Le rapprochement entre la Russie et la Chine, confirmé lors de la récente visite du président Poutine en Chine, consolide une importante réorientation du paysage stratégique international. Les deux pays tiennent à renforcer leurs liens économiques et sécuritaires, de concert avec les pays voisins, ce qui pourrait très bien se réaliser dans le cadre de la politique de « nouvelle route de la soie ».
L’entente grandissante entre les deux voisins a été motivée en grande partie par la politique anglo-américaine d’affrontement économique et militaire, qui se fait de plus en plus agressive, alors que le système financier transatlantique sombre dans l’abîme.
Le nouveau Premier ministre indien Narendra Modi a fait part de sa volonté de développer les relations, souvent difficiles par le passé, avec la Chine, tout en coopérant plus étroitement avec la Russie. Les projets d’infrastructure qu’il a promu en tant que Ministre-président de la région du Gujarat lui ont valu le surnom « Monsieur Développement ».
Signe encourageant, pour la première fois de l’histoire des deux pays, Modi a invité le Premier ministre pakistanais Sharif à assister à la cérémonie consacrée à son entrée en fonction, et ce dernier a accepté.
Par ailleurs, la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), qui s’est déroulée le 21 mai à Shanghai, offrait un contrepoids à la politique de l’OTAN et des États-Unis qui vise ouvertement à encercler à la fois la Russie et la Chine. Ont participé à la conférence le président Poutine et les dirigeants de 24 autres pays d’Asie et du Moyen Orient, en plus d’observateurs. La conférence a été ouverte par le président Xi Jinping, qui a appelé à la création d’une nouvelle architecture sécuritaire en Asie qui ne soit dirigée contre « aucun tiers ». Nous devons éliminer le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, a-t-il précisé, tout en montrant comment on pourrait y parvenir. Pour bâtir une demeure sécuritaire asiatique capable de résister aux tempêtes de vent, Xi a proposé, comme le rapporte le China Daily : « Nous devons nous concentrer sur le développement, améliorer activement la vie des gens, réduire l’écart de richesse et cimenter les fondations de la sécurité ».
Des observateurs avisés ont fait remarquer que Poutine a parfaitement réussi son « pivot asiatique », alors que la visite d’Obama en Asie en avril s’est soldée par un échec tant sur le plan économique que stratégique. Avec son arrogance habituelle, Obama avait tenté d’utiliser, en vain jusqu’ici, l’épouvantail chinois pour forcer le Japon à signer un nouvel accord de partenariat économique entre les Etats-Unis et le Japon.
Dans sa conférence Internet du 23 mai, l’économiste américain Lyndon LaRouche s’est dit relativement optimiste vis-à-vis des perspectives offertes par le nouveau « triangle stratégique » Russie-Chine-Inde. Ce sont les « trois nations piliers de l’Eurasie », et si elles décident de coopérer sur de grands projets mutuellement bénéfiques, dit-il, cela fournira les « fondations pour la mise en place d’un nouveau développement de l’humanité sur cette planète ».
# petite souris
• 27/05/2014 - 22:40
..........si les pays du golfe s’allient à ces trois là .....................
l’occident mourra par manque d’argent !
à moins que
les peuples se révoltent et réussissent à agir pour le bien commun avec les yeux du futur ...........
à suivre de très près !
Répondre à ce message