Lors de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine de cette semaine, la décision a finalement été prise de poursuivre la politique d’assouplissement quantitatif chère à Ben Bernanke, avec l’achat, tous les mois, de 85 milliards de dollars d’obligations de l’Etat américain, soit au rythme confortable de 1020 milliards par an, qui vont allègrement nourrir la spéculation et l’émergence de nouvelles bulles.
La BCE a bien sûr l’intention de ne pas trop se laisser distancer dans la course à l’hyperinflation. Son patron, Mario Draghi, a annoncé dès le lendemain toute une série de mesures visant à ouvrir les vannes de la liquidité, dont la baisse du principal taux d’intérêt (opérations principales de refinancement) de 0,75 % à 0,5 %, la baisse du taux de la facilité de prêt marginal de 1,5 % à 1 %, et la poursuite des opérations de refinancement à long terme (LTRO, d’une maturité de trois mois) jusqu’en juillet 2014, au nouveau taux (plus bas) des opérations principales de refinancement.
La BCE avait effectivement constaté une certaine chute au cours des deux derniers mois dans ses émissions de liquidité, qui restent malgré tout scandaleusement élevées (voir graphique), et souhaite insuffler, grâce à une politique monétaire qui restera « accommodante aussi longtemps que nécessaire », une nouvelle dynamique aux activités spéculatives des banques, qui continuent par ailleurs à prêter toujours moins à l’économie réelle.
Draghi a par ailleurs insisté sur le fait qu’il « est essentiel pour les gouvernements d’intensifier la mise en œuvre des réformes structurelles au niveau national, en continuant les progrès accomplis dans la consolidation fiscale [lire austérité] et en procédant à la recapitalisation des banques lorsque nécessaire » !
Au-delà de la seule politique monétaire de la BCE, Draghi a annoncé que la poubelle de Francfort entendait « initier une série de consultations avec d’autres institutions européennes pour promouvoir un marché fonctionnel pour les obligations adossées à des prêts à des entreprises non-financières » [ABS, Asset backed securities], qu’elle pourrait ensuite s’empresser d’acheter pour jeter encore plus de liquidité sur le feu.
Même le correspondant du Wall Street Journal lui a fait remarquer que les ABS étaient l’un des éléments qui ont provoqués la crise financière de 2008, et que la BCE risquait par conséquent de créer un autre problème.
Mais il n’y a pas pire sourd que celui qui ne désire pas entendre...
# petite souris
• 06/05/2013 - 14:03
.... achetons des brouettes !
http://www.causes-crise-economique.com/hyper-inflation-weimar-allemagne.htm
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