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La France doit mettre son veto sur le grand marché transatlantique

Lundi 13 mai, le premier ministre britannique David Cameron, de passage à Washington, a une fois de plus insisté pour lancer au plus vite les négociations de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis. Il s’agit d’aboutir, lors du sommet du G8 en Irlande les 17 et 18 juin, à la signature d’un accord de « partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (TTIP) ».

Du côté américain, le Congrès a donné 90 jours à Obama pour engager les discussions. Les membres de l’UE devront quant à eux donner à la Commission un mandat en ce sens avant le 14 juin. Officiellement, l’objectif est de parvenir à un accord global, traversant tous les secteurs, y compris les plus controversés, comme l’agriculture, l’agroalimentaire et les marchés publics. Il vise à réduire les droits de douanes mais aussi à concilier les législations (normes sanitaires, de procédure) des deux continents pour faciliter le commerce des biens comme des services. (Voir ici le document servant de base à la négociation)

Pour ceux qui font croire que ce partenariat n’est qu’une question purement commerciale, ils le présentent habilement comme un bon « mariage de raison » dans un monde déchiré par les guerres commerciales. Le grand marché transatlantique offrirait aux Américains un partenaire stratégique à un moment où la Chine est devenue la plus grande puissance exportatrice du monde. Côté européen, on s’illusionne que conclure ce partenariat évitera que les Etats-Unis nous tournent le dos et s’orientent essentiellement vers l’Asie. Carla Hills, la principale négociatrice américaine sous George Bush père (1989-1993), affirme en sortant sa calculette qu’un accord euro-américain entre deux mastodontes représentant 50% de la richesse et 30% des échanges mondiaux jouerait le rôle de « catalyseur nécessaire » vers un « nouvel ordre commercial ».

En vérité, l’enjeu fondamental du grand marché euro-américain est politique. D’abord, l’oligarchie financière, opérant à partir de la City et de Wall Street, en créant une vaste zone de libre-échange transatlantique, espère dans un premier temps lancer une nouvelle bulle financière dont les bénéfices permettront de faire tenir le système actuel en pleine déliquescence.

Ensuite, à un moment où certaines forces anti-oligarchiques américaines sont enclines à se manifester et envisagent, par une réforme bancaire du type Glass-Steagall, de rétablir la prévalence de l’Etat et du politique sur l’économique et le financier, il s’agit, par une intégration économique au sommet imposée à marche forcée, de mettre en place une « nouvelle gouvernance » commune, à l’européenne. Cette gouvernance ne dépendrait plus d’Etats-nations devant rendre des comptes à leurs populations respectives, mais exclusivement des cartels financiers basés à Londres et à Wall Street.

Bien qu’il soit à la mode en Europe de voir dans le projet de grand marché transatlantique une volonté de domination américaine, il s’agit bien plus d’incorporer à terme les Etats-Unis dans une Union européenne sous l’emprise de l’Empire britannique. Les idéologues d’un nouvel Empire, Richard Cooper et Mark Leonard, deux anciens conseillers de Tony Blair enkystés au cœur des institutions européennes, s’avèrent souvent plus influents que Mme Ashton ou Van Rompuy.

Dans un entretien, Ricardo Cherenti et Bruno Poncelet, deux chercheurs à econospheres.be, affirment eux aussi « qu’il s’agit d’un remodelage politique. On crée de nouvelles institutions (plus éloignées du local) qui organisent le fonctionnement, non démocratique rappelons-le, de cette relation et mettent en place des législations transatlantiques dans certains domaines marchands ».

A savoir si cet accord se fait dans le dos des citoyens, ils répondent :

Nous mettrions des nuances. L’Accord multilatéral d’investissement (AMI) s’est négocié dans le secret, au sein de l’OCDE. Dès que les citoyens ont eu vent de ces accords, ils leur ont barré la route (raison pour laquelle on appelle ces accords « Dracula » : sitôt à la lumière, ils meurent). Cet échec a servi d’exemple aux concepteurs du marché transatlantique. Pour éviter les mêmes critiques, ils ont mis en place deux stratégies. Premièrement, il y a un dialogue continu avec « la société civile ». Toutefois, il nous faut préciser qu’ils ont changé la définition usuelle de « société civile », qui exclut les acteurs commerciaux, pour une définition incluant ces derniers en leur donnant une priorité absolue ! Deuxièmement, le travail de lobbying des multinationales est aussi discret qu’impressionnant. Citons par exemple le TPN (Transatlantic Policy Network) qui se sert d’élus politiques américains et européens pour relayer ses positions.

