17 septembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Alors que se tiendra fin octobre à N’djamena une grande conférence internationale pour sauver le lac Tchad, deux visions du monde s’affrontent : préserver la nature telle qu’elle est ou sauver l’homme et son droit à l’entière croissance.
L’assèchement du lac Tchad se poursuit depuis 40 ans, engendrant pauvreté, famine et maladies. Or, à son rythme actuel, le lac disparaîtra d’ici 20 ans, menaçant la survie de plus de 30 millions de personnes. Pourtant, le lobby écologiste devenu anti-humain (mené par le WWF du Prince Philip d’Edimbourg) s’oppose activement à tout grand projet de transfert d’eau pour revitaliser le lac, se posant ainsi en grand promoteur du désert.
C’est ainsi que lors d’une récente conversation avec un chercheur italien, un expert du WWF a vivement manifesté l’opposition de son organisation à tout « projet de transfert d’eau » depuis les bassins fluviaux des régions tropicale et équatoriale situées plus au sud. Selon lui, le WWF s’oppose également à toute « culture et activité industrielle gourmande en eau » et pense, comme les intérêts financiers, que ces projets « sont chers ». Face à l’avancée du désert, le WWF prône une « meilleure gestion des ressources » et de « petits projets locaux ». Mais publiquement, l’ONG (fondée par la monarchie britannique au moment de la décolonisation précisons-le), martèle la nécessité de conserver les zones humides bordant le lac pour en faire des réserves protégées pour les oiseaux migrateurs.
Entre 2001 et 2010, le WWF a convaincu les quatre pays bordant le lac – Niger, Tchad, Cameroun et Nigeria – de classer zones protégées plus de 2,6 millions d’hectares, revendiquant « la plus grande des quelques zone humides reconnues internationalement, où les pays s’engagent à protéger et gérer conjointement les écosystèmes aquatiques et leurs ressources ».
Les pays membre de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) ont lancé en 2009 une étude pour un projet de transfert d’eau de 1300 km depuis le fleuve Oubangui. Mais c’est une version amoindrie et insuffisante du projet Transaqua discuté depuis 1988 et qui, lui, récolterait grâce à un canal de 2400km connecté à plusieurs affluents du fleuve Congo, 5% des eaux de ce gigantesque bassin dont le potentiel reste largement inutilisé. Toutefois, les pays de la CBLT n’ont les moyens de financer aucune des deux versions de ce grand projet et dépendent de la bonne volonté des bailleurs de fonds internationaux, comme « s’il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres ». [*]
La survie de millions d’africains dépend de la réalisation de ces grands projets qui permettront sur plusieurs génération de vaincre le désert. Le Sahara était une vaste oasis il y a plusieurs milliers d’années mais la nature s’est révélée incapable de la conserver. Ne conservons donc pas la nature, améliorons-là. Prenons le désert en étaux : au Sud le projet Transaqua, et au Nord un projet Roudaire-Plus
[**] qui créeront deux vastes oasis de développement agro-industriel formant le point de départ de cette reconquête.
Pour ouvrir la voie à ces grands projets, nous devons débloquer la situation en mettant en faillite organisée les spéculateurs internationaux et leurs réseaux de connivence, et ainsi rétablir un système international à taux de change fixe qui débloquera enfin les vannes du crédit à l’économie réelle.
Lire aussi :
- La presse nigérienne en appelle à Cheminade contre la politique africaine de Sarkozy
- NAWAPA, le New-Deal du XXIe siècle
[*] Thomas Sankara, dans son discours du 29 juillet 1987 sur le Front uni contre la dette.
[**] Conçu en 1874 par l’officier français François-Elie Roudaire, le plan prévoyait d’inonder la grande dépression salées algero-tunisienne depuis la Méditerranée afin de recréer un climat humide. Revu avec les technologies d’aujourd’hui – dessalement nucléaire de l’eau – cette gigantesque mer intérieure pourrait être un lac d’eau douce autour duquel un développement étudié de la biosphère permettrait de créer un micro-climat pluvieux au porte du désert. Solidarité & Progrès présentera prochainement une conceptualisation du projet.
