La récente tournée de Barack Obama en Europe avait pour principal objectif d’intensifier les provocations à l’égard de la Russie. Dès son arrivée à Varsovie, il a annoncé une « initiative de réassurance européenne » visant à permettre l’installation d’équipements militaires et de troupes américaines supplémentaires, ainsi que l’expansion des manœuvres de l’Otan aux portes de la Russie, soit en Géorgie, en Ukraine et en Moldavie. Le Président américain a insisté sur davantage de manœuvres navales dans la mer Noire et la Baltique – toutes deux essentielles à la sécurité nationale russe.
Lors de sa première rencontre avec le Président ukrainien Petro Porochenko à Varsovie, Obama a annoncé des aides militaires supplémentaires d’un montant de cinq milliards de dollars. Le 5 juin, le Pentagone a annoncé le déploiement de conseillers militaires américains à Kiev pour aider les forces armées ukrainiennes. En même temps, le conseil parlementaire de l’Otan a ratifié un « Plan d’action » pour l’adhésion accélérée de la Géorgie et les ministres de la Défense des pays membres ont annoncé le renforcement des forces de l’Otan sur les frontières russes.
Dans la suite de sa tournée cependant, Obama s’est heurté à une résistance un peu plus grande : une majorité des gouvernements européens s’opposent à ses provocations contre la Russie et n’en veulent pas.
Lors du sommet des chefs d’Etat du G-7, le président François Hollande a formellement annoncé que la France n’annulerait pas la livraison d’un porte-hélicoptères aux forces armées russes. Pire encore, reflet d’un rejet de plus en plus prononcé de la politique arrogante d’Obama, la chancelière Merkel a soutenu la décision de Hollande. Aucun chef d’Etat ou de gouvernement du G-7 ne s’est engagé à appliquer d’autres sanctions à la Russie, même si le Premier ministre britannique a accepté d’associer le Royaume-Uni au renforcement du dispositif militaire.
En Europe de l’est, s’il est vrai que le chef de la diplomatie polonaise Sikorski appelle au stationnement de troupes de l’Otan sur le sol polonais, la Slovaquie et la République tchèque sont ouvertement hostiles à expansion vers l’est de forces américaines et de l’Otan. Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a mis en garde contre tout retour à la guerre froide et la mise en place d’un « nouveau rideau de fer ».
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