Le secrétaire à la Défense américain Leon Panetta a déclaré le 15 janvier à Rome que l’intervention française en cours au Mali n’était pas « une guerre française » mais requérait « un effort international » devant être confirmé par les Nations Unies.
Tout en dénonçant les crimes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Panetta a oublié de mentionner le rôle de son pays, ainsi que celui de la France et de la Grande-Bretagne, dans le renversement illégal de Kadhafi en Libye en 2011 et la campagne d’armement des forces islamistes alors engagées à leurs côtés, celles qui doivent être combattues aujourd’hui au Mali. (Voir la déclaration de Jacques Cheminade à cette époque.)
En parlant d’« effort international », Panetta a également oublié de mentionner le rôle de l’un des principaux alliés de Washington et de Paris, le Qatar, dans le financement des activités d’AQMI dans cette région du continent africain (de même qu’en Syrie) et la nécessité de mettre la pression sur ce pays pour qu’il cesse immédiatement ce type d’opérations.
Les États-Unis sont également en mauvaise posture pour offrir leur aide à l’actuel gouvernement intérimaire au Mali, car le coup d’État perpétré l’année dernière dans ce pays avait été l’œuvre d’un officier militaire entraîné aux États-Unis.
L’Algérie et la Mauritanie sont prises au piège car elles sont difficilement en mesure de confronter des Islamistes qui ont été surentraînés en Afghanistan aux cours des années 90 par des moudjahidines eux-mêmes entraînés par les Américains et les Britanniques pour déstabiliser la Russie, et surarmés lors de la récente guerre contre la Libye.
D’autres pays africains, déjà très appauvris par la politique financière internationale et les politiques commerciales injustes imposées dans le cadre du « cycle de Doha, Qatar » de l’OMC, sont aujourd’hui appelés à envoyer des troupes au Mali pour contrer la menace pesant sur l’existence même de l’État malien, et sur leur propre existence à moyen terme. Le Tchad s’apprête à envoyer 2000 soldats, et une résolution de l’ONU appelle les pays africains à envoyer 3300 soldats au total pour réparer les pots cassés par Washington, Londres et Paris.
La presse mauritanienne a demandé avant-hier à François Hollande, à son arrivée aux Émirats Arabes Unis, s’il avait l’intention de profiter de son passage dans le golfe Persique pour s’enquérir du rôle du Qatar et de l’Arabie saoudite derrière les activités des djihadistes au Maghreb.
Le Président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a pour sa part annoncé, lors de sa rencontre avec le Président français Hollande à Abu Dhabi, que son pays se joindrait malgré tout à la France dans l’opération au Mali.
# petite souris
• 17/01/2013 - 23:34
.... et encore une !
et une guerre de plus ..........
ce n’est pas en multipliant les conflits armés et l’effort industriel qui va avec que l’économie mondiale, la démocratie et la paix se feront.
.......
Les états riches qui font ou financent les guerres ne veulent tout simplement pas de la paix par un développement mutuel,
leurs dirigeants et diplomates agiraient autrement !
CQFD
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