifiée par l’ambassadeur américain au Vatican Kenneth Hackett de « très importante », a eu lieu un jour après que le Saint Siège a sponsorisé un atelier à huis clos sur la Syrie, qui s’est conclu par un appel à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et la fin des fournitures d’armes.
La réunion au Vatican est la dernière en date d’une série de tentatives de la part du pape François pour aboutir à une paix négociée.
Une chronologie des initiatives du Pape et de ses interventions a été publiée le 14 janvier dans le The Catholic Register, et montre à quel point Rome a été active depuis le 31 août dernier pour empêcher que le Président américain Barack Obama et son acolyte François Hollande ne déclenchent la guerre en Syrie.
Les interventions du pape François, en parallèle avec celles du chef d’état-major des armées américaines le général Martin Dempsey et d’autres responsables militaires, ainsi que celles du président russe Vladimir Poutine, incluent une lettre du 4 septembre au président russe, ainsi qu’un jour de jeûne et de prière le 7 septembre dernier dans le monde entier, au cours duquel ont participé plus de 100 000 personnes dans la ville éternelle.
Des rapports depuis Rome indiquent que la réunion entre Kerry et Parolin n’est que le début d’une longue série de communications bilatérales. Après sa rencontre, Kerry a déclaré à la presse :
Mgr Parolin m’a demandé un rapport approfondi sur le processus de paix au Moyen-Orient. Le pape François se rendra en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie en mai, et nous nous sommes mis d’accord pour rester en contact afin de le tenir informé de ce que nous faisons et des progrès pouvant être accomplis dans le processus de paix.
Notre conversation a été aussi complète que toutes celles que j’ai pu avoir avec d’autres secrétaires d’Etat ou ministres des Affaires étrangères dans le cours de mes fonctions, et je pense, avec satisfaction, que nous nous sommes trouvés d’accord sur énormément de questions sur lesquelles nous pouvons coopérer.
Kerry a aussi mentionné que le président Obama devrait rencontrer le pape à Rome.
Le porte-parole du Vatican Federico Lombardi a ajouté : « Plusieurs thèmes ont été discutés, et naturellement ceux concernant le Moyen-Orient en premier lieu – la situation en Syrie et les préparatifs pour la conférence de Genève. » Il a souligné que la position du Vatican dans le conflit syrien, qui se poursuit depuis mars 2011, a été expliquée par le pape dans son discours du 13 janvier aux diplomates en poste au Vatican. Les principales préoccupation du Saint Siège, a-t-il dit, sont de rétablir la paix, de répondre à la situation humanitaire et d’aider la population syrienne qui souffre.
Même si le contenu des discussions lors de la rencontre n’est pas public, une brochure publiée par le Vatican en vue de cet atelier a ouvertement fait l’éloge du président russe Poutine pour son rôle pivot dans la prévention d’une attaque militaire américaine sur la Syrie l’été dernier.
# petite souris
• 20/01/2014 - 11:14
le pape François n’ayant aucun intérêt financier dans l’affaire est de ce fait le plus objectif possible ....
la guerre étant toujours la conséquence d’un échec ou de la volonté de nuire !
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# Eric
• 17/01/2014 - 20:24
John Kerry est un hypocrite car il prétend que les Etats-Unis veulent la paix en Syrie alors même qu’ils continuent d’armer, de transporter et d’entraîner les terroristes islamiques qui sèment la mort dans ce pays.
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# Armel
• 17/01/2014 - 09:25
Pour la paix en Syrie... au détriment d’Al Assad et du peuple syrien ?
Comment se fait-il que l’Église catholique n’ait pas fait cette réunion avec les autorités syriennes qui se manifestèrent récemment à travers une Lette du président Al Assad adressée au pape ? Ç’eut été une bonne occasion pour développer une stratégie commune pour la paix ? La réponse est bien simple. Le Vatican travaille main dans la main avec Washington sous le regard d’un pape qui veut sortir son Église de l’asphyxie dans laquelle elle est enfermée tout en faisant, à peu près tout, pour qu’elle demeure ce qu’elle est.
http://humanisme.blogspot.fr/2014/01/le-vatican-antichambre-de-washington.html
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# CV
• 16/01/2014 - 22:58
Que le nouveau pape François se positionne réellement du côté de ce que la véritable décence en politique voudrait est en cela un bien fait important qu’il faut souligner. Ce pape est en train de rompre avec l’hypocrisie démagogique et anthropophage de ces systèmes et principes oligarchiques occidentaux, cela est essentiel !
Il est à noter que dans notre "monde" , l’évolution Humaine résulte de processus liés à la découverte de concepts et de principes physiques nouveaux impliquant et se fondant sur de nouveaux types de paradoxes liés à l’étude approfondie de notre univers. C’est à dire que l"Homme" est capable de se révolutionner à partir de sa capacité à créer, à transcender et donc à intervenir sur le nature de sa relation avec l’univers !
Le fait que le Pape est annoncé que l’"Enfer"n’existe pas est un pas important vers l’avant, même si cela fait référence pour beaucoup à une "apostasie" !
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