# Rene DOUMBE
• 18/06/2011 - 22:48
Votre articlle ne merite point reponse par son contenu fortement biaise ; l`on peut toutefois souligner l`omission volontaire par vous, de mentionner le lobby dont vous etes la voix...autre version, surement plus insidieuse du neo-colonialisme que vous relevez promptement dans la position du WWF.
Transacqua
est d`ores et deja la pillule de cauchemar que les occidentaux par votre truchement et la complicite de Gouvernants aux abois, poussent a coups de declarations peu convaincantes dans les estomacs des peuples concernes par la question du Lac Tchad.
Vous ne jouez que la partition de vos maitres, alors...pourquoi vous en dissuader ?
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# petite souris
• 17/09/2010 - 21:17
Philip Mountbatten, prince de Grèce et de Danemark puis duc d’Édimbourg, est né le 10 juin 1921 à Corfou, en Grèce. Il est le cinquième enfant et seul garçon du prince André de Grèce et de la princesse Alice de Battenberg. Naturalisé britannique le 28 février 1947, il devient membre de la famille royale britannique par son mariage avec la future reine Élisabeth II.
Le fondateur du WWF n’est plus de prime jeunesse ...
La devise de cette ONG est "pour une planète vivante" !!!
Parceque malthusienne dans l’âme et l’action le WWF oublie l’homme et c’est quand même paradoxal puisque ce sont des hommes qui ont fondé et dirigent cette organisation...
Pour être crédible, ils devraient montrer l’exemple et donc détruire tout ce qui n’est pas "naturel" dans leurs vies à commencer par leurs logements appartements et châteaux somptueux, leur argent qui ne pousse pas dans les arbres, leurs voitures et autres moyens de locomotion autres que leurs chevaux, et les différentes entreprises qu’ils possèdent et ensuite, puisque l’homme est nuisible à la nature ... se détruire eux mêmes !!!!!!
... et surtout qu’ils restent sur leur île britanique et qu’ils laissent les autres s’occuper du monde qu’ils n’aiment pas !!!
OUI OUI OUI et encore OUI pour sauver le lac Tchad
# tony
• 18/09/2010 - 12:35
tout a fait d accord avec toi petite souris il faudrait commencer par les bruler eux meme vu que l homme est nuisible..c est l hopital qui ce fou de la charité..ils osent faire la morale au monde en soit disant preservant la nature au detriment de l homme..incomprehensible..surtout qu etre contre des projet comme le transaqua ou le nawapa s est etre contre l extension de la vie et donc de la nature..je comprend vraiment pas comment les gens arriver a soutenir des fachiste pareil en pensant faire le bien..l’ignorance..elle finira par nous tuer c est la pire des armes et il l utilise contre l’humanité a nous de leurs faire voir ce qu est etre un etre creatif..
bien a vous.
# marion
• 02/11/2010 - 15:12
je suis centrafricain et vie en centrafrique je peut vous dire que le fleuve oubanguie alimente la foret équatorial et ceci est vital pour la survie des populations vivant dans cette région.Depuis une dizaine d’année le fleuve s’assèche en saison sèche,on peut meme allez à pied de l’autre coté de la rive à zongo au congo démocratique,pour vous dire que détourner un fleuve qui se meurt à petit feu au profit d’un autre est criminel pour les populations qui vivent déjà de ce fleuve qui alimente le nord de la foret du bassin du congo deuxième poumon vert de la terre.Il faudrait trouver d’autres solution que transaqua pour sauver le lac tchad et il faut préserver nos forets et les débits des courts d’eau qui les alimentent ceci est vital pour la faune et la flore et notre écosystème.
# Yves1953
• 20/11/2010 - 12:26
Je ne sais pas si cela correspond à votre expérience mais le graphe de Wiki donne 930 m3/seconde en mars et 9115 m3/s en octobre à la station de Bangui.
