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« L’Etat, la City et l’euromarché » : comment l’oligarchie a créé la bulle financière

Le marché des eurodollars a été créé clandestinement par la City de Londres depuis la Banque d'Angleterre.
Le marché des eurodollars a été créé clandestinement par la City de Londres depuis la Banque d’Angleterre.

La Revue d’économie politique de Londres donne, dans son numéro de l’été 1999, un compte-rendu révélateur de la façon dont la Banque d’Angleterre est utilisée pour le compte de réseaux privés. Sous le titre L’Etat, la City et l’euromarché, Gary Burn, de l’université du Sussex, aborde la création du marché de l’eurodollar. Les eurodollars ont marqué le début des marchés financiers tels que nous les connaissons aujourd’hui :

« Il est généralement admis que l’année 1957 a vu l’apparition d’un nouveau marché international de l’argent à la City de Londres, le marché de l’eurodollar, qui a marqué le début d’un tournant fondamental dans les relations financières internationales ; d’une période orientée vers la perpétuation de différents régimes nationaux distincts d’accumulation, au sein d’un système qui était presque entièrement régulé, à la période actuelle caractérisée par l’adaptation aux demandes de la spéculation globale avec un système déréglementé pour l’essentiel (...) rétablissant l’hégémonie du marché financier international sur la souveraineté économiques des Etats et minant dans ce processus leur capacité à gouverner.

« Le marché naissant des eurodollars en 1957 est la pierre angulaire du système financier international actuel ; il marque le commencement du retour à l’ordre libéral international du laisser-faire, entre les mains de banques privées et de banques centrales, qui s’était effondré dans l’ignominie en 1931 (.) Ainsi, avant même que ne soit effectivement opérationnel le système de Bretton Woods (1958), créé avec l’intention explicite de prévenir une réédition de 1931 en appelant au contrôle de tous les mouvements de capitaux internationaux afin de stopper l’étranglement du commerce international par les flux financiers spéculatifs, son esprit même était déjà détourné par les événements intervenus à la City. Le capital financier, subordonné au capital productif comme il l’était dans les débuts de l’après-guerre (...) était finalement libre à nouveau.

« Le développement du marché de l’eurodollar à la City de Londres à la fin des années 50 (...), explique Gary Burn, est la conséquence directe de l’interpénétration de l’"Etat" et du "marché", par laquelle une coterie de puissantes institutions au rôle clé dans l’élaboration de la politique économique de l’Etat, c’est-à-dire le Trésor et la Banque d’Angleterre, sont ellesmêmes entremêlées avec un réseau d’institutions subordonnées de la société, ancrées dans la City. Plus spécifiquement, je cherche à démontrer que la création du marché de l’Eurodollar dans la City à la fin des années 50 a été la conséquence directe de la détermination de l’élite financière britannique à rétablir un ordre de régulation qui soit largement indépendant de l’Etat. Car le contrôle de l’activité bancaire, initialement introduit par les demandes d’une banque privée [la Banque d’Angleterre] sous les ordres d’une élite à la City, était demeurée jusqu’à la crise de 1931 l’affaire privée de la Banque d’Angleterre et de la communauté bancaire des marchands de la City, ne relevant pas du domaine public, au parlement ou au gouvernement. Cela dit, l’effondrement du gold standard et de l’ordre financier international, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale qui mit le pays sur un pied de guerre financier, amena la Banque et la City sous le contrôle croissant du gouvernement, qui devait inévitablement se conclure par la nationalisation de la Banque en 1946.

