Le 25 janvier, Areva Med, une filiale du géant français du nucléaire Areva basée aux Etats-Unis, a obtenu l’accord des autorités sanitaires américaine, la Food and Drug Administration (FDA), pour mener, véritable première mondiale, des essaies clinique de phase 1 sur un traitement innovateur anti-cancéreux utilisant un atome radioactif dénommé plomb 212.
Le projet a vu le jour en 2002 à l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague avant d’être lancé en 2006 sous la dénomination TAO (Thorium Areva pour l’Oncologie). Le statut du plomb 212, un isotope radioactif rare présent dans les déchets nucléaires provenant de nos centrales nucléaires, est passé du statut de simple déchet radioactif à celui d’un isotope au cœur d’une révolution potentielle pour le traitement du cancer grâce à la radio-immunothérapie alpha (Alpha RIT), développée depuis 20 ans. Peu de temps après sa création, Areva Med s’est réjouie de bénéficier du soutien du Clinton Global Initiative.
Adossé à un anticorps, le plomb 212 agit comme une charge explosive qui détecte les cellules malades et les détruit sans porter atteinte aux autres cellules saines. De quoi combattre des cancers du pancréas ou des ovaires, par exemple, contre lesquels la chimiothérapie ne peut rien aujourd’hui, prévoit Areva au vu de premiers résultats très concluants sur les souris.
« Les avancées thérapeutiques sont dictées par la disponibilité de la matière première, le plomb 212 », affirme Patrick Bourdet, PDG d’Areva Med. Pour pouvoir en disposer, la société a lancé l’an dernier la construction d’un site d’extraction du plomb 212 à partir du thorium à Bessines-sur-Gartempe, près de Limoges. Le Plomb 212 purifié à Bessines sera expédié par avion à l’Université d’Alabama, le plus grand centre d’immunothérapie du monde. Grâce au soutien du National Cancer Institute, les chercheurs y tenteront de mettre au point ce traitement innovant. Un accord dans ce sens vient également d’être signé avec l’INSERM en France.
Pour creuser :
- 2010, année de la fusion nucléaire et cinquantenaire du laser
- Parlons nucléaire du futur
- Le projet Myrrha : l’avenir de l’humanité passera par la transmutation des déchets.
# petite souris
• 31/01/2011 - 18:42
Une excellente nouvelle !
Cela fait du bien de savoir qu’il y a des gens qui cherchent et trouvent à soulager les autres !
Cela fait du bien de savoir que le cerveau humain développe de telles capacités de création et de recherche !
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