Le premier ministre indien Narendra Modi vient d’annoncer un projet de 2,5 milliards de dollars, destiné à assurer la fourniture d’électricité à tous les foyers du pays d’ici décembre 2018, pour tenir ainsi une de ses promesses électorales de 2014.
Dans un discours à la nation le 25 septembre, Modi déclarait :
40 millions de foyers sur 250 millions n’ont toujours pas de courant, ce qui veut dire que 25 % des gens vivent encore au XVIIIe siècle. Le gouvernement va électrifier chaque foyer, qu’il soit dans un village, une ville ou une région isolée.
Le problème n’est pas la quantité d’électricité produite qui suffirait déjà à atteindre cet objectif, mais plutôt le raccordement au réseau, qui est entièrement à la charge des consommateurs, y compris dans les villages les plus reculés. D’où la précision du Premier ministre : « les citoyens pauvres ne payeront rien pour le raccordement ».
Le projet de Narendra Modi, baptisé Saubhagya (bonne fortune), doit être financé par l’effort conjoint de subventions publiques, d’investissements des fournisseurs d’électricité privés et de prêts.
Les principales sources d’énergie en Inde restent le charbon, le gaz et les barrages, mais la part du nucléaire et des sources renouvelables est en hausse. Si la part nucléaire reste modeste, le programme nucléaire est imposant.
Le mois dernier, le gouvernement a donné le feu vert pour la construction de dix réacteurs indiens à eau lourde de 700 MW chacun, qui seront installés à Kaiga, dans le Karnataka (tranches 5 et 6), à Chutka dans le Madhya Pradesh (tranches 1 et 2), à Gorakhpur dans l’Haryana (tranches 3 et 4) et à Mahi Banswara, dans le Rajasthan (tranches 1, 2, 3 et 4). L’Inde possède désormais 22 réacteurs, dont 18 sont de fabrication indienne.
En août 2017, la Commission indienne de l’énergie atomique a annoncé que le réacteur à neutrons rapides (surgénérateur) de 500 MW à Kalpakkam devrait pouvoir commencer à générer de l’électricité avant la fin de 2017. Il utilise comme matière fissile le thorium et non l’uranium. Pour l’heure, seule la Russie exploite un autre réacteur de ce type de façon commerciale.
Un message, un commentaire ?