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Glass-Steagall : Greenspan m’a tuer

Alan Greenspan, décoré en 2005 par George Bush pour crimes de guerre financière.
Alan Greenspan, décoré en 2005 par George Bush pour crimes de guerre financière.
Crédit : Wikipedia Commons

L’abrogation en 1999 de la loi Glass-Steagall, qui établissait depuis 1933 un pare-feu entre les activités bancaires normales (dépôt, crédit, gestion de compte) et la spéculation, est à l’origine de la crise généralisée du système. Son retour décidera de nos chances d’en sortir. La bataille politique qui fait rage dans le monde autour de Glass-Steagall n’est pas réservée aux experts économistes car son abrogation a été le fruit d’un effort concerté sur quinze ans contre l’intérêt des peuples. Wall Street a opéré sa manœuvre dès 1984 et n’a pas hésité à déclencher une procédure de destitution contre un Président américain pour arriver à ses fins.

En 1984, alors qu’Alan Greenspan était directeur de JP Morgan, une équipe de cette banque prépara en interne une étude intitulée Rethinking Glass-Steagall (Repenser Glass-Steagall), dont le rédacteur était un certain William C. Dudley, désormais président de la Réserve fédérale de New York. Après avoir quitté JP Morgan, il fit carrière pendant vingt ans chez Goldman Sachs, pour en devenir directeur associé, avant de prendre la tête de la Fed de New York sur recommandation de l’actuel secrétaire au Trésor Timothy Geithner, au tout début du gouvernement Obama.

Le document en question plaide pour l’élimination pure et simple de la loi Glass-Steagall. En 1984, la Réserve fédérale n’était pas encore dotée de l’autorité pour abroger les dispositifs de cette loi. Cependant, trois ans plus tard, lorsqu’Alan Greenspan en prend la présidence, il passe rapidement à l’action. Suite au krach de Wall Street en 1987, il exploite une ambiguïté juridique dans la loi bancaire adoptée au milieu des années 1950, accordant au président de la Fed une prérogative limitée pour autoriser les banques de dépôt à s’engager dans certaines activités de courtage normalement réservées aux banques d’investissement, mais uniquement sur une base restreinte et à hauteur de 5 % maximum.

Greenspan fera passer ce pourcentage à 25 % au milieu des années 1990 ! S’il s’agit d’une brèche importante dans le pare-feu entre banques de dépôt et banques d’investissement, la loi Glass-Steagall reste encore en vigueur, interdisant catégoriquement la fusion formelle de tels établissements. Néanmoins, en 1998, le directeur de Travelers Insurance, Sandy Weill, de concert avec le président de Citibank, John Reed, élaborent un accord suivant lequel Citibank obtient de Greenspan l’autorisation provisoire de racheter Travelers Insurance, qui détient également une firme de courtage dénommée Smith Barney French. L’autorisation provisoire accordait à la banque deux ans pour se mettre en conformité avec la loi Glass-Steagall, ce qui voulait dire, implicitement, que Greenspan se donnait deux ans pour abroger cette loi. Dès lors, Citibank dépensera un trésor de guerre de 100 millions de dollars pour faire du lobbying en faveur de l’abrogation de la loi Glass-Steagall, sans parler des autres banques.

Mais au même moment, dès 1997, le président Clinton étudiait sérieusement la possibilité d’une nouvelle architecture financière internationale qui favoriserait l’investissement à long terme plutôt que la spéculation croissante. En septembre 1998, dans un discours devant le Council on Foreign Relations et en pleine crise financière « asiatique », Bill Clinton annonce son projet. A l’époque, il envisageait sérieusement de convoquer une nouvelle conférence de Bretton Woods, similaire à celle que proposait Lyndon et Helga LaRouche. [*]
Comme par hasard, c’est à cette période que l’opération Monica Lewinsky fut ressortie contre Clinton, menant à une procédure d’ impeachment en décembre 1998, ce qui neutralisa son projet de réforme et permit d’imposer l’abrogation du Glass-Steagall.

