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Le rapport du WBGU :
Génocide, mode d’emploi

10 mai 2011 (Nouvelle Solidarité) — Si le WBGU (Conseil scientifique du gouvernement fédéral allemand sur les changement environnementaux globaux) que préside le professeur Hans Joachim Schellnhuber, représente le mariage entre la finance folle et un fascisme vert issu du malthusianisme extrême de l’élite financière britannique, les dix orientations proposées par le rapport « Un monde en transition – contrat social pour une grande transformation » sont le plan d’action pour les quarante ans à venir, par lequel ils comptent mettre le monde en coupe réglée, en lui imposant une austérité féroce via la transition vers une économie fondée uniquement sur les énergies renouvelables, tout en faisant de juteuses affaires par la relance massive des investissements dans la bulle verte.

Surfant sur la peur panique provoquée par les problèmes des réacteurs de Fukushima suite au tremblement de terre au Japon, dans une Allemagne prise en otage depuis des années par le malthusianisme vert, le WBGU est passé à l’offensive, proposant de faire de la prochaine conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio + 20, prévue pour 2012, le lieu où cette « grande transformation » pourra démarrer.

A la clé, un programme accéléré visant à adopter « avant la fin de cette décennie », un « changement drastique », permettant d’éviter une hausse supposée de plus de deux degrés de la température du climat de la planète, objectif fixé lors de la conférence sur le climat de Cancun en décembre 2010. D’ici 2050, selon le WBGU, les économies devraient être presqu’entièrement décarbonées.

C’est une refonte totale de « l’architecture de gouvernance mondiale » que le WBGU y compte initier. Parmi les mesures « ambitieuses », l’Allemagne et l’Union européenne sont incitées à initier un processus par lequel toutes les agences de développement internationales (Banque mondiale, PNUD, etc.) deviendraient des « agents pour la transformation vers une économie bas carbone », ainsi qu’une réforme de fond en comble, climato-compatible, de l’ONU et de sa Charte.

L’ONU deviendrait ainsi le gardien planétaire des objectifs fixés en termes de réchauffement climatique, au même titre que gardien de la paix, de la sécurité et du développement ! Le G20 serait aussi sollicité. « Ceci serait une première dans l’histoire, reconnaît le WGBU, car toutes les grandes transformations mondiales du passé ont été le résultat d’un changement évolutif graduel », alors qu’ici il s’agit « de planifier ce qui était considéré comme non planifiable ». Autre grande première, l’abolition totale des frontières : « Politiquement, ceci requiert une transcendance sans précédent par rapport aux concepts de souveraineté établis … »

Etat fort et manipulation des masses

Mais comment imposer « démocratiquement » une politique qui se traduira par de fortes mesures d’austérité et en dernière analyse, par la disparition de milliards d’individus ? Avec un Etat fort, bien entendu, capable de « déterminer des priorités et de les soutenir avec des signes clairs »,au moyen de lois et d’incitations. Mais en même temps, en « donnant aux citoyens des opportunités plus grandes d’avoir une voix, de s’impliquer dans le processus décisionnel et de prendre une part plus active dans la politique ». Une fois que, comme en Allemagne, ou comme l’a fait Libération sous la rédaction de Laurent Joffrin, les médias au service des pouvoirs oligarchiques auront façonné l’opinion contre le progrès scientifique et en faveur d’un « changement de style de vie », ces populations seront non seulement prêtes à se tirer une balle dans le pied, mais à combattre tous ceux qui prendront la défense d’une société fondée sur le progrès scientifique et technique et un haut degré de culture !

Comme l’indique le titre du rapport, il s’agit d’un « nouveau contrat social » et les politiciens sont appelés à « rendre la transition voulue agréable à la vaste majorité, (…) obtenir leur consentement et inviter leur coopération ».

Profits pour les banquiers ;
sueur, larmes et mort pour les populations

C’est avec grande minutie que les auteurs du rapport comptent éliminer toutes les énergies carbonées et le nucléaire, et obliger la société à faire la transition vers les seules énergies renouvelables, qui, à coup de prix subventionnés et d’aides publiques et privées, deviendront la véritable poule aux œufs d’or de la finance ultra-spéculative.

Le rapport définit cette « grande transformation », dans les trois domaines prioritaires car gros consommateurs d’énergies fossiles ou nucléaire :

  1. Les systèmes énergétiques, y compris les transports, étant donné la forte dynamique de croissance actuelle des pays en voie d’industrialisation ;
  2. Les centres urbains, car ils concentrent ¾ de la demande globale d’énergie, et en 2050, leur population pourrait doubler à 6 milliards d’individus ;
  3. L’agriculture et les forêts, responsables de près d’un quart des émissions globales de CO2.

