Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

31 mars - Sainte-Soline : empoisonner la contestation sociale par la violence ? Lire 29 mars - Contre l’écologisme — Pour une croissance au service de l’environnement Lire 28 mars - Cheminade : l’avenir du monde se construit avec la Chine Lire
AccueilActualités

Finance folle et fière de l’être

Celui que Dieu veut détruire, d’abord il le rend fou.
— Sénèque

Lorsque S&P souligne le caractère criminogène et irrationnel de la finance moderne, certains s’étonnent. L’édition du 27 janvier 2015 du quotidien français L’Opinion leur offre une occasion, amusante de surcroît, de constater cette vérité avec le cas clinique que nous reprenons ci-dessous : l’article Bourse : rien ne va plus, faites vos jeux !, d’Emmanuel Combe, professeur de sciences économiques à l’Université Paris I et professeur affilié à ESCP Europe. A vous lecteur d’en juger, de vous en inquiéter et (surtout) d’en rire !

Bourse : rien ne va plus, faites vos jeux !

Le CAC40 perd plus de 10 % depuis le début de l’année, avec de violents mouvements sur certaines valeurs comme Vallourec, qui a dévissé de 43 %. La question que ne manquent pas de se poser les petits porteurs est simple : que faire ?

Pour y voir plus clair, leur réflexe naturel est d’écouter les conseils d’experts : certains leur annonceront la poursuite de la baisse, en décelant dans l’historique des cours des tendances et récurrences - c’est l’analyse « chartiste » ; d’autres soutiendront que les cours remonteront, après avoir étudié à la loupe les business plans des sociétés - « l’analyse fondamentale ». Tous ont la conviction que l’on peut raisonnablement prévoir le cours des actions et donc « battre le marché » en anticipant le mouvement des titres.

Marche au hasard. Pourtant, les économistes ont depuis longtemps émis quelques doutes sur cette « préscience ». Ils considèrent que le cours d’une action est tout simplement imprévisible et suit un processus de « marche au hasard ». Si l’on sait aujourd’hui qu’une entreprise va décrocher demain un gros contrat, il est inutile de parier sur la hausse du titre puisque le cours actuel intègre déjà cette information. Comme l’a montré le prix Nobel Eugène Fama, seules de nouvelles informations peuvent faire varier les cours mais il n’est par définition pas possible de les connaître à l’avance, sauf à se livrer à un délit d’initié. Ainsi, lorsque le marché a appris les suspicions de fraude qui pesaient sur Renault, le titre a décroché en quelques minutes de 20 % : qui pouvait le prévoir ? Personne.

Afin de démontrer la pertinence de leur thèse, les économistes se sont livrés à de nombreuses expériences. Le Wall Street Journal a ainsi fait jouer un chimpanzé contre des traders, l’animal choisissant ses titres en lançant des fléchettes sur des étiquettes représentant chacune une action. Résultat des courses : le chimpanzé a fait aussi bien que les professionnels ! Une autre expérience a fait jouer une fillette de 4 ans, un trader et une astrologue à la Bourse de Londres : la petite fille s’en est mieux sorti que les deux autres joueurs. Plus récemment, en 2013, le Guardian a répété l’expérience avec un chat, dénommé Orlando, qui s’est confronté à une équipe de professionnels de la finance et à un groupe d’étudiants. Au bout d’un an, Orlando a affiché la meilleure performance, avec un gain de 4,2 % !

Patience. Quelles conclusions tirer de ces troublantes expériences ? Tout d’abord, qu’il est peut-être inutile de perdre son temps à décrypter les cours de Bourse et à écouter les conseils de professionnels. Il suffit d’investir au hasard dans l’indice CAC40, en s’en remettant par exemple… à la sagesse de son chat. Le hasard n’empêche toutefois pas la prudence : afin d’éliminer le risque lié à la détention d’un seul titre, il est judicieux de diversifier son portefeuille ou d’acheter un fonds indiciel. Surtout, la principale qualité pour réussir en Bourse réside dans la patience. Selon une étude de l’AMF, un investissement en actions françaises conservé sur la période 1988/2013 a procuré, avec réinvestissement des dividendes, un rendement annuel moyen réel de 5,81 %. C’est mieux que l’immobilier ou l’or.

Finalement, le fait que la Bourse soit un casino n’est pas vraiment un problème puisqu’elle procure à long terme un rendement positif. Elle devrait même inciter les amateurs de jeux de hasard à y investir leurs économies, plutôt que de les jouer au loto : à la Bourse au moins, on est sûr de gagner à tous les coups… à condition d’être patient.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Eric • 01/02/2016 - 20:31

    Ce peut être qualifié de folie par les justes et le droit, mais plus juste encore serait de qualifier les banquiers et tout leurs satellites, TOUS et autres courtisans, de personnages dont la cupidité est la plus insatiable et l’égoïsme le plus sournois. Dans son livre La face cachée des banques, Eric Laurent conclut, en autre par ces termes, « une communauté à l’influence disproportionnée qui agit avec un mépris absolu de l’intérêt général. Aussi arrogante qu’une caste supérieure, elle fonctionne dans le secret et l’opacité, certaine de son impunité. »
    Il me semble avoir entendu M. Cheminade ou vous même avoir parlé d’un film traitant de la fraude bancaire historique de 2008 : THE BIG SHORT. A voir absolument.

    Répondre à ce message

Déplier les commentaires||Replier les commentaires
Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation
Pourquoi la City et Wall Street sont nos ennemis
21 janvier 2016
Nouvelle Solidarité N°2/2016
Pourquoi la City et Wall Street sont nos ennemis
La Nef des Fous de Sebastian Brant, un livre d’une grande actualité
16 novembre 2009
Culture
La Nef des Fous de Sebastian Brant, un livre d’une grande actualité
Wall Street menace de couper les fonds aux candidats pro-Glass-Steagall
30 mars 2015
Actualités
Wall Street menace de couper les fonds aux candidats pro-Glass-Steagall

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard