En réponse à une question de la députée européenne Cristiana Muscardini, la Commission européenne a rejeté l’idée d’un transfert de ressources hydrauliques vers la Sahel, une région dévastée par la sécheresse, invoquant des préoccupations environnementales.
En écartant d’un revers de main la seule politique capable de sauver l’Afrique, les institutions européennes montrent une fois de plus leur vrai visage, celui de promoteurs d’un malthusianisme vert et destructeur au service de l’oligarchie financière.
Le 17 juillet dernier, Mme Muscardini avait soumis la question suivante à la Commission européenne, inspirée d’un rapport de l’Alerte Stratégique, une lettre d’information publiée par Executive Intelligence Review (EIR) :
En raison de la sécheresse et de la guerre, plus de 11 millions de gens au Sahel sont menacés par la famine. Selon le coordinateur de l’aide humanitaire des Nations unies pour la région, Robert Piper, les combats au Mali ont provoqué l’exode de milliers de gens et ont des effets dévastateurs. Étant donné que les fonds initialement alloués ont été détournés par la crise syrienne, même la contribution de l’ONU, en termes d’aide d’urgence, est restée en-dessous de ce dont la région aurait besoin. La crise humanitaire a coûté la vie à de nombreux habitants et cause une grande souffrance aux populations africaines cherchant à survivre au Sahel où la question de l’eau reste le problème fondamental.
Développé par l’IRI [l’Institut italien pour la reconstruction industrielle] en 1972, le projet Transaqua consiste à construire un canal de 2 400 km collectant 5 % des eaux des tributaires du fleuve Congo, afin de transporter 70 à 100 milliards de mètres cubes d’eau par an vers le lac Tchad, assez pour le rétablir dans sa surface d’origine. Celui-ci a perdu 19 vingtièmes de sa surface en 50 ans. En plus de réapprovisionner le lac, Transaqua mettrait fin à la désertification, permettrait de développer l’agriculture dans une région équivalant à la surface de la Lombardie, et générerait une quantité substantielle d’hydroélectricité.
Lorsqu’ils se sont rencontrés à N’Djamena en 2010, les pays riverains du lac Tchad se sont mis d’accord pour mettre en œuvre une politique de transfert hydraulique sur une échelle plus modeste. Le colonel Kadhafi, qui avait assisté à la rencontre, avait offert le soutien de la Libye au projet.
- Est-ce que la Commission connaît l’existence du projet Transaqua ?
- La version plus modeste du projet a-t-elle été étudiée, et si tel était le cas, où en sommes-nous dans les travaux ?
- Pourquoi Transaqua n’a-t-il pas été pris en considération ?
- La Commission a-t-elle des informations concernant tout type de projet humanitaire qui aurait pu être mis en œuvre par l’Union européenne ?
- Si aucun projet n’avait été entrepris, pourrait-elle expliquer pourquoi ?
Le 16 août, le Commissaire au développement de l’Union européenne Andris Piebalgs a répondu :
L’Union européenne est au courant de l’existence d’un projet de transfert d’eau de la rivière Oubangui vers le lac Tchad (Transaqua). Des études de faisabilité préliminaires ont cependant indiqué que le projet comporterait des risques environnementaux majeurs.
Piebalgs rapporte que l’UE est en train d’examiner « 32 propositions » et qu’une partie du fonds de développement de l’UE « pourraient inclure une contribution à la sauvegarde du lac Tchad ».
Joint pour commenter cette réponse, l’auteur du projet Transaqua, l’ingénieur Marcello Vichi, a fait remarquer que les soi-disant environnementalistes ont prétendu que le canal Transaqua empêcherait les animaux sauvages de se déplacer librement dans la région du Congo. « C’est comme si en Italie, lors de la construction des autoroutes Nord-Sud au cours des années 50, les verts avaient dit : ’’Arrêtez ces projets car ils divisent le pays en deux’’. »
Cet été, la sécheresse dans la région a atteint des proportions inédites, causant la famine tant pour les êtres humains que pour les animaux au Sahel, alors que la remise en eau du lac Tchad aurait permis d’éviter la crise.
# Dr. Shungu Tundanonga
• 26/05/2014 - 12:03
C’est depuis de décennies que le monde scientifique observe le déssechement du lac Tchad : http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_31-32/36060.pdf.