Dès novembre 1999, avec l’aide du secrétaire au Trésor de l’époque Larry Summers (aujourd’hui conseiller économique en chef de Barack Obama), Greenspan réussit à faire adopter une loi remplaçant et éliminant les critères de Glass-Steagall, loi baptisée au Capitole la « loi de Sandy » et « proposition Citi-Travelers ».

Ce n’est donc pas la succession d’évènements qui détermine le sens de l’histoire, mais bien les intentions politiques de personnes qui se prennent au sérieux. En l’absence d’une conspiration pour le meilleur, ce ne peut être que le pire qui triomphe. Rejoignez la bataille !


L’offensive :



[*Le 17 février 1997, un appel au président Clinton fut adopté par acclamation lors de la conférence semi-annuelle de l’Institut Schiller, afin qu’il convoque une nouvelle conférence de Bretton Woods. Lancé à l’initiative d’Helga Zepp-LaRouche et de l’économiste et parlementaire ukrainienne Natalia Vitrenko, l’appel reçut le soutien de centaines d’économistes et de responsables politiques du monde entier. Il pressait Clinton d’ « utiliser les prérogatives de la présidence des Etats-Unis pour convoquer de toute urgence une nouvelle conférence de Bretton Woods afin de remplacer le système monétaire en faillite. Une réorganisation mondiale de la dette, l’établissement de taux de changes à parité fixe et un nouvel ensemble d’accords sur le commerce et les tarifs douaniers sont la précondition absolue d’une stabilité des relations économiques et financières dans le monde afin de renouer avec la croissance économique. »

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  • FreeDem • 22/06/2010 - 18:41

    Belle conclusion :
    "Ce n’est donc pas la succession d’évènements qui détermine le sens de l’histoire, mais bien les intentions politiques de personnes qui se prennent au sérieux... Rejoignez la bataille !"

    Elle m’évoque cette phrase de l’auteur du forum

    LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)
    http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-1-30072.html

    avec laquelle il a conclu plusieurs de ses messages :
    "Le combat que nous devons à présent mener, c’est celui d’une Démocratie atrophiée contre un système tenu par des financiers omnipotents, qui tiennent la bride serrée sur l’essentiel des Media et des Politiques".

    ou celle-ci :
    "Restons groupés et ne lâchons rien sur nos prérogatives démocratiques = c’est le monde de demain qui se joue aujourd’hui".

    Et tout récemment :
    "C’est à nous, citoyens du monde, de recréer de nouvelles solidarité pour combattre la déstructuration qu’ils nous imposent pour mieux nous dominer.
    A nous de nous organiser pour nous libérer des murailles invisibles construites et entretenues par ces pseudos-élites malfaisantes...".

    Voir son message n° 26 ici : http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=116&TOPIC_ID=30072

    D’ailleurs, M. Cheminade, votre Déclaration de candidature est mentionnée par un intervenant, un peu plus bas sur la même page.

    • Bertrand Buisson • 22/06/2010 - 20:27

      Excellent ! D’ailleurs, une "nouvelle solidarité", ca me rappelle quelque chose :-)

      Faisons dès maintenant de la candidature de M. Cheminade un porte-voix de la colère qui monte et un outil pour rendre cette colère féconde...

    Répondre à ce message

  • petite souris • 22/06/2010 - 19:52

    Dès novembre 1999, avec l’aide du secrétaire au Trésor de l’époque Larry Summers (aujourd’hui conseiller économique en chef de Barack Obama), Greenspan réussit à faire adopter une loi remplaçant et éliminant les critères de Glass-Steagall, loi baptisée au Capitole la « loi de Sandy » et « proposition Citi-Travelers »

    ...Et certains osent prétendre que la crise :

    * n’était pas prévisible !!!

    * n’est pas une crise du système financier !!!

    Répondre à ce message

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Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
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Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Jacques Cheminade
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