Les 14 et 15 février, une délégation américaine, conduite par le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, se rendra à Beijing pour le prochain round de négociations, dans le cadre de la guerre commerciale déclenchée par Trump contre la Chine.
L’enjeu est de taille : ces négociations devraient déterminer si, au 1er mars prochain, les Etats-Unis appliquent une hausse de 25 % des tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises aux Etats-Unis, ou si un accord satisfaisant pour les deux parties peut être trouvé.
Rappelons les principales dates de ce bras de fer que se livrent les deux premières puissances économiques du monde. C’est en mars 2018 que Trump annonce qu’il compte rétablir l’équilibre de la balance commerciale américaine vis-à-vis de la Chine, de l’Union européenne et du Canada, à coup de tarifs douaniers. Le déficit commercial envers la Chine est de 375 milliards de dollars.
En deux volets, entre le 8 mars et le 18 septembre, les Etats-Unis imposent une hausse de 25 % et 10 % des droits de douane sur les importations chinoises d’acier et d’aluminium, et une hausse de 25 % sur 50 milliards de dollars d’importations de biens industriels. La Chine riposte en imposant dans un premier temps une taxe de 10 % sur 3 milliards de dollars d’importations américaines, puis de 25 % sur 16 milliards de dollars d’autres importations plus stratégiques tels que le soja, l’aéronautique et l’automobile.
Le 18 septembre, les Etats-Unis augmentent encore leur pression de plusieurs crans en imposant un tarif de 10 % sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises. Effective à partir du 24 septembre, Trump menace de porter cette taxe à 25 % à partir du 1er janvier, venant s’ajouter aux 50 milliards déjà imposés si la Chine n’accepte pas de compromis. Le 18…