Dans une entrevue exclusive avec le quotidien barcelonais La Vanguardia, le pape François dénonce avec force la façon dont le système financier actuel détruit l’humanité :
Il est maintenant très à la mode de jeter les jeunes au chômage. Le taux de chômage, qui dépasse dans certains pays les 50%, m’inquiète énormément. Un interlocuteur m’a dit que quelque 75 millions de jeunes Européens de moins de 25 ans sont sans emploi. Ceci est atroce. Nous mettons à l’écart une génération entière pour entretenir un système économique qui n’est plus en mesure de tenir, un système qui doit recourir à la guerre pour survivre, comme les grands empires l’ont toujours fait. Mais puisqu’une Troisième Guerre mondiale ne peut pas avoir lieu, ils organisent des guerres régionales.
Le pape a ensuite développé ce qu’il entendait par une « économie humaine », par opposition à une économie où l’argent est la mesure exclusive de la valeur :
Je crois que nous sommes dans un système économique mondial qui n’a rien de bon. Au centre de tous les systèmes économiques doit se trouver l’homme, des hommes et des femmes, et tout le reste doit être au service de l’homme. Mais nous avons mis l’argent au centre du système, le dieu de l’argent. Nous sommes tombés dans un péché d’idolâtrie, l’idolâtrie de l’argent. L’économie est mue par l’ambition d’avoir plus et, paradoxalement, elle nourrit une culture du jetable. Les jeunes sont jetés à l’écart lorsque leur natalité est limitée. Les vieux sont également jetés à l’écart parce qu’ils ne sont plus d’aucune utilité, ils ne produisent plus.
(...)En jetant par dessus bord les enfants et les plus âgés, l’avenir d’un peuple est mis à l’écart car les jeunes sont ceux qui poussent avec force vers l’avenir et parce que les vieux nous donnent la sagesse. Ils sont la mémoire de ce peuple et ils doivent transmettre ce dont ils se souviennent aux jeunes.
(...)
Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils produisent et vendent des armes, et le bilan comptable des économies idolâtres, les grandes économies de ce monde qui sacrifient l’homme sur l’autel de l’argent, leur sert évidemment à faire le tri. Cette pensée unique prive la société de la richesse de la diversité de pensée et par conséquent la richesse d’un dialogue entre les peuples.
Pour l’entretien complet, cliquez ici.
# Eric
• 16/06/2014 - 20:38
"... et parce que les vieux nous donnent la sagesse."
Ceci est vrai dans une société traditionnelle mais certainement pas dans une société moderne. Ainsi, en France, la grande majorité des vieux sont hostiles à la sortie de la France de l’Union européenne et encore plus au retour au franc car ils ont stupidement peur de perdre leurs économies. De plus, ils votent massivement pour l’UMPS.
# xamdam
• 17/06/2014 - 06:35
La bonne réponse serait à mon sens plutôt sortir l euro du moneratarisme ce qui passe par une sortie de l europe du royaume uni, un changement radical a son sommet, pas le Luxembourg par exemple... et surtout un marché intérieur auto suffisant lui permettant de ne pas dépendre des autres places financières ou devises, ce vers quoi s orientent les Russes avec la Chine par ex. Sortir de l Europe et de l Euro est a mon avis un suicide, la France seule ne saura survivre et resister aux pressions de l internationalisation des échanges.
La grande eurreur fut l integration ds l OTAN qui fait aujourd hui la politique étrangère de l Europe ! avec le resultat que l on voit en Ukraine
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