Alors que des décideurs politiques européens et russes appellent à l’action pour empêcher de « jeter l’un contre l’autre des adversaires armés de l’arme nucléaire », le Premier ministre britannique David Cameron s’est rendu le 3 août à Bruxelles pour promouvoir son projet de guerre contre la Russie. Lors de son passage au siège de l’Otan, Cameron a eu beaucoup de mal à contenir son impatience et a multiplié les allégations mensongères à l’égard de la Russie :
Depuis que la Russie a déstabilisé l’Ukraine et annexé illégalement la Crimée, la réponse de l’Otan a été de s’appliquer à rassurer nos alliées de l’Est et à dissuader les Russes de tout acte d’agression ailleurs. Tous nos alliés ont contribué à cette réponse, soit avec des navires, des avions ou des troupes. Dans ce sommet de l’Otan, nous devons nous mettre d’accord pour maintenir une présence robuste de ce type en Europe orientale dans les mois qui viennent. (…) Nous devons aussi utiliser ce sommet pour nous assurer que l’Otan est prête à répondre à toute menace contre tout allié, même en cas d’avertissement limité.
Quant au Secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, il ne s’est pas privé lui non plus, même s’il n’a avancé aucune preuve (mais dont il prétend disposer) et même si l’enquête internationale n’est pas terminée, d’accuser les séparatistes pro-russes « appuyés par les Russes », d’avoir abattu l’avion du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus du territoire ukrainien, un événement qui, « comme l’agression contre l’Ukraine (…) a montré clairement qu’un conflit quelque part en Europe peut avoir des conséquences tragiques partout dans le monde ».
Ainsi, l’Otan demande à ses membre d’accroître les dépenses pour développer une « réponse conceptuelle organisée de l’Alliance aux nouveaux défis sécuritaires associés aux actions de la Russie en Ukraine », selon une source citée par l’agence russe Itar-Tass à Bruxelles, et pour porter sa force de réaction rapide à 25 000 hommes.
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