(…) S’il est vrai que la plupart des accords ne sont quasi jamais discutés dans les Parlements nationaux, certains (comme la coopération judiciaire transatlantique) nécessitent des législations nationales. Mais ils sont alors présentés sans mise en contexte, comme une nécessité « neutre » ne requérant pas de réels débats.

(…) Les nouvelles institutions créées par le transatlantisme sont des instances relativement opaques, où les lobbys ont un rôle officiel très important et où on ne peut plus parler de démocratie. Par exemple, le Conseil économique transatlantique (CET) est une institution créée pour négocier le marché transatlantique dans ses aspects législatifs liés à la production, aux investissements et au commerce (comme l’adoption de normes communes). C’est donc un travail politique important. Mais il est fait par des personnes, désignées par la Commission européenne et le gouvernement américain, qui n’ont pas à répondre de leurs décisions devant les Parlements. Ses positions ne font pas l’objet d’un débat public. Peu de ses travaux sont traduits. Ce Comité n’est donc pas démocratique.

A l’époque du général De Gaulle, notamment sur la question de la PAC, la France avait su faire face aux Britanniques.

Aujourd’hui, il est urgent de sortir de l’ambiguïté. Alors que François Hollande affirme soutenir, tout comme Angela Merkel et David Cameron, l’ouverture des négociations, il entend réfléchir à l’orientation libérale que la commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, a donnée au mandat de négociation de l’UE.

Le 19 mars, dans un entretien accordé aux Echos, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq a tenté de rassurer l’opinion publique : « Qu’on ne compte donc pas sur moi ( …) pour fragiliser, sous couvert de libéralisation commerciale, nos choix de société. » La liste des exceptions au TTIP s’allonge, mais une porte de sortie existe, selon la ministre. L’UE et les Etats-Unis devraient se coaliser dans le secteur de l’industrie et des services contre le reste du monde. « Au Buy American, qui pénalise nos entreprises, pourquoi ne pas substituer un Buy Transtlantic qui témoignerait de la profondeur de notre engagement réciproque ? » Voilà qui rassure !

Les points « exclus du champ de la négociation » sont ceux de l’exception culturelle « et notamment des services audiovisuels », a prévenu François Hollande. Selon les règles internationales en vigueur, tout pays peut subventionner son industrie culturelle et introduire des quotas de diffusion d’œuvres nationales à la télévision ou la radio.

Dans ce combat, Aurélie Filippetti, la ministre française de la Culture, n’est pas seule. Treize de ses homologues européens (allemand, autrichien, belge, bulgare, chypriote, espagnol, hongrois, italien, polonais, portugais, roumain, slovaque et slovène) ont soutenu sa position en paraphant un courrier daté du 13 mai 2013 envoyé à la présidence irlandaise de l’UE, exigeant que le secteur audiovisuel soit exclu de l’accord. Selon certaines sources, la France voudrait que l’agriculture et la défense le soient aussi.

D’après Le Monde, bien que la commission du commerce du Parlement européen se soit ralliée à la position française, la demande française « pourrait ne pas survivre au vote prévu le 22 mai, en plénière » au Parlement européen.

« Tout doit être sur la table, y compris les questions difficiles », avait martelé Cameron, lors de son passage à la Maison Blanche le 13 mai.

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  • petite souris • 29/05/2013 - 00:43

    Merci de nous expliquer comment cela fonctionne
    Donc la démocratie en europe n’existe pas, c’est très grave mais c’est ainsi.
    Le pire c’est que not’président dont la fonction est de tout faire pour le bien commun de ses compatriotes c’est à dire nous les français, accepte cela.
    Il doit être au service du peuple de France, ce qu’il ne fait pas.

    Répondre à ce message

  • Nordine • 24/05/2013 - 21:08

    Ca fait peur quand meme tout ça,j’en avais déjà conscience,mais une piqure de rappel ne fait pas de mal,merci.

    Répondre à ce message

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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