J’en confluerais plutôt qu’il faut réguler le fleuve par des retenues en amont et sur ses affluents, et non pas dire qu’il faut rien faire.
Dans ma ville aussi la Seine à Paris pouvait être auparavant traversée à pied . C’est oublié depuis cent ans, et la navigation se poursuit tout au long de l’année grâce aux barrages de régulation.
Un Oubangui régulé apportera une transformation radicale par le transport lourd acquis et par une disponibilité de l’eau agricole ou de consommation en saison sèche.
En tout cas, tout projet d’exportation d’eau doit se faire sur une fraction du débit moyen ET régulé.
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# Colbert_
• 18/09/2010 - 17:21
Seul un nouveau colonialisme à la française peut permettre de réaliser des projets comme le Transaqua. Rendez-nous le rôle que nous pourrions jouer dans le monde en contre-carrant l’influence néfaste de la finance basée outre Manche. Vive la France ! Vive le Roy !
# bébert
• 20/09/2010 - 19:30
T’es colonisé dans ta tête ou quoi ???
Est-ce que t’aimerais que la France soit colonisée ou tu préfère être un pays souverain ?
Alors applique aux autres ce que tu aimerais qu’on applique pour toi.
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# Colbert_
• 20/09/2010 - 14:50
La différence entre le "colonialisme anglo-saxon" et le "colonialisme français" se résume en quatre chiffres certes approximatifs mais qui n’ont pas besoin d’être commentés.
population indigène amérindienne
sur le territoire des USA actuels :
1800 = 4 à 8 millions / 1950 = 0,4 million
population des ethnies diverses
sur le territoire de l’Algérie actuelle :
1800 = 4 millions / 1950 = 12 millions
Observons maintenant quel projet va réussir :
Nawapa ou Transaqua ?
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# arcane
• 19/09/2010 - 13:55
Effectivement, le raisonnement de sauver l’homme en sarifiant la nature serait aussi absurde que de sauver la nature en sacrifiant l’homme, . Si l’univers a créé cette grande diversité y compris l’homme et bien d’autes formes de vie que l’on ne connait meme pas c’est que chaque regne doit coopérer dans une synergie et une harmonie. Le défit de l’homme c’est justement en etre conscient de trouver cette harmonie entre tous les regnes pour ainsi au dela des profits personnels trouver sa véritable mission et place dans cet univers.
L’argent est la matérialisation de la conscience
Quand je mets de l’argent dans tel type de projet, c’est ma conscience que je met à un autre niveau.
Le temps egalement est une expression de la conscience.
C’est comme l’eau qui selon si elle est chauffée ou non peu passer de l’état solide à l’état de vapeur.
Aussi au lieu de servir tel ou tel intéret, entrons en nous meme et retrouvons la conscience de ce que nous sommmes une note unique et creatrice au service de l’ensemble.
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# petite souris
• 18/09/2010 - 21:14
Conçu en 1874 par l’officier français François-Elie Roudaire, le plan prévoyait d’inonder la grande dépression salées algero-tunisienne depuis la Méditerranée afin de recréer un climat humide
Il s’agit donc de reverdir le sahel. C’est un plan ambitieux certes mais indispensable pour qui connaît un tout petit peu ces régions ou qui regarde souvent un atlas !( c’est pourquoi je vole du fromage après avoir commencé à en grignoter un mais cela me fait voyager ....)
Ce qui est scandaleux dans leur refus de ces projets c’est que pendant le même temps des multinationales sont là-bas pour voler les richesses de leur sous-sol : Areva pour l’uranium par exemple. Bien sûr cela ne profite pas aux populations locales qui, se développant, pourraient être une gêne pour leur pillage.
Nous assistons à un pillage et à un génocide pour le bénéfice des plus riches comme les bandes armées du moyen-âge qui s’abattaient sur un village. Ces gens-là ont le culot de prétendre qu’ils agissent pour un monde civilisé.
Je crois qu’ils ont surtout besoin d’apprendre les définitions des mots qu’ils emploient.
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