En Amérique du Sud, une nouvelle page est en train d’être écrite dans les annales de la coopération entre la Bolivie et le Paraguay.
Le 11 juillet, le président bolivien Evo Morales a rencontré son homologue paraguayen récemment élu Mario Abdo Benitez. La discussion s’est portée sur le projet de « chemin de fer bi-océanique », le projet de canal entre l’État de Parana (Brésil) et le Paraguay, qui offrira à la Bolivie un accès à l’océan Atlantique, et enfin le projet d’autoroute diagonale qui connectera les autoroutes et les rivières du Paraguay, de la Bolivie, du Chili et du Pérou.
« Nous avons une destinée commune que nous devons bâtir ensemble… et un énorme potentiel » en terme d’intégration économique, a déclaré Evo Morales.
Comme pour illustrer le concept de « coïncidence des opposés » développé par Helga Zepp-LaRouche lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller le 30 juin à Bad Soden, proche de Francfort, le président bolivien a renvoyé au passé la Guerre du Chaco (1932-1935) qui avait déchiré les deux pays, et qui avait été fomentée par les intérêts financiers et pétroliers internationaux. « Maintenant, nous devons tourner nos yeux vers le futur », a-t-il dit.
Rappelons que Morales a également invité le Chili à participer au projet de chemin de fer bi-océanique, surmontant ainsi les ressentiments hérités de la Guerre du Pacifique (1879-1884), où le Chili s’était emparé de nombreux territoires boliviens, dont son accès à la mer.
Si aujourd’hui ce débat peut avoir lieu, c’est en première lieu grâce à l’Initiative une Ceinture une Route (ICR) promue par la Chine. Voici un article de 2017 de Gretchen Small sur le rôle croissant de la Chine en Amérique latine.