Alors que le nuage de Glass-Steagall s’est arrêté à la frontière française, plusieurs initiatives en faveur de la séparation des banques sont en train d’émerger en Suisse.
Le groupe Impulswelle Zürich a reçu récemment une réponse du gouvernement fédéral concernant sa dénonciation du schémas de résolution bancaire (bail-in) adopté il y a quelques mois dans ce pays ainsi qu’à son appel en faveur de Glass-Steagall.
La ministre des Finance Eveline Widmer-Schlumpf défend le mécanisme de renflouement interne introduit en Suisse en 2012 et se réfère à la soi-disant « commission d’experts » qui a transmis au gouvernement une opinion défavorable à Glass-Steagall, selon laquelle une séparation des banques d’investissement et commerciales provoquerait une « fuite de sommes d’importance systémique vers des secteurs d’activité moins régulés » !
Le groupe Impulswelle s’apprête à publier une réfutation de ces arguments fallacieux. « La Suisse doit décider si elle désire être un endroit où l’on investit de l’argent sur le long terme, dans des investissements sûrs et productifs, ou bien sur le court terme, dans des investissements à haut risque. » Si les investissements à haut risque quittent le pays, cela ne peut être une perte mais plutôt un gain, souligne le groupe, et la règle du bail-in (renflouement interne au dépens des épargnants) a déjà semé l’incertitude sur la sécurité des dépôts et pourrait mener à panique bancaire.
Le parti socialiste suisse a proposé d’organiser un référendum populaire sur la séparation bancaire, une initiative présentée publiquement à Berne le 17 juin dernier. Dans l’exposé des motifs, le PS explique la nécessité de son initiative de la manière suivante :
Grâce à son initiative « Pour des banques plus sûres », le PS a pour objectif de libérer la Suisse de son statut d’otage des grandes banques. Il entend protéger l’économie nationale de dégâts potentiellement dévastateurs et donner une impulsion forte pour instaurer un système bancaire moderne dans notre pays.
Cinq ans après le sauvetage de l’UBS par les contribuables suisses, les deux géants bancaires helvétiques ainsi que quelques autres établissements de moindre envergure persistent à mener des affaires particulièrement risquées pour notre pays. Les grandes banques, notamment, profitent – de facto – d’une garantie publique dans la mesure où leur faillite aurait un impact sur l’ensemble de l’économie nationale et notre système financier. Avec – pour conséquence – de contraindre l’État à intervenir contre son gré, par exemple en injectant des fonds publics pour les maintenir à flot. Cela signifie que les risques comme les pertes d’un secteur bancaire particulièrement concentré et spéculatif sont socialisées.
# petite souris
• 31/07/2013 - 23:19
les suisses aiment les votations populaires
ils n’ont pas envie au pays des banques de périr avec elles qui les nourrissent si bien !
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