Dans une évaluation des implications stratégiques résultant de la nouvelle offensive des BRICS, l’économiste américain Lyndon LaRouche a fait remarquer que le fondement de ce nouveau paradigme repose sur le développement en profondeur des pouvoirs productifs du travail humain et plus particulièrement d’une « plateforme infrastructurelle » qui aura pour futur moteur la fusion nucléaire à l’hélium-3.
LaRouche a dressé un parallèle avec la chute du mur de Berlin il y a 25 ans, en précisant toutefois que l’actuel bouleversement de l’ordre mondial est beaucoup plus profond et prometteur pour l’avenir. Contrairement aux événements qui ont suivi la chute du mur, qui ont ouvert la voie à une spéculation débridée, à la cartellisation de l’économie mondiale et à des guerres de conquête géopolitiques (première Guerre du Golfe, guerre de Bosnie), des solutions sont aujourd’hui en train d’être développées par les BRICS en vue de répondre aux besoins essentiels de l’humanité, comme le montrent, entre autres, les investissements dans l’infrastructure le long de la Route de la soie, le programme lunaire chinois et la collaboration entre la Russie et l’Inde dans le domaine de l’énergie nucléaire.
LaRouche a insisté sur la nécessité de focaliser l’imagination des citoyens occidentaux sur les manières de conduire l’humanité vers un avenir meilleur, en générant en eux une profonde volonté de changement.
Helga Zepp-LaRouche a pour sa part évoqué quelques déclarations d’astronautes au moment de leur séjour sur la Lune afin d’illustrer la manière dont peut être inversé l’ordre des priorités, permettant à l’humanité de faire le saut nécessaire. Ainsi, l’un d’entre eux s’était alors exclamé :
L’on reconnaît [une fois qu’on est sur la Lune], qu’on y est non pas parce qu’on mérite d’y être, mais parce qu’on a simplement de la chance. On est un représentant de l’espèce humaine à un certain moment de l’histoire, on fait cette expérience, d’une certaine manière, pour le reste de l’humanité.
Cet état d’esprit marque, entre autres, les accords de coopération récemment signés entre la Russie et l’Inde dans le domaine du nucléaire, incluant la recherche sur la fusion et, plus immédiatement, le développement de réacteurs devant servir à dessaler l’eau de mer. Le Président russe Vladimir Poutine doit se rendre en Inde d’ici la fin de l’année pour discuter de ces questions.
Le resserrement des liens entre les BRICS et l’Argentine puis l’Égypte relève lui aussi du même paradigme. Alors que l’Argentine poursuit sa contre-attaque contre les fonds vautours, le président égyptien al-Sissi faisait parvenir à Cristina Kirchner une extraordinaire lettre de soutien, qui a été rendue publique en Argentine. Les deux pays ont fait part de leurs ambitions tant dans les domaines de l’infrastructure, du nucléaire que du domaine spatial.
Le système financier occidental est, 25 ans après la chute du mur de Berlin, à l’agonie. Tout ce que peut apporter le Président américain Barack Obama, ainsi que ses acolytes dans le monde occidental, sont les bombardements, la violation de la souveraineté des peuples, les sanctions économiques, les renflouements bancaires et l’austérité budgétaire. Tout ceci au nom d’une nécessité immédiate, censée stabiliser une situation (financière ou géopolitique) échappant entièrement à leur contrôle.
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