Attaqué lors d’un programme de la chaîne public PBS montrant qu’il avait empêché les poursuites judiciaires contre les banques coupables de crimes et délits, le chef de la division criminelle du ministère de la Justice américain et donc procureur-adjoint des Etats-Unis, Lanny Breuer, vient de démissionner. C’est un coup de tonnerre énorme outre-Atlantique alors que la bataille pour démanteler les banques systémiques et rétablir la loi Glass-Steagall bat son plein.
Comme nous le relations ce matin, Lanny Breuer était mardi soir au cœur de l’émission Frontline sur PBS intitulée « Les Intouchables – pourquoi les dirigeants de Wall Street ont échappé aux poursuites pour leurs fraudes dans la vente d’hypothèques pourries ». Lors de cette émission où témoignaient le sénateur Ted Kaufman, les procureurs de New York Eliot Spitzer et Eric Schneiderman, et Phil Angelides, tous partisans de condamnations, Lanny Breuer a avoué que s’il avait fait stopper les poursuites c’est qu’il ne dormait pas la nuit à l’idée de provoquer des faillites de grandes banques ! Ce à quoi Ted Kaufman avait répondu : « le boulot d’un procureur est de poursuivre les actes criminels, pas de se morfondre toute la nuit au sujet du sort des banques. »
Cette démission est un aveu que l’administration Obama a été achetée au plus haut niveau pour couvrir les crimes commis par les banques ; cela pourrait sonner le glas des passe-droits pour Wall Street et le lobby des banques systémiques. C’est un retournement majeur pour les partisans du rétablissement de la loi Glass-Steagall, non seulement aux Etats-Unis, mais en Europe aussi...
Watch The Untouchables on PBS. See more from FRONTLINE.
Signez et envoyez à votre député l’Appel à un Glass-Steagall global !
# Gildes Morel
• 24/01/2013 - 21:47
Cela montre également que la barrière médiatique n’est pas totalement étanche ou que l’opinion n’est pas hermétique à ce sujet. Une démission de ce type n’a en effet de sens que si elle pense pouvoir être reçue par l’opinion américaine. Répétons le, une loi de type Glass Steagall n’a pas à l’époque et ne peut aujourd’hui émerger sans un soutien de l’opinion, un mouvement d’opinion. Il faut faire émerger cette conscience, cette sensibilité générale porteuse de changement, il faut quelle se construise sur des fondements solides et une vison large de l’avenir. C’est le sens de notre combat désormais quotidien : parlons autour de nous, rencontrons nos députés et les autres élus, parlons-en en toute occasion. Expliquons -contrairement à la plupart des soutiens (par ailleurs forts utiles) à cette réforme- que celle-ci n’a de sens que dans une perspective plus large de l’économie politique intégrant le crédit productif et une vision élevée de la condition d’Homme.
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# petite souris
• 24/01/2013 - 17:53
La Rouche et les siens sont à l’origine de cela : Bravo !
Qu’ils continuent jusqu’à la réussite
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