La Chine a porté un coup aux fonds vautours qui s’acharnant depuis plusieurs mois contre l’Argentine, en confirmant, dans le cadre de la visite d’une délégation argentine à Beijing du 1 au 3 septembre, que le gouvernement chinois allait effectivement prêter à l’Argentine les sommes prévues dans l’accord signé entre les deux pays en juillet dernier.
Lors d’une visite du président chinois Xi Jinping en Argentine du 18 au 21 juillet, celui-ci avait signé des promesses de financement de 4,7 milliards de dollars pour le projet de centrale hydroélectrique Nestor Kirchner-Jorge Cepernic ; de 2,5 milliards de dollars pour la ligne ferroviaire Belgrano Cargas, ainsi qu’une aide supplémentaire pour la centrale nucléaire Atucha III et plusieurs autres projets.
Les Chinois ont également refusé, selon ambito.com, de transmettre aux fonds vautours toute information concernant les investissements chinois en Argentine. L’un de ces fonds, NML Capital, avait fait parvenir une demande officielle le 28 août aux bureaux de la Bank of China et de l’Industrial and Commercial Bank of China à New York, pour obtenir des informations sur les investissements planifiés par ces deux entités en Argentine. Les fonds vautours visent à faire saisir toute somme pouvant être détenue par des partenaires de l’Argentine aux Etats-Unis, suite à la décision délirante du juge Thomas Griesa ordonnant le remboursement à plein pot de vieilles obligations argentines décotées et rachetées par ces fonds.
L’arrivée de la délégation argentine à Beijing, formée du ministre des Finances Axel Kicillof, du ministre de la Planification Julio De Vido, du président de l’Agence nucléaire argentine CNEA, Norma Boero, du ministre des Travaux publics Jose Lopez, du président de Nucleoelectrica Argentina Jose Luis Antunez et du pdg de la société pétrolière publique YPF, Miguel Galuccio, permettra de finaliser les derniers détails concernant la participation chinoise à ces divers projets.
Certains alliés des fonds vautours avaient prétendu dans la presse argentine que la « cessation de paiements » prononcée début août par certaines agences de notation anglo-américaines violait les accords conclus en juillet dernier avec la Chine, une « information » démentie par le ministre De Vido, qui a expliqué au quotidien argentin Pagina 12 que l’article 7 de l’accord ne faisait référence qu’à une cessation de paiements non-reliée au conflit avec les fonds-vautours.
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