Un phénomène de désertfication du Sahel accompgané de périodes de secheresses exceptionnelles est observé depuis de décennies : http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/91/03/37/PDF/Ballouche_TaA_bi_FINAL.pdf
Un lac n’est comme une calebasse d’eau que l’on remplit, chaque fois que l’eau diminue. Le lac d’Aral connaît le même phénomène mutatis mutandi : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1994_num_103_578_21667.
Sur la géologie, l’hydrogéologie, l’hydrologie, l’hydrographie, la géographie, la botanique, et les paléos correspondants des régions arides/semi-arides au Nord de l’Equateur, existent plusieurs études géoscientifiques remarquables dont celles du Projet 69 de l’Université technique de Berlin : Problèmes géoscientifiques dans les régions arides du Western Desert dont le sous-projet "Eaux souterraines" : cette eau est une eau fossilisée. L’humanité ne peut pas déséquilibrer un écosystmè pour sauver un autre dont la destruction est irreversible. La forêt du bassin du fleuve Congo est aussi capital que les forêts brésilienne et indonésienne. Pourquoi ne pas détourner l’eau de la mer Rouge ou du Nil, il suffit de faire des yeux doux aux Quataris !
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# YvesGilbert
• 22/10/2013 - 15:14
L’écologisme c’est du féodalisme déguisé :
Ici encore l’-expert- affirme qu’il ne faut pas toucher au Lac et à sa Nature propre.
Or la Nature propre d’un lac intérieur est de mourir un jour ou l’autre. La conclusion immanquable d’un écolo est qu’il est en train de s’assécher et crever avec son écosystème, puisque la nature le veux ainsi. Et les déserts sont d’ailleurs si beaux dans leur nature minérale, etc, etc.
Bandes d’assassins ! y inclus l’expert français.
Profitons d’une erreur dans leur réponse, pour relancer la demande, car Transaqua ne veut pas détourner l’Oubangui, mais ses affluents qui n’ont pas ce nom.
Plus fondamentalement, les africains doivent se battre pour leur droit à l’interventionnisme sur leur sol.
Pourquoi l’électricité produite par d’immenses barrages à l’embouchure du fleuve Kongo seraient bons pour l’exportation vers les mines Sud-Africaine à l’autre bout du continent, mais pas un aménagement régional, pour des besoins régionaux, sinon par pur racisme ? Et pourquoi l’Europe va-t-elle aider cette dernière connerie, et pas ce génial Transaqua ?
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# Allamine Alhabo
• 04/10/2013 - 11:40
« Nous trouvons le projet de transfert d’eau d’Oubangui vers le Lac Tchad la seule qui tiens et qui peut apporter une solution à la sauvegarde du Lac Tchad avec l’aide de UE nous jouissance d’un espoir qui mène vers un chemin du réussit. Mais si aujourd’hui l’UE rejeté l’idée d’un transfert de ressources hydrauliques vers le Lac Tchad, nous trouvons sa ces inadmissible de leurs part »
Etant donne tous aménagement a des conséquences l’environnemental mais sa répercussion seront prise en compte lors de l’élaboration du projet comme, l’ingénieur Marcello Vichi a remarque que les soi-disant environnementalistes ont prétendu que le canal Transaqua empêcherait les animaux sauvages de se déplacer librement dans la région du Congo. « C’est comme si en Italie, lors de la construction des autoroutes Nord-Sud au cours des années 50, les verts avaient dit : ’’Arrêtez ces projets car ils divisent le pays en deux »depuis les années 50 à nos jours plusieurs technique ont était innové, pour cette points je ne pense pas qu’on se référé au problème de l’Italie étant donnée la topographie différt et les techniques ont évolué. Ils peuvent utilises des Canales souterrains pour faciliter les déplacements des animaux ou des ouvrages des franchissements pour ces animaux y’a plusieurs technique qui peuvent résoudre ces phénomène.
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# petite souris
• 02/10/2013 - 14:03
par ce simple rejet, l’europe des traités destructeurs revêt les habits de celui qui est prêt à commettre un génocide
Peut-on mettre l’UE devant le TPI ? au nom de la non assistance à peuple en danger ?
L’homme est une espèce en voie de disparition et l’on connait le prédateur
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