Le professeur Hu Angang de l’Université de Tsinghua en Chine est un ardent défenseur du système de crédit public.
Dans un article publié dans le numéro de mai-juin de la revue Foreign Affairs que publie le Council on Foreign Relations (CFR) de New York, Hu Angang réfute point par point les affirmations des « analystes » à propos de la future faillite et le crash inévitable de l’économie chinoise.
Alors que ces experts font appel à une multitude d’indices purement monétaristes pour comparer les économies chinoise et américaine, le Pr Hu, en revanche, s’appuie sur des indicateurs de l’économie réelle :
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- Indicateur de la croissance de l’économie réelle, la consommation d’électricité en Chine (en vert) commence à dépasser celle des Etats-Unis (en gris).
- Crédit : financialsense.com
« La meilleure méthode permettant de comparer de façon objective les deux économies, écrit-il, est de comparer les chiffres de la production d’électricité, puisque qu’elle est physique et quantifiable. Elle permet de suivre étroitement la modernisation : sans électricité, après tout, ou du moins sans beaucoup d’électricité, impossible de faire tourner des usines ni de construire des gratte-ciels. En 1900, la Chine ne produisait que 0,01 % de l’électricité produite par les États-Unis. Ce chiffre a atteint 1,2 % en 1950, 34 % en 2000 et la Chine a surpassé les États-Unis en 2011 ».
L’article est complété par un graphique montrant la production d’électricité dans les deux pays entre 1980 et 2012, ainsi que le croisement des deux courbes en 2011.
Rappelons que le 12 juin 2014, Bill Gates, sur son blog, s’était étonné que la Chine, en trois ans (2011-2013), a consommé plus de ciment que les Etats-Unis en un siècle (1901-2000) !
Le professeur Hu fournit d’autres chiffres utiles :
- L’espérance de vie des Chinois est aujourd’hui de 76 ans, contre 79 pour les Américains ;
- Les niveaux d’éducation sont comparables ;
- Les écarts de revenus sont plus faibles en Chine qu’aux Etats-Unis !
Hu note aussi que le 12ème plan quinquennal 2011-2015 prévoyait un taux de croissance de 7 %, qui a été atteint, et que la Chine a aussi réalisé cinq de ses objectifs décisifs :
- Création de 45 millions de nouveaux emplois urbains : 50 millions ont finalement été créés ;
- Augmentation des emplois dans le secteur tertiaire de 43 % à 48 % ;
- Hausse des dépenses pour l’innovation scientifique, passant de 1,75 % du PIB à 2,20 %. Résultat, la Chine a enregistré 50 % de demandes de brevets de plus que les États-Unis ;
- Expansion des soins médicaux, 95 % de la population étant désormais couverte ;
- Amélioration des indicateurs environnementaux, même s’il reste beaucoup à faire.
Plus que jamais, l’Europe doit renoncer au bellicisme géopolitique et s’engager avec les BRICS dans une politique de paix par le développement mutuel : signez l’appel de l’Institut Schiller
# Benjamin
• 30/04/2015 - 10:22
Ils sont très forts ces oligarques :
En "laissant" les chinois avoir un commissariat au Plan inspiré de de Gaulle (Zhou En Laï et Deng Zhiao-Ping), et mettre en place les politiques de LaRouche (l’anti-malthusien par excellence) de Banque internationale de développement et de Nouvelle route de la Soie, ils ne font que mettre en place leur plan. Certes, il y a des oligarques, mais cela ne veut pas dire que tout est bouché. Regardez la page sur les BRICS, elle donne plus de détail.
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# albert L
• 29/04/2015 - 23:50
« Certains croient même que nous faisons partie d’une cabale secrète agissant contre les grands intérêts des Etats-Unis et ils représentent ma famille et moi comme des « internationalistes » ; ils vont jusqu’à prétendre que nous conspirons avec d’autres capitalistes dans le monde pour construire une structure politique et économique mondiale plus intégrée – un seul monde si vous voulez. Si c’est ce dont on m’accuse, je plaide coupable et j’en suis fier. »
Une Chine forte permettra d’ obtenir une guerre comme celle dans 1984 de Georges Orwel.
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