« Alors que la Banque cessait dès lors d’être un établissement privé, devenant du point de vue formel une institution étatique, j’affirme qu’elle n’en était pas moins restée capable de maintenir l’essentiel de son indépendance institutionnelle. Ainsi, bien qu’elle n’ait plus du tout à rendre compte à ses actionnaires, sa structure fut, pour le reste, à peine modifiée, les relations avec le gouvernement continuant à être définies par la coutume plutôt que le statut. Ainsi, du fait qu’elle continuait dans les années 80 à être dominée par des gouverneurs et des directeurs à temps partiel issus du milieu des banques d’affaire, les élites de la City se trouvaient en position de force pour influencer, si ce n’est définir, la politique au sein du gouvernement aussi bien qu’au sein de la Banque. Et jusqu’à la fin des années 60, la Banque continua ainsi à agir comme elle l’avait fait depuis la Première Guerre mondiale, en tant que "garde prétorienne" pour une élite de la City menacée par un Etat potentiellement démocratique. Avant tout, la Banque était soucieuse de redonner à la City sa position d’antan, au centre de la finance mondiale : cela permettrait au capital financier de reconquérir la position de relative indépendance vis-à-vis de l’Etat qu’il avait perdue depuis 1931 et que, après de nombreux essais infructueux afin de rétablir la livre sterling dans un rôle de réserve internationale et de monnaie véhicule, il fut ultimement à même de retrouver par le biais du marché des eurodollars. »

Sur l’évolution de la Banque d’Angleterre depuis la Première Guerre mondiale, Gary Burn affirme : « Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la Banque était plutôt une institution amateur, dirigée par une "Cour" à temps partiel, dont les membres étaient issus de l’aristocratie des banques d’affaires, élisant sur une base tournante un gouverneur et un gouverneur adjoint à temps partiel, pour des périodes n’excédant pas, en principe, deux années. Cela permettait aux candidats successifs de combiner des affaires quasi publiques à la Banque avec des affaires privées à la City. Alors que cet arrangement convenait aux élites de la City, inquiètes que la Banque puisse mettre sur pied une base de pouvoir indépendante pouvant précipiter l’appel à une intervention de l’Etat, tout a changé en 1914, la Grande Guerre provoquant l’effondrement du système économique international ouvert jusque-là dominé par l’Angleterre, avec la City en son centre. La période de l’après-guerre vit fleurir, en Angleterre même, de dangereuses forces démocratiques qui remettaient en cause le statu quo. Les priorités de la City furent ainsi changées et la Banque émergea, en 1922, sous la direction de Montagu Norman, comme porte-parole des oligarchies de la City à Whitehall, afin d’opposer une résistance aux forces politiques appelant l’Etat à intervenir sur ses marchés.

« (...) La Banque avait trouvé en Montagu Norman la personne idéale pour conduire la City dans ce qui était tout d’abord une bataille idéologique. Il croyait en la primauté des marchés et son idée force, selon Emile Moreau (gouverneur de la Banque de France, 1926-30), était que la stabilité dans les relations internationales ne pouvait être assurée que si les banques centrales parvenaient à "sortir les problèmes économiques du champ politique". Le fait pour l’Angleterre d’être dans le gold standard, avant que n’éclate la Guerre de 14, assurait que la politique monétaire restait hors du contrôle gouvernemental et ainsi techniquement "en dehors du politique". »

Montagu Norman quitta la Banque à sa nationalisation en 1946, mais celle-ci continua à suivre ses recommandations : « Nous avons ainsi vu comment la Banque avait été en mesure de conserver son autonomie institutionnelle, et pendant les quarante années qui suivirent sa nationalisation, elle agit comme si pratiquement rien n’avait changé. Et, de fait, peu de choses avaient changé. Le gouverneur et le gouverneur adjoint ne pouvaient être démissionnés par le gouvernement, pas plus que Trésor ne pouvait donner directement de directives à la communauté bancaire, ceci relevant de l’initiative de la Banque. La nationalisation donnait en fait à la Banque la possibilité d’être représentée ex officio auprès du gouvernement, ce qui augmenta sa capacité d’influence sur les politiques gouvernementales, bien qu’en même temps la Banque se réservât le droit de prendre des positions publiques qui s’écartaient des points de politique avec lesquels elle était en désaccord. »

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
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Jacques Cheminade
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