Une autre menace à la politique impériale anglo-saoudienne au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est en train d’émerger, avec le rétablissement progressif des relations entre l’Iran et l’Egypte.
Cette dernière, en voie d’intégration à l’alliance de pays formés par les BRICS et plusieurs autres, vise à rétablir ses relations avec l’Iran en berne depuis la guerre entre l’Irak et l’Iran au début des années 1980. Avec l’arrivée au pouvoir du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, la situation pourrait changer rapidement.
Une délégation de représentants des médias égyptiens s’est rendue à Téhéran le 31 août, où elle a rencontré le vice-ministre iranien en charge des relations avec les pays arabes et africains, Amir Abdollahyan, qui a profité de l’occasion pour publier une déclaration saluant l’approfondissement des liens entre l’Iran et l’Égypte.
L’Iran est anxieuse de voir l’Égypte devenir un pays stable, unifié et en développement, observant l’histoire de ce pays dans le monde arabe et musulman. L’Égypte a la capacité de jouer ce rôle à nouveau.
Abdollahyan a évoqué son récent voyage au Caire, où il avait assisté à la cérémonie entourant la prise de fonction du nouveau président égyptien qu’il a ensuite rencontré pour lui faire part de la volonté de la République islamique d’Iran « à renforcer la coopération et les liens entre Téhéran et le Caire ». « Lors de cette rencontre, en plus des félicitations du Président iranien [Hassan Rouhani], j’ai également souligné à quel point l’Iran souhaitait l’établissement de la paix et de la stabilité en Égypte, ainsi que le bien-être du peuple égyptien », a ajouté Abdollahyan.
Le président égyptien Al-Sissi a pour sa part exprimé son appréciation pour le message du président Rouhani, auquel il avait fait parvenir une invitation pour assister à la cérémonie, selon l’agence de presse iranienne FARS News, et souhaité le plus grand succès au gouvernement et au peuple iraniens.
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