Alors que Tony Blair fût la dernière personne qu’a rencontré le Premier ministre israélien Netanyahou avant de se lancer dans une guerre meurtrière contre les femmes et enfants de Gaza, le Premier ministre britannique David Cameron a multiplié de son coté ses efforts pour déclencher une guerre thermonucléaire avec la Russie, et tenté de rallier la France et l’Allemagne à sa tentative de blâmer la Russie pour le krach du Boeing de la Malaysia Airlines avant que toute enquête ne soit entreprise. Cameron entend ainsi introduire une nouvelle vague de sanctions économique ce mardi, ainsi que d’autres mesures plus punitives lors du prochain sommet de l’Otan, qui doit se tenir au Pays de Galles dans six semaines.
Un prétexte utilisé par Cameron est le simple fait que les rebelles de Donetsk ont rassemblé les preuves à l’intention des enquêteurs officiels que doit envoyer la communauté internationale, qui ne sont toujours pas arrivés sur place en dépit de tous les appels. Les rebelles cherchent à faire en sorte que ces preuves ne tombent pas aux mains du régime de Kiev, qui pourrait les effacer ou les falsifier.
Le Premier ministre anglais a pris la plume et écrit une tribune dans le Sunday Times de Londres, affirmant, sur un ton démagogique, et visant de manière à peine voilée Hollande et Merkel : « Comme pour l’horreur de Lockerbie en 1988,... », que l’on peut trouver sur sa page Facebook officielle :
A part notre sympathie il y a aussi la colère. La colère contre Moscou mais également contre le fait que certains en Occident ont préféré ne pas faire face au problème et simplement espérés que celui-ci se résoudrait de lui-même. Il nous faut établir les faits concernant ce qui est arrivé. Mais les preuves qui s’accumulent montrent clairement de quoi il en retourne. Devinez ce que cela pourrait être.
En Europe, il ne devrait pas être nécessaire qu’on nous rappelle ce qui arrive lorsqu’on fait la sourde oreille quand des pays plus gros maltraitent des pays plus petits... Mais c’est ce que nous faisons. Depuis trop longtemps, on a hésité dans trop de pays européens à confronter les conséquences de ce qui arrive en Ukraine orientale. Assistant à la dernière séance du Conseil européen mercredi dernier, j’ai vu cette hésitation à l’ œuvre à nouveau.
Cameron a appelé Angela Merkel et François Hollande dimanche, et son bureau a fait savoir après cet appel que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne « devraient » adopter des sanctions supplémentaires lors de leur prochaine rencontre mardi le 22 juillet. Il a aussi appelé Vladimir Poutine pour lui dire qu’il était « totalement inacceptable » que l’avion a été abattu, « probablement par les séparatistes pro-russes ». Il a ajouté que si la Russie voulait faire porter la responsabilité à d’autres, il lui « faudrait apporter des preuves crédibles et convaincantes ».
Ainsi, le Premier ministre britannique a décrété, sans que l’on sache exactement pourquoi, que le fardeau de la preuve est sur le dos de la Russie, et ce même si l’avion a été abattu au-dessus du territoire ukrainien. Sans doute une nouvelle version du droit anglais...
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