par Christine Bierre, avril 2019.
Au cœur du débat, le démantèlement par les États-Unis de toute l’architecture de contrôle des armements nucléaires bâtie, avec grandes difficultés, dans les années 80 et 90, et qui ont précédé la chute du rideau de fer et le début de la période post-soviétique. Leur démantèlement aujourd’hui témoigne malheureusement d’une nouvelle montée des hostilités, conséquence du fait que les Occidentaux n’ont pas tenu la promesse faite à Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN aux frontières de la Russie. Après la chute de l’URSS, plutôt que de construire la paix, les puissances occidentales ont voulu pousser leur avantage pour construire un monde unipolaire sur les décombres d’une Russie réduite à son expression la plus minime, et d’une Chine qui aurait accepté de se fondre dans l’ensemble néolibéral occidental.
Le refus de la Russie, de la Chine et de bien d’autres nations dans le monde, de devenir les vassales d’un nouvel Empire mené par les puissances anglo-américaines, ouvre désormais le monde à une nouvelle période de guerre froide, qui se traduit déjà par une nouvelle course aux armements. Au déploiement par les États-Unis d’un bouclier de défense anti-missiles aux pourtours de la Russie ; à l’adoption par le Président Trump d’un budget de la défense de 700 milliards de dollars – équivalent à la somme…