Et c’est dans les propositions formulées qu’on imagine l’immense intérêt que peuvent tirer la Deutsche Bank et autres financiers mentionnés dans notre dossier.

La proposition 3 promeut une « politique énergétique européenne commune ». Pour décarbonner d’ici 2050, le WBGU recommande « un soutien fort aux énergies renouvelables, une extension des réseaux, des accès plus nombreux aux réseaux, des facilités de stockage », et la promotion par l’UE « de l’intégration de pays voisins, tels la Norvège et les pays d’Afrique du Nord » ! Le rapport incite l’UE à aller au-delà, vers l’Afrique sub-saharienne et l’Asie du Sud.

Pour ceux qui connaissent le projet Desertec, visant à couvrir le Sahara de panneaux solaires pour produire de l’électricité pour l’Europe, et la participation de M. Schellnhuber, de la Deutsche Bank et de Siemens entre autres à ce projet, tout ceci ne peut que faire sourire.

Prenons ensuite l’un des projets « ambitieux » de la proposition 6 destinée aux centres urbains. « La Banque mondiale, lit-on, devrait soutenir des stratégies ambitieuses » pour créer des « méga-villes neutres du point de vue de climat » rendant possibles des investissements « à deux chiffres dans les milliards » !

L’Allemagne, dit le rapport, doit promouvoir de telles méga-villes en Asie, et aussi en Europe où « Berlin et sa métropole pourraient être une région modèle ».

Notons enfin que la perspective est encore plus terrible pour ceux qui habitent à l a campagne, où, outre la lutte contre la déforestation, le rapport insiste lourdement qu’il faudra que les gens acceptent de « changer leurs habitudes alimentaires », notamment leur goût pour la viande ! A cet effet, l’Etat pourrait par exemple « introduire la pratique d’un ou deux jours par semaine sans viande dans les cantines, pour donner l’exemple » et les « subventions de l’UE à l’élevage devraient être éliminées aussi vite que possible » !

Notons en guise de conclusion qu’au stade où nous en sommes, les hommes qui ont conçu ces folies seront probablement emportés par la crise avant d’avoir pu mettre en avant leurs plans maléfiques. A nous de saisir cette occasion pour changer la donne !



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  • arcane • 12/05/2011 - 12:30

    ce qui est tres troublant c’est que les elites qui disent lutter contre les gaz à effet de serre, donnent des autorisations de forages pour les gaz de schiste.
    Mr Borlo avait signé des autorisation en accord avec les vielles lois minieres. Quand on sait les degats irreversibles à cause des produits chimiques utilisés et les millions de litres d’eau pour fracturer la roche. Dès la moindre secheresse on restrain les agriculteurs pour l’eau mais ces industriels eux ont le droit de polluer et gaspiller l’eau.
    Evidemment le gaz et le petrole ainsi exploité rapporterai des milliers de milliards.
    On voit ici que l’ecoligie n’est pas la veritable preocupation de nos elites faschistes.

    Répondre à ce message

  • petite souris • 10/05/2011 - 14:29

    1. Les systèmes énergétiques, y compris les transports, étant donné la forte dynamique de croissance actuelle des pays en voie d’industrialisation ;
    2. Les centres urbains, car ils concentrent ¾ de la demande globale d’énergie, et en 2050, leur population pourrait doubler à 6 milliards d’individus ;
    3. L’agriculture et les forêts, responsables de près d’un quart des émissions globales de CO2.

    Quel programme en effet !
    Bon !
    Si je comprends bien pour le 1° point :
    plus d’ascenseurs, de chauffage, d’éclairage, de machine à laver le linge, ni même d’aspirateurs dans nos maisons, appartements ou lieu de travail sans ordinateurs ni micro-onde, ni climatisation.
    Pour le 2° point c’est plus simple : mettons les villes dans les campagnes !
    Quant au 3° point : encore plus facile : brûlons immédiatement toutes les cultures et les forêts !!!!

    Mais bon sang !
    Mais c’est bien sûr !

    Répondre à ce message

  • duchene • 11/05/2011 - 10:06

    A propos d’impérialiste génocidaire insupportable, il est indispensable de lire le rapport sur les détails écrasants
    de l’actuel blocus d’Obama et consorts appliqué contre Cuba !!

    http://emba.cubaminrex.cu/portals/141/InformeCubavsBloqueo2010-Informe2010FinalFR.pdf

    Répondre à ce